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Anonymes.

Collections de MM. L... et Tastenou. Vente à Bruxelles, les 28 et 29 novembre 1887. In-8o, 45 pages. (Envoi de M. Dupriez.) Catalogue de monnaies et médailles des Pays-Bas. Bruxelles, le 30 janvier 1888. (Envoi de M. Dupriez.)

Bruxelles, le 10 février 1888.

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Le bibliothécaire,

Vente à

ALPHONSE De Witte.

CABINET NUMISMATIQUE.

Don de M. Aug. Brichaut :

Jeton de bronze à l'effigie de R. Chalon pour la réunion du 15 mai 1887 à Liége.

Don de M. le sénateur baron Surmont de Volsberghe, à Gand: Médaille d'argent pour le 50° anniversaire du mariage de son père et le 25e anniversaire du mariage de sa sœur.

Don de l'auteur, Antoine Fisch:

Médaille de bronze pour l'inauguration de l'hôtel communal de Schaerbeek le 21 juillet 1887.

Don de l'auteur, Ed. Geerts :

Médaille de bronze en l'honneur du professeur P.-J. Van Beneden.

Don de l'auteur, Ed. Dryepondt :

Médaille de bronze du monument élevé à Breydel et de Coninck à Bruges.

Don de M. Paul Cogels:

Médaille de bronze pour l'érection à Anvers d'un palais de l'industrie, des arts et du commerce, gravée par Bactes.

Don de l'auteur, F. Du Bois:

Médaille de bronze en l'honneur de L.-F.-G. Baby, président de la Société de numismatique de Montréal.

Jeton de cuivre de la dite Société.

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A Monsieur le chev. VINCENT PROMIS, conservateur du cabinet des médailles de Turin.

Dans bien des Monnaies, l'essayeur avait autrefois une double tâche. Il procédait aux essais du métal destiné à la fabrication; en outre, il faisait d'office l'essai de la plupart des espèces étrangères nouvelles reçues dans les changes publics. Les données fournies par cette enquête, souvent répétée, étaient alors consignées dans des placards imprimés et illustrés. Ces placards servaient de guides officiels à l'usage des changeurs qui, sans cela, n'auraient pu connaître la valeur réelle des innombrables espèces passant entre leurs mains. A la vérité, la publication de ces placards ne se faisait que dans un petit pombre de villes et servait à la généralité des changeurs. Dans la

ANNÉE 1888.

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plupart des ateliers, le laborieux travail de l'essayeur restait à l'état de document manuscrit, parfois illustré de précieux dessins. C'est là que le gouvernement puisait les données nécessaires aux taxes et aux prohibitions monétaires.

La bibliothèque de Zurich possède un document semblable, où abondent de précieux renseignements. Déjà cité par G.-E. de Haller (1), dans son traité sur les monnaies et les médailles suisses, il a été plus récemment compulsé par A. Morel-Fatio (2) qui en a extrait la figure d'un kreuzer frappé par les seigneurs de Frinco à l'imitation des kreuzers de Sion. Ce manuscrit (3), qui est allemand, comprend le résultat des essais opérés à la Monnaie de Zurich, de 1549 à 1675, sur les monnaies suisses et étrangères. En regard de certains essais figure l'empreinte de la pièce essayée. On en trouve ainsi plus de cent, dont la plupart sont remarquables de netteté.

(1) G.-E. DE HALLER, Schweizerisches Münz- und MedaillenKabinet, Berne, 1780-1781, in-8°, t. Ier, p. 534.

(2) A. MOREL-FATIO, Faux kreutzers de Berne et du Valais. Supplément. Lausanne, 1866, in-8°, p. 4.

(3) On a donné au manuscrit de Zurich le titre suivant: Probierbuch von Wardyn Ulrich Stampfer, bis 1580. (Siehe, fol. 20).

Une main a tracé d'une écriture plus récente ce qui suit :

Nach diesem, sein Bruder Hans, bis 1586 (fol. 27a).

Nach diesem, sein Vetter (fol. 27a), bis 1609 (fol. 38a).

Unsicher, Hans-Heinrich, bis 1655 (fol. 763).

Zuletz, Johannes, Wardyn, nach der Notiz von seinem Tochtermann Rollenbutz (fol 816), und über seinen auskauf (in Rüti), J. Dürsteler, f. f. 1146, 115a).

Nous avons un instant songé à reproduire textuellement le manuscrit de Zurich, mais ce travail eût été fort étendu et l'utilité en était douteuse, car si les renseignements que l'on puise dans ce manuscrit sont parfois précieux à noter, il en est un grand nombre d'autres, déjà connus, qui ne présentent qu'un intérêt secondaire. Aussi préférons-nous, pour aujourd'hui tout au moins, ne publier que les pièces inédites se rapportant à l'Italie.

Les poids employés à la Monnaie de Zurich étaient les divisions du marc du Rhin ou marc de Cologne (1), mais quelle était la valeur de ce marc? Les ateliers de l'Allemagne faisaient pour la plupart usage du marc du Rhin, et, bien que portant le même nom, ce poids variait d'une ville à l'autre. La diète réunie à Augsbourg, en 1761, mit fin, comme on sait, à cet état de choses, en adoptant un nouvel étalon, également appelé marc de Cologne.

Bien que l'on n'ait pas de certitude absolue sur

(1) Haller (loc. cit., t. Ier, p. 186), prétend qu'avant 1736 on faisait usage à Zurich d'un marc particulier et, depuis lors, du marc de Cologne. D'après les recherches que M. le professeur G. de Wyss a bien voulu faire sur ce sujet, on ne trouve aux archives de Zurich aucune trace d'un tel changement, mais on voit que, le 4 mars 1737 (Eidbuch, Staatsarchiv Zurich, B. III, 30, p. 681), le conseil modifia le pied des monnaies de cette ville. Le marc de fin, qui précédemment valait 17 1/2 florins, fut taxé à 19 1/2 florins. Il semble que Haller ait eu en vue ce changement, lorsqu'il parle d'une modification du marc, mais il se serait alors bien incorrectement exprimé.

la valeur précise de ce marc, il est fort probable qu'il pesait 233,grm.70524 (1) et l'on peut, en partant de cette donnée, connaître le poids du marc de Zurich. En effet, Haller (2) nous apprend que ce marc valait 4,368 grains du nouveau marc de Cologne qui en contenait 4,352. Un numismatiste zurichois, contemporain de Haller, Jean-Henri Schinz (3), eut également l'idée de comparer ces deux valeurs et il trouva que l'ancien marc de Zurich pesait 4,369 ou 4,370 grains du nouvel étalon de Cologne. En prenant la moyenne de ces trois pesées, faites par Haller et Schinz, c'est-àdire le nombre 4,369, on obtient pour le poids en grammes de l'ancien marc de Zurich :

4,369 × 233,70524

4,352

=

234grm.,618.

Ce marc se subdivisait de la façon suivante :

(1) Cf. H. GROTE, Munzstudien, 1863, t. III, p. 36.

Nous remercions M. Paul Joseph des renseignements qu'il nous a procurés sur cette question aussi importante que délicate.

(2) Loc. cit., t. Ier, p. 186.

(3) Beschreibung der Gewichten und Massen der Stadt und Landschaft Zurich, dans les Abhandlungen der Naturforschenden Gesellschaft in Zurich, 1765, t. III, p. 177.

Le nom de J.-H. Schinz ne précède ni ne suit le titre de ce mémoire, mais il n'y a aucun doute que le conseiller Jean-Henri Schinz n'en soit l'auteur.

C'est à dessein et pour ne pas allonger les notes bibliographiques du présent travail que nous éviterons de mentionner l'existence des tirages à part des mémoires cités.

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