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Hautefort la merveille

Réveille

Tous les sens de Louis,

Quand sa bouche merveille

Lui fait voir un souris.

Elle était aussi bonne, intelligente, généreuse que belle. Dame d'atours de la reine, elle se dévoua pour elle et la défendit contre les attaques de Richelieu et du roi lui-même. Elle inspira des passions au duc de Lorraine, à La Rochefoucauld, à Chavigny, au duc de Liancourt, au duc d'Angoulême, au duc de Ventadour, et jamais un soupçon ne s'éleva sur sa chasteté. Après avoir joui longtemps d'une faveur éclatante, elle fut en 1643 frappée d'une disgrâce imméritée parce qu'elle avait osé prendre parti contre Mazarin. Sans fortune, elle se retira au couvent des Filles de Sainte-Marie. Ce fut là que le maréchal de Schomberg, duc d'Halluin, vint demander sa main. Elle avait alors trente ans. Elle devint, dit Victor Cousin, «< la plus tendre épouse », et, après la mort du maréchal, en 1656, « la veuve la plus sainte ». Malgré les instances du jeune roi Louis XIV, elle ne voulut jamais reparaître à la Cour, vécut dans la retraite et ne s'occupa que de bonnes œuvres jusqu'à sa mort en 1691. Telle est, rapidement résumée, la belle existence de cette femme dont Victor Cousin a tracé, avec amour, un portrait adorable.

Lorsque la duchesse de Schomberg acheta, en 1659, la maison de Pierre Picot, était-ce pour venir l'habiter? Il y aurait quelques motifs de le supposer. Depuis son veuvage, elle avait accepté de demeurer auprès de la duchesse de Lorraine, restée seule aussi après ses infortunes conjugales, en son hôtel rue Pavée au Marais. Mais cette protectrice et amie étant morte en 1657, elle était forcée,

sté que DU VIo.

1904.

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