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2° Divinarum | rerum studio | seminarium generale | Lovanii erectum |

(Signé) TH. AUG. MANN,

faisant les fonctions de Secrétaire.

On présenta encore d'autres projets :

1° Academia lovaniensis | generali sacerdotum | seminario illustrata | providentiâ Aug. |

2° Alumnis in moribus et scientiis ad sacerdotium | instituendis | seminarium generale | Lovanii erectum |

3° Alumnis sacerdotio dicatis rite instituendis ¡ sem. gener. | Lovanii erectum. |

C'est le projet qui fut adopté.

4° Alumnorum | sacerdotio | dicandorum | recta institutioni | semin. gen. | Lovanii erect. |

5° Sacerdotii | alumnis | rite instituendis | sem. gen. Lov. erect. |

L'inscription proposée par l'Académie ne fut pas admise parce que le mot studium au singulier ne signifie pas étude, mais zèle, diligence, attachement, etc., et que le sens de la phrase est amphibologique, l'inscription pouvant aussi bien signifier que le séminaire général a été érigé par attachement aux choses divines.

JETON DE LA NOUVELLE ANNÉE 1791.

Projets présentés par l'abbé Mann :

1° Augusti | providentiâ felicitas belgis | restituta | (projet adopté).

2° Augusti | providentiâ | felicitas belgica | firmata. |

3° Providentiâ optimi principis | belgica pacata. | 4° Augusti | prudentiâ | felicitas belgis | restituta. |

L'abbé Mann préférait la première inscription. Voici les motifs de préférence qu'il allègue:

1o Le mot providentia se trouve sur une infinité de médailles des siècles de la meilleure latinité, pour exprimer la sagesse, la prudence, les sages précautions d'un souverain envers son peuple.

2° Felicitas renferme la paix, la tranquillité et

tous les autres biens de la société.

3° Belgis restituta exprime que les Belges avaient perdu la Félicité (ce qui est de la plus grande vérité) et qu'ils l'ont retrouvée en retournant à l'obéissance de leur légitime souverain (sic.).

Le chancelier de Brabant, Crumpipen, dans sa lettre du 23 décembre 1790 avait dit :

«

L'inscription doit être courte et porter nom<«<mément sur les vertus pacifiques de Notre « Auguste Maître. Il conviendra d'éviter d'atta<< cher une idée de triomphe au retour de ces << Provinces à la souveraineté de Sa Majesté. << Elle ne veut être que le Père de ses peuples et << non pas leur vainqueur. »

Voici, maintenant, les inscriptions proposées par l'Académie :

1° Augusti | clementiâ | felicitas belgica | redux. |

2° Optimo | regnante principe | Belgarum felicitas | redux. |

3° Fugatis | belgicis motibus | felicitatem publicam | revocat principis | optimi clementia. |

4° Clementiâ | optimi principis | felicitas publica | redux. I

5° Principis optimi clementiâ | felix rerum ordo | Belgis restitutus. |

6° Compresso | civili dissidio | belgicam felicitatem | firmat | princeps clemens | optimus. |

Bruxelles, le 24 décembre 1790.

Signé l'abbé Mann,

Secrétaire perpétuel de l'Académie.

Un académicien proposait encore:

1° Felicitas publica | veteri restituto regimine. | 2° Felicitas publica | restituta veteris | regiminis forma. I

3° Principis providentiâ | veteri regimine | resti

tuto.

4° Felicitas publica | ob restitutum | Augusti jussu priscum regimen. |

NUMISMATIQUE BRUXELLOISE.

ÉTUDE

SUR LES

JETONS DE LA FAMILLE DE MOL.

PL. IV, NOS I A 6.

L'inauguration du Musée Communal de la ville de Bruxelles, dans lequel la numismatique bruxelloise est évidemment appelée à occuper une large place, a réveillé l'idée de la publication d'une histoire métallique complète de la cité. Mais, hâtons-nous de le dire, dans l'état actuel de nos connaissances, la réalisation d'une pareille entreprise rencontrerait, croyons-nous, des difficultés insurmontables.

Les diverses séries qui composent cette numismatique, l'une des plus nombreuses et des plus intéressantes du pays, présentent toutes des lacunes que les trouvailles et les découvertes successives, trop lentes au gré des amateurs, ne feront disparaître qu'à la longue.

Il faut donc en revenir à l'idée que nous avons

exprimée jadis, c'est-à-dire à la division du travail, en partageant en monographies distinctes les séries diverses dont se compose la numismatique générale de la capitale du pays, chacune de ces monographies devant faire l'objet de recherches préliminaires.

Cela nous paraît d'autant plus nécessaire que les renseignements les plus indispensables manquent souvent pour donner aux pièces une attribution certaine, comme aussi pour les classer méthodiquement. Ces lacunes dans les documents officiels ont été causées surtout par l'incendie de 1695 dont l'hôtel de ville a été le théâtre, et la reconstitution des archives communales sera nécessairement l'œuvre du temps.

Pour ne parler que des jetons, formant la série la plus intéressante à étudier, parce qu'elle offre en quelque sorte un véritable tableau de l'ancien pouvoir scabinal, tous les articles publiés sur ce sujet déplorent les vides nombreux qui existent encore dans les listes des magistrats qui se sont succédé à l'hôtel de ville. Le présent travail constatera les lacunes semblables qu'on remarque dans les armoiries de nos familles patriciennes, malgré la publication de plus de cinq cents écussons faite par MM. Henne et Wauters dans leur intéressante Histoire de la ville de Bruxelles.

Les jetons les plus anciens étant anépigraphes et sans millésime, les armoiries des pièces peuvent seules servir à les déterminer; de là l'impossibilité

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