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coulf. S. Gerinam

RUE DE BUCI, de la Rue de Seine au Boulevard Saint-Germain.

ignorant d'ailleurs totalement qu'il y avait eu là l'œuvre d'un grand artiste.

La maison du n° 21, privée de ses Deux Magots n'a plus eu, à notre connaissance, d'autres habitants notables. Le rez-de-chaussée, divisé en deux boutiques, est maintenant occupé par un marchand de couleurs et un liquoriste.

Quant à l'immeuble, il a été vendu, le 1er avril 1889, par les héritiers Désabie à un négociant parisien établi dans un tout autre quartier.

N° 23.

Deuxième partie de la propriété de Beyne.
La maison des trois portes.

Quoique la maison du n° 23 soit séparée de celle du n° 21 par la rue de Seine, elle s'y rattache intimement comme on l'a vu déjà par une origine et une histoire communes jusqu'en 1812. C'est une parcelle de la grande propriété de Beyne, appartenant aux demoiselles Maréchal, lors de son acquisition par la Ville de Paris. A ce moment un miroitier occupait depuis longtemps la boutique située de ce côté. Après l'ouverture de la rue de Seine prolongée, c'était une étroite bande de terrain presque toute en façade sur la nouvelle voie. Ce lot fut vendu au sieur Pelgrain qui fit construire, vers 1815, la maison actuelle, et l'a laissée à sa famille. La seule boutique donnant sur la rue de Buci, à l'angle de la rue de Seine est occupée, de temps immémorial, par un marchand de vins et liqueurs qui a pour enseigne : Aux trois portes. D'après les souvenirs très vagues du propriétaire de l'immeuble, habitant la province, il aurait

été publié, il y a une cinquantaine d'années, une brochure intitulée La maison des trois portes, qui serait l'histoire moderne de ce coin de la rue de Buci. Il nous a été malheureusement impossible de découvrir cet ouvrage inconnu d'ailleurs des locataires de la maison.

Au-dessus du rez-de-chaussée est l'Hôtel de la Louisiane dont l'entrée est au no 60 de la rue de Seine.

Nos 16 bis et 18.

Tuilerie de Moussy. - La Corne de cerf. - Le Président Hénault. - Sébastien Rendu. - Hunziker.

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Reprenant le côté des numéros pairs, au delà de la rue de Seine, nous rencontrons une vieille maison d'encoignure surmontée d'un pignon pointu d'aspect pittoresque et moyen-âgeux. Elle porte le n° 16 bis sur la rue de Buci et le no 56 sur la rue de Seine, n'a qu'une entrée donnant sur cette dernière rue, mais s'étend au fond vers les n° 18 et 20. La minuscule maison du n° 18 a été autrefois tantôt dépendante, tantôt distincte de sa voisine du coin, mais y a été définitivement rattachée depuis 1830, et ne forme plus avec elle qu'une seule propriété.

Du XIV au XVIe siècle, tous les terrains compris entre la rue de Buci, la rue de Seine, la rue du Colombier (rue Jacob) et les murs de l'Abbaye étaient occupés par une grande tuilerie appartenant à la famille de Moussy. Le 23 avril 1388, un sieur de Moussy louait cette tuilerie à Jehan Fleury à charge de fournir deux mille tuiles chaque année à l'Abbaye. En septembre 1389, le Registre du Châtelet nous fait connaître en détail l'instruction suivie et la condamnation prononcée contre un nommé Du Bruc

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