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EPUB

DE

STENDHAL

(HENRY BEYLE)

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volume inédite..

2

Sous presse :

ROME, NAPLES ET FLORENCE.
CHRONIQUES ITALIENNES.

La Duchesse de Paliano, - Vittoria Accoramboni.

- Préface inédite. L'Abbesse de Castro,

1 vol.

- Les Cenci,

1

NOUVELLES.

Vanina Vanini,

Le Philtre,

-Le Coffre et le

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Revenant, etc., etc.

NOUVELLES INÉDITES..

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MÉLANGES D'ART ET DE LITTÉRATURE, en grande partie inédits.

Et deux volumes de CORRESPONDANCE publiés pour la

première fois.

PARIS. IMP. SIMON RAÇON ET COMP., 1, RUE D'ERFURTH

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Les éditeurs propriétaires de cet ouvrage se réservent le droit de traduction

et de reproduction à l'étranger.

RÁCINE

ET

SHAKSPEARE

PREMIÈRE PARTIE

PREFACE.

Rien ne ressemble moins que nous aux marquis couverts d'habits brodés et de grandes perruques noires, coûtant mille écus, qui jugèrent, vers 1670, les pièces de Racine et de Molière.

Ces grands hommes cherchèrent à flatter le goût de ces marquis et travaillèrent pour eux.

Je prétends qu'il faut désormais faire des tragédies pour nous, jeunes gens raisonneurs, sérieux et un peu envieux, de l'an de grâce 1823. Ces tragédies-là doivent être en prose. De nos jours, le vers alexandrin n'est le plus souvent qu'un cache-sottise.

Les règnes de Charles VI, de Charles VII, du noble François Ier, doivent être féconds pour nous en tragédies nationales d'un intérêt profond et durable. Mais comment peindre avec quelque vérité les catastrophes sanglantes narrées par Philippe de Comines, et la chronique scandaleuse de Jean de Troyes, si le mot pistolet ne peut absolument pas entrer dans un vers tragique?

La poésie dramatique en est en France au point où le célèbre David trouva la peinture vers 1780. Les premiers essais de ce génie audacieux furent dans le genre vaporeux et fade des Lagrénée, des Fragonard et des Vanloo. Il fit trois ou quatre tableaux fort applaudis. Enfin, et c'est ce qui lui vaudra l'immortalité, il s'aperçut que le genre niais de l'ancienne école française ne convenait plus au goût sévère d'un peuple chez qui commençait à se développer la soif des actions énergiques. M. David apprit à la peinture à déserter les traces des Lebrun et des Mignard, et à oser montrer Brutus et les Horaces. En continuant à suivre les errements du siècle de Louis XIV, nous n'eussions été, à tout jamais, que de pâles imitateurs.

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