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Projet de Hesdin.

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FAVET | ASSIDVIS | ACAD BRVX ·

Ce revers annonce la faveur que fait Sa Majesté aux académiciens de Bruxelles, qui se piqueront d'assiduité; ce qui paraît remplir assez bien l'idée de Monsieur le Président; mais afin d'éviter toute équivoque, c'est-à-dire afin que l'on ne croie pas que c'est l'Académie même qui fait cette faveur aux assidus, on pourrait dire en deux mots : favet assiduis et rien de plus; ce qui annoncera que la faveur émane absolument de la munificence impériale.

Projet de l'abbé Caussin.

Monsieur le Chancelier ayant demandé aux académiciens un modèle de jeton académique, en voici un qu'un d'eux lui envoie :

En tête, le buste de Sa Majesté, avec cette légende : M. Th. A. Scientiarum Fautrix.

Au revers, la même sous la figure de Minerve qui montre des abeilles, un mouton, un boeuf, etc., ou d'autres objets d'histoire naturelle (sic) et un manuscrit avec cette légende : Indagationi historiae naturalis et civilis apud Belgas prospicio.

On peut abréger les trois mots historiae naturalis et civilis et mettre hist. nat. et civ.

Projet de l'abbé Chevalier.

D'un côté de la médaille le buste de Sa Majesté, avec l'inscription: Maria Theresia Augusta.

De l'autre côté, ou des inscriptions simples, sans figures: 1. Ex Augustae largitate | assidui laboris praemium.

2. Augustae | munus | diligentiae | praemium.

3. Remunerandis | labori et assiduitati.

4. Cuncti adsint | meritaeque expectent | praemia palmae | VIRG., En., V.

5. Invitat qui forte | velint, et praemia | ponit | VIRG., En., IV.

6. Decoratur | honoribus praemiis... | justus, et honestus labor | CIC., de Orat.

7. Laboris | incitamentum | et praemium.

Ou avec figures:

Les armes de l'Académie avec l'inscription: Acad. r. sci.| et bon. art. | munus.

La figure de la libéralité distribuant des médailles aux génies des sciences et des arts, avec l'inscription autour : Optimae principis munificentiâ.

Ou une couronne de laurier en rond et au milieu l'une ou l'autre des inscriptions ci-devant.

Projet de Théod. Aug. Mann.

Sur la première face de la médaille ou jeton académique, le buste de Sa Majesté, avec l'exergue: Maria. Theresia. Augusta.

Suivant moi, je n'ajouterais rien de plus; Elle est trop grande d'avoir besoin de titres et d'attributs particuliers, comme je ne dirais pas : Alexandre le Grand, roi de Macédoine, de Perse, d'Égypte, etc., protecteur des lettres, etc.

Dans une couronne de laurier numis. | academ. | Bruxel. | ou numisma | academ. Caes. | scient. et lit. Bruxellis. | 1

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(1) Cette pièce fut connue trop tard de M. le baron de Chestret pour qu'elle pût prendre place dans son Mémoire sur la numismatique de la principauté de Liége, en voie de publication. Dans ces conditions, notre confrère et aussi M. le vicomte de Jonghe ont bien voulu nous engager à la publier. Nous tenons à les en remercier vivement.

Le curieux denier que nous avons la bonne fortune de faire connaître aujourd'hui aux lecteurs de la Revue a été découvert, il y a longtemps déjà, par feu M. De Coster. Notre confrère l'avait fait graver en tête des planches qui devaient accompagner l'histoire de la numismatique brabançonne que lui et M. Everaerts se proposaient de publier. Leur travail, dont le texte n'a pas même été commencé, se résume en quelques planches qui ne furent jamais mises dans le commerce (1).

MM. De Coster et Everaerts attribuaient fautivement le denier en question à Nivelles. Ils se fondaient sur la présence d'une crosse au revers et sans doute aussi sur la lecture erronée de l'une des légendes ou l'S barré aurait été pris par eux pour un G, initiale de Gertrude, patronne de l'abbaye nivelloise.

Au dixième siècle, les coins étaient faits avec une négligence déplorable. Les légendes, toujours incorrectes ou incomplètes, étaient formées d'un assemblage de lettres non seulement placées presque au hasard, mais encore fort mal tracées, de sorte que la lecture en est souvent difficile et bien des fois hypothétique. Nous trouvons ici une preuve de plus de ce fait, et le style de la pièce

(1) Quarante et une planches donnant les dessins de 491 monnaies, depuis les Godefroid jusqu'à et y compris Philippe le Beau.

Les exemplaires de ce tirage appartiennent à l'un de nos confrères qui vient d'en céder une cinquantaine à M. Dupriez, expert en médailles, à Bruxelles.

reste le meilleur guide à suivre pour son classe

ment.

Quant à notre denier, le doute n'est pas possible et son attribution à Liége est indiscutable. On n'a, pour s'en convaincre, qu'à le comparer avec ceux au même type, frappés dans l'évêché au nom de l'empereur Henri II. MM. Dannenberg, de Chestret et Piot, auxquels nous avons soumis la question, sont, d'ailleurs, tous d'accord sur le pays d'origine de la pièce qui fait l'objet de cet article (1).

M. le baron de Chestret a démontré (2) que, dès le xe siècle, les évêques de Liége prirent possession des ateliers monétaires, immédiatement après les concessions de la moneta par les Empereurs. Mais ces premières espèces épiscopales ne se distinguent en rien des monnaies impériales avec lesquelles elles se trouvent forcément confondues. »

Jusqu'à ce jour les pièces de la principauté de Liége présentant un signe distinctif ne remontaient qu'au règne de l'empereur Henri II (10021024). Le denier que nous publions est donc la plus ancienne monnaie de transition connue,

(1) M. Dannenberg a bien voulu nous écrire qu'il était disposé à considérer cette pièce comme une variété du n° 1228, et comme telle appartenant à Liége à l'analogie des nos 1215 (dont il possède un exemplaire avec L... I) 197, 1978 et 198 de ses Deutschen Münzen der sächsischen und fränkischen Kaiserzeit.

(2) Revue belge de numismatique, année 1886,

P. 1.

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