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L'ordre du jour appelle ensuite l'élection de cinq membres au Conseil d'Administration.

MM. Paul Marais, Soudée, E. Toulouse et Théo de Bellefonds, membres sortants, M. P. Fromageot, membre nouveau, sont élus par acclamation.

La séance est levée à onze heures.

Vendredi, 26 avril, 8 heures et demie du soir.

:

Président M. Félix Herbet; vice-président: M. A. Bruel; secrétaire : M. Charles Saunier.

Membres présents: MM. Marais, Mouton, Nocq, Soudée, Sudre et Vaillant, membres du Conseil; MM. Rouveyre et Vuaflart, présidents de comités.

Excusés MM. de la Guibourgère, Fromageot et Hustin M. le Président rappelle quel auccès a obtenu, lors de l'Assemblée générale, la causerie de M. Enlart, sur le Musée des Monuments français des Petits-Augustins, et le Musée de sculpture comparée, installé au Trocadéro.

Le Conseil décide à l'unanimité l'insertion de cette causerie dans la prochaine livraison du bulletin de la Société. L'ancien bureau est réélu.

La séance est levée à neuf heures,

NOTICE NÉCROLOGIQUE

FÉLIX RÉGAMEY

Félix Régamey, né à Paris le 7 août 1844, est mort à Juanles-Pins dans les premiers jours de mai 1907. Peintre, voyageur, publiciste, professeur, il a, par les manifestations multiples de son talent, augmenté la notoriété d'un nom célèbre dans le monde artistique, par son père, dessinateur d'ornement, par son frère Guillaume, peintre du plus haut mérite, mort à trente ans en 1875, par son autre frère, Frédéric, l'illustrateur connu. Comme peintre, il exposait dès 1865, alors qu'il n'était encore qu'élève de l'École de dessin; comme voyageur, il a accompagné au Japon M. Guimet, qui trouva en lui le plus utile des collaborateurs; comme publiciste, il est l'auteur de diverses brochures Verlaine dessinateur; La statue de Washington par Houdon, d'un très beau livre sur le Japon, texte et gravures, et de plusieurs articles de polémique sur les questions d'enseignement. Professeur enfin, et inspecteur de dessin dans les écoles de la ville de Paris, il a repris la méthode de son maître, Lecoq de Boisbaudran, et défendu ses doctrines, avec d'autant plus d'énergie qu'elles étaient plus combattues. On sait qu'elles reposent sur l'éducation de la mémoire pittoresque, substituée au travail devant le modèle. C'est à cette lutte qu'il consacra ses dernières années.

Ces simples notes ne sauraient constituer la biographie que mérite notre regretté collègue, et nous n'avons à dire ici que la part qu'il nous a faite dans sa vie si occupée : elle fut considérable. Adhérent de la première heure, Félix Régamey

a constamment fait partie de notre conseil d'administration.

Il a donné à notre Musée cette toile énigmatique qui représente un atelier de peintre, dont les personnages n'ont pas encore été identifiés. Il a publié, dans notre Bulletin de 1902, une notice sur Horace Lecoq de Boisbaudran et ses élèves, qui est une page importante de notre histoire artistique, car on y trouve, en même temps que l'expression de ses sentiments de reconnaissance envers son maître éminent, des renseignements précieux sur sa méthode, et des notes inédites d'un de ses élèves qui n'est autre que Guillaume Régamey.

La mort de Félix Régamey nous prive d'un collègue de relations agréables, dont le visage aux traits fins et la parole douce attiraient la sympathie. Cette enveloppe aimable recouvrait une âme énergique, entièrement dévouée à l'Art et à son enseignement, qui commandait l'estime et le respect. Quesa mémoire reçoive l'hommage des sentiments qu'il nous inspirait!

Félix HERBET.

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DEUX MUSÉES HISTORIQUES

DE L'ART FRANÇAIS :
PETITS-AUGUSTINS ET TROCADÉRO (1)

Mesdames, Messieurs,

Dans notre artistique et studieux arrondissement, il est d'usage que les nouveaux paient leur bienvenue. A l'Académie Française toujours; dans les académies de peinture quelquefois, on réclame d'eux un discours que l'on ne s'interdit point de critiquer.

Je suis nouveau venu dans la Société Historique du VI arrondissement; c'est ce qui vous explique l'honneur que l'on me fait ce soir.

Avant de les faire repentir de leur amicale et confraternelle bienveillance, je tiens à remercier M. le Maire du VI arrondissement, notre président et les membres du bureau, et tous ceux qui ont bien voulu venir m'entendre.

A l'égal du choix du conférencier, le choix du sujet pourrait vous surprendre. Vous savez tous que le Musée de Sculpture Comparée n'est pas ici, mais au Trocadéro et que le Trocadéro est dans le XVI arrondissement. Mais le cadre de mes études s'étendant du vie au XVIe siècle, j'ai un pied dans chacune de ces circonscriptions et j'estime ne

(1) Conférence faite à la Mairie du VIe arrondissement, le 23 mars 1907.

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