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fondé par Pahin de la Blancherie. Bellier de la Chavignerie n'a connu et publié les listes des exposants et des œuvres présentées au public qu'à partir de l'année 1779. Or douze réunions eurent lieu dès l'année 1778 rue de la Harpe et les procès-verbaux ont été insérés dans le Journal de Paris; ces documents qui avaient échappé aux chercheurs sont de la plus grande importance, tant à cause du renom des artistes, qu'au point de vue des œuvres exposées.

M. Vuaflart donne lecture de ces douze procès-verbaux qui, rédigés par Pahin de la Blancherie lui-même, ont été reproduits par le Journal de Paris, du 21 juin au 7 septembre 1778.

M. Laschett fait hommage à la Société d'un dossier de pièces imprimées et manuscrites relatives à la fondation d'un syndicat commercial dans le VIe arrondissement, en 1884; il fournit quelques explications sur les pièces les plus inté

ressantes.

M. Raflin donne quelques renseignements sur la Caisse Lafarge dont le siège social, en 1848, était établi rue du Cherche-Midi, no 28.

M. Herbet lit une information suivant laquelle, au cours de fouilles entreprises dans le passage Dauphine, le souterrain secret qui reliait la Porte-Dauphine à la Tour de Nesle aurait été mis à découvert. M. Herbet estime qu'il n'en est rien et qu'il y a lieu de voir là un ancien égout.

Prochain ordre du jour :

M. H. Bonnet: Notes sur le philanthrope de Gérando.

M. A. Vuaflart: L'art et les artistes dans le VIe arron

dissement au commencement du XIXe siècle.

La séance est levée à dix heures vingt.

Vendredi, 20 décembre, 9 heures du soir.

Membres présents: MM. Vuaflart, Laschett, Chastel, Delteil, Herbet, Masson, Mimerel, Mouton, Nocq, Saunier, Semichon, Mme Simon-Baudette, M. Sudre.

En l'absence de M. Bonnet, M. G. Habert remplit les fonctions de secrétaire.

M. Vuaflart communique deux pièces, à lui confiées par M. Perrot, concernant le VIe arrondissement. D'abord un Jeu de Paris en miniature (jeu d'oie), sur lequel se trouve reproduite l'enseigne du magasin des Deux Magots, dont la fondation date de 1813. (Gravure sur cuivre de 1816.) Ensuite, une Affiche révolutionnaire émanant de la Régie nationale de l'Enregistrement et des Domaines en 1793. Cette affiche annonce la location du logis de Louis-Xavier, ci-devant comte de Provence; le logis se trouvait être une dépendance du Palais du Luxembourg. Cette location se faisait par le ministère de Me Sapinault, qui fut l'huissier attitré de la période révolutionnaire.

M. Vuaflart communique également un Annuaire des Artistes français en 1832, dans lequel il relève quelques noms, et non des moins illustres, parmi les artistes ayant habité le VI arrondissement. En voici quelques-uns: Charlet, Delaroche aîné, Paul Delaroche, Deveria, le baron Gérard, le baron Gros, Ingres, Isabey, Redouté, Bosio, Pradier, Ramey, Rude, Tardieu graveur, Vaudoyer.

M. Semichon donne lecture d'un article paru dans le Journal des Débats, en 1906, à l'occasion du cinquantième anniversaire de la mort de David d'Angers, qui habita de longues années le VI arrondissement et dont l'atelier se trouvait rue d'Assas. Cet article reproduit un certain nombre de lettres inédites adressées par Victor Pavie à sa famille. Elles nous font entrer quelques instants dans l'atelier d'un des plus grands sculpteurs du xixe siècle et assister à une séance de pose. Nommer les illustrations qui posèrent >> dans l'atelier de David équivaudrait à nomenclaturer les plus grands noms de la littérature, des arts et du théâtre, pendant la première moitié du XIXe siècle.

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Cet intéressant article est versé aux archives de la Société historique et mis à la disposition des Membres qui désireraient en prendre connaissance.

M. le Président remercie M. Semichon de son aimable don et de son intéressante communication.

Prochain ordre du jour.

M. Bonnet Notes sur de Gérando.

M. Vuaflart: Notes sur l'historien Soulavie.
La séance est levée à dix heures et demie.

COMITÉ D.

HISTOIRE GÉNÉRALE, BIOGRAPHIE,

ICONOGRAPHIE.

Président M. HENRI MASSON.

Vice-Président : M. LEO MOUTON.

Secrétaire M. DUJARDIN.

:

Vendredi, 25 octobre, 9 heures du soir.

Membres présents: MM. Masson, Mouton, Dujardin, Ph. Dally, V. Dujardin, Habert, Herbet, Laschett, Nocq, Raflin, Rapilly, Saunier, Schurr, Semichon, Mme SimonBaudette, MM. Sudre et Vuaflart.

M. Henri Masson donne des renseignements détaillés sur les emplacements occupés par les deux cimetières protestants de la rue des Saints-Pères, par le cimetière des pestiférés à l'angle de la rue des Saints-Pères et de la rue Taranne et par les quatre cimetières de Saint-Sulpice.

M. Henry Nocq signale à l'attention des membres de la Société les œuvres de Dubois de Saint-Gelais dans lesquelles il a trouvé plus de 80 pages concernant des faits relatifs au VI arrondissement; il communique un extrait des Petites affiches du 30 juillet 1761 concernant un marchand de papier peint établi dans la cour de Saint-Germain des Prés, à l'enseigne du roi Childebert.

MM. Vuaflart, Mouton, et Raflin indiquent les adresses de diverses personnalités ayant habité l'arrondissement; M. Masson fait circuler un certain nombre de cartes adresses anciennes relatives également à nos quartiers.

M. Saunier signale l'apparition du catalogue de l'œuvre gravé de Meryon, dû à notre collègue Loys Delteil (1). Il profite de cette publication pour rappeler la vie de Meryon qui

(1) Le Peintre graveur illusTRÉ: Charles Meryon, par Loys Delteil. Un vol. in-4° enrichi d'une eau-forte originale de Meryon et de nombreux fac-simile. A Paris, chez l'auteur, 1907.

habita de 1848 à 1850 rue Saint-André des Arts, 12, et qui eut aussi un atelier rue Hautefeuille. Plusieurs des ses œuvres le Pont-Neuf (1853), la Tourelle de Marat (1861), le Bain froid Chevrier (1864), intéressent le VIe arrondissement.

M. Saunier se joint à M. Loys Delteil pour émettre le vœu que le nom de Meryon, qui évoqua si grandiosement l'ancien Paris, soit donné à une rue de la capitale. M. Herbet, à la demande du comité, se charge de transmettre le vœu à la Commission du Vieux-Paris.

M. Masson lit l'acte d'inhumation, en 1787, de PierreAlexandre Royer, peintre de la Reine, qui demeurait rue de Sèvres, et qui fut enterré dans l'église Saint-Sulpice.

Prochain ordre du jour :

M. Raflin La Bruyère au Petit-Luxembourg.

La séance est levée à dix heures cinq.

Vendredi, 22 novembre, 9 heures du soir.

Membres présents: MM. H. Masson, Léo Mouton, Chastel, V. Dujardin, Enlart, Fromageot, Habert, Herbet, Laschett, Mimerel, Mouton, Nocq, Raflin, Saunier, Schurr, Sudre et Vuaflart.

En l'absence de M. Dujardin, excusé, les fonctions de secrétaire sont remplies par M. Vuaflart.

M. Herbet annonce que notre confrère, M. Caussinus, se charge gracieusement de remettre en état le buste de Huzard qui vient d'être offert à la Société.

M. Raflin fait une communication sur le séjour de La Bruyère au Petit-Luxembourg, d'après la notice biographique parue en 1882 dans la Collection des Grands Écrivains de la France, chez l'éditeur Hachette. Au mois d'août 1679, La Bruyère demeurait rue des Grands-Augustins; il mourut à Versailles le 12 mai 1696 et, quelques jours après, inventaire fut fait du modeste mobilier qui garnissait l'appartement qu'il occupait au Petit-Luxembourg, en qualité de précepteur du duc de Bourbon.

A propos d'un récent article de M. Valère Fanet sur le Numérotage des maisons à Paris avant et pendant la Révo

lution, paru dans le Mois littéraire et pittoresque de novembre, 1907, s'engage un échange d'observations sur les anciens procédés de numérotation des maisons. M. Masson, particulièrement compétent sur cette question, donne connaissance de l'état d'avancement de son travail d'identification des numéros des maisons de l'arrondissement, que l'abondance des documents à dépouiller retarde malheureusement trop au gré de tous.

M. Victor Dujardin offre à la Société le fac-simile du plan de Paris gravé par Dheulland, édité par la maison Taride. M. Henri Masson signale les adresses de deux artistes qui ont habité le quartier : le célèbre graveur Jacques-Louis Copia, qui mourut le 20 mars 1799, âgé de 35 ans, au no 9 de la rue du Théâtre-Français, et le sculpteur LouisFrançois Vernet qui décéda le 6 décembre 1784, âgé de 40 ans, rue des Fossoyeurs. M. Masson ajoute que c'est la veuve de cet artiste qui donna asile à Condorcet dans cette même maison de la rue des Fossoyeurs.

Prochain ordre du jour :

M. Léo Mouton : Le n° 6 de la rue Bonaparte.

La séance est levée à dix heures et demie.

Vendredi, 27 décembre, 9 heures du soir.

Membres présents: MM. Henri Masson, Léo Mouton, A. Bruel, Loys Delteil, Fromageot, Habert, Laschett, Nocq, Saunier, Semichon, Me Simon-Baudette, MM. Sudre, Tartrat, Thévenin, Vuaflart.

En l'absence de M. Dujardin, excusé, M. Saunier remplit les fonctions de secrétaire.

M. Mouton commence l'historique de la maison sise au n° 6 de la rue Bonaparte. Lors du morcellement de l'hôtel de la Reine Marguerite, son terrain fut acquis par un curieux personnage, Louis Le Barbier, tour à tour ou à la fois, contrôleur des bois, entrepreneur du Pont-Rouge, traitant. Il fit à ces métiers une fortune considérable qui eut des hauts et des bas, à cause des banqueroutes d'État. Mme Le Barbier

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