ON SOUSCRIT A PARIS, CHEZ P. DUPONT, LIBRAIRE, ÉDITEUR DES OEUVRES COMPLÈTES DE VOLTAIRE ET DE RACINE, RUE DU BOULOY, ET CHEZ BOSSANGE PÈRE, LIBRAIRE DE S. A. R. Monseigneur le duc d'Orléans, RUE DE RICHELIEU, N° 60. COMPLÈTES DE J.J. ROUSSEAU, MISES DANS UN NOUVEL ORDRE, AVEC DES NOTES HISTORIQUES ET DES ÉCLAIRCISSEMENTS; Le premier volume contient les Discours académiques, auxquels nous avons ajouté l'Oraison funèbre de monseigneur le duc d'Orléans, qu'il fallait placer quelque part, et dans la division dont elle se rapprochait le plus par le genre. Dans ce volume, nous appelons discours philosophiques, des écrits qui reçurent un autre titre de l'auteur. Mais nous n'hésitons point à leur donner celui-là, parce que ce sont réellement des discours philosophiques. Pour le prouver, nous n'avons besoin que de rappeler les notions généralement admises, et les leçons de nos maîtres. « Le discours oratoire est une dénomination générique qui << convient à plusieurs espèces, comme au plaidoyer, au panégyrique, à l'oraison funèbre, à la harangue, au discours académique, et à ce qu'on nomme proprement oraison, oratio, << telles qu'on en prononce dans les colléges. » En développant cette idée, Marmontel fait sentir la différence qui existe entre ces différentes espèces de discours, par l'indication de ce qui caractérise chaque espèce. « Le plaidoyer, dit-il, est, ou doit « être l'application du droit au fait, et la preuve de l'un par l'au<< tre; le sermon, une exhortation à quelque vertu ou le développement de quelque vérité chrétienne; le discours acadé« mique, la discussion d'un trait de morale ou de littérature; « la harangue, un hommage rendu au mérite en dignité; le panégyrique, le tableau de la vie d'un homme recommandable << par ses actions et par ses mœurs. » Ce mot discours est tellement générique qu'on a quelquefois ainsi appelé de ce nom des pièces de vers, et Horace ne donnait point d'autre titre à ses satires ( sermones ). « Les critiques se << sont partagés, dit l'auteur que nous avons cité, sur la raison « qu'eut ce poète d'employer le nom de discours, qui semble plus << convenir à la prose qu'à la poésie. L'opinion du P. Le Bossu |