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à noble homme M. Louis Le Barbier conseiller du roi Controll gal des bois en l'isle de France demt au Fauxbourg St Germain sur le quay Malaquest à ce présent et acceptant de faire parfaire... etc., etc, moyennant la somme de quatre cent cinquante livres tz (tournois)... etc., etc. (Le Barbier s'engage à payer comptant un à-compte de 150 livres tournois.)

Faict et passé en l'estude du notaire soubzsigné, l'an mil six cent trente le 13e jour d'aoust avant midy

et ont signé :

LE BARBIER.

CHOUALDIN.

MARREAU (notaire).

(l'autre notaire),

(signature illisible).

Au bas de cette pièce figure une attestation signée Legay et Marreau, notaires, établissant que le 12 août 1631, Le Barbier a payé les trois cent livres tournois qui restaient dues. On remarquera que la totalisation des prix indiqués donne 588 livres et que Nicolas Choualdin fait prix pour 450 livres tournois : il y a donc une réduction, un prix à forfait.

La seconde pièce est un devis de serrurerie :

« Devis des ouvrages de serrurerie qu'il convient faire au bastiment que M. Le Barbier fait bastir, construire et édifier de neuf sur le quay Malaquest attenant Messrs d'Hillerin.

Premièrement pour le gros fer du bastiment au prix de deux sols la livre pour ancre tyrans et bandes de traine, sous pentes et corbeaux.

Pour les grilles qui se feront dans le logis à raison de deux sols six deniers la livre.

Pour chascune croisé à trente deux fiches et douze targettes en relief et fourny de pattes unze livres.

Pour chascune croisé à trente deux fiches et douze targettes en annales (?) sept livres.

Pour les portes du perron brisées en quatre garnies de deux serrures et de verrous montés sur platines douze livres.

Pour chascune première porte sur la montre garnie de gonds en fer et verroutz sur annales (?) et... (?)... de relief de meusles six livres dix sols.

Pour chascune porte de chambre fermant avec une serrure garnie de leurs verrous, six livres.

Pour chascune porte à locquests garnie de leurs verrous trois livres.

Pour chascune porte à quatre guichets à seize fiches et huit targettes quatre livres dix sols.

Pour les verges à vitres à raison de deux sols six deniers la pièce.

Pour les crochets à (?) à sept sols pour pièce.

....

....

Pour les crochets à festre (fenestre?) à trois sols pièce.

Fut présent en sa personne Gilles Robert maitre serrurier es fauxbourg Saint Germain des Prés léz Paris, y demeurant rue de Seine lequel a recogneu et confessé avoir faict marché promis et promect à noble homme Mre Louis Le Barbier, conseiller du roi et controlleur général des bois en l'ile de France demeurant fauxbourg Saint Germain sur le quay Malaquest à ce présent et acceptant de faire et parfaire bien et deument comme il appartient aux divers ouvriers... à ce cognoissans tous et chascuns les ouvrages de serrurerie.... etc., etc. »

(En beaucoup de phrases et beaucoup de mots, Gilles Robert s'engage à commencer les travaux bientôt, à les livrer le plus tôt possible et à les continuer sans désemparer. Le Barbier de son côté paye tout de suite une avance de cent livres.)

Fait et Passé en l'étude des notaires soussignés à Paris l'an mil six cent trente le 21 octobre avant midi » (1).

Donc en août et en octobre 1630 nous sommes en pleine construction, et quand Berty dit qu'en 1628 la maison appartenait à Henri-Auguste de Loménie, il va un peu vite en besogne.

Quel était l'aspect de cette construction toute neuve? La réponse se trouve à l'hôtel de Carnavalet, galerie de topo

(1) Ces deux marchés figurent dans les minutes de M Marreau notaire, actuellement étude de Me Baudrier qui a eu l'amabilité de nous en accorder communication.

à noble homme M. Louis Le Barbier conseiller du roi Controll gal des bois en l'isle de France demt au Fauxbourg St Germain sur le quay Malaquest à ce présent et acceptant de faire parfaire... etc., etc, moyennant la somme de quatre cent cinquante livres tz (tournois)... etc., etc. (Le Barbier s'engage à payer comptant un à-compte de 150 livres tournois.)

Faict et passé en l'estude du notaire soubzsigné, l'an mil six cent trente le 13o jour d'aoust avant midy

et ont signé :

LE BARBIER.

CHOUALDIN.

MARREAU (notaire).

(l'autre notaire),

(signature illisible).

Au bas de cette pièce figure une attestation signée Legay et Marreau, notaires, établissant que le 12 août 1631, Le Barbier a payé les trois cent livres tournois qui restaient dues. On remarquera que la totalisation des prix indiqués donne 588 livres et que Nicolas Choualdin fait prix pour 450 livres tournois : il y a donc une réduction, un prix à forfait.

La seconde pièce est un devis de serrurerie :

« Devis des ouvrages de serrurerie qu'il convient faire au bastiment que M. Le Barbier fait bastir, construire et édifier de neuf sur le quay Malaquest attenant Messrs d'Hillerin.

Premièrement pour le gros fer du bastiment au prix de deux sols la livre pour ancre tyrans et bandes de traine, sous pentes et corbeaux.

Pour les grilles qui se feront dans le logis à raison de deux sols six deniers la livre.

Pour chascune croisé à trente deux fiches et douze targettes en relief et fourny de pattes unze livres.

Pour chascune croisé à trente deux fiches et douze targettes en annales (?) sept livres.

Pour les portes du perron brisées en quatre garnies de deux serrures et de verrous montés sur platines douze livres.

Pour chascune première porte sur la montre garnie de gonds en fer et verroutz sur annales (?) et... (?)... de relief de meusles six livres dix sols.

Pour chascune porte de chambre fermant avec une serrure garnie de leurs verrous, six livres.

Pour chascune porte à locquests garnie de leurs verrous trois livres.

Pour chascune porte à quatre guichets à seize fiches et huit targettes quatre livres dix sols.

Pour les verges à vitres à raison de deux sols six deniers la pièce.

Pour les crochets à (?) à sept sols pour pièce.

....

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Pour les crochets à festre (fenestre?) à trois sols pièce.

Fut présent en sa personne Gilles Robert maitre serrurier es fauxbourg Saint Germain des Prés léz Paris, y demeurant rue de Seine lequel a recogneu et confessé avoir faict marché promis et promect à noble homme Mre Louis Le Barbier, conseiller du roi et controlleur général des bois en l'ile de France demeurant fauxbourg Saint Germain sur le quay Malaquest à ce présent et acceptant de faire et parfaire bien et deument comme il appartient aux divers ouvriers... à ce cognoissans tous et chascuns les ouvrages de serrurerie.... etc., etc. »

(En beaucoup de phrases et beaucoup de mots, Gilles Robert s'engage à commencer les travaux bientôt, à les livrer le plus tôt possible et à les continuer sans désemparer. Le Barbier de son côté paye tout de suite une avance de cent livres.)

Fait et Passé en l'étude des notaires soussignés à Paris l'an mil six cent trente le 21 octobre avant midi » (1).

Donc en août et en octobre 1630 nous sommes en pleine construction, et quand Berty dit qu'en 1628 la maison appartenait à Henri-Auguste de Loménie, il va un peu vite en besogne.

Quel était l'aspect de cette construction toute neuve? La réponse se trouve à l'hôtel de Carnavalet, galerie de topo

(1) Ces deux marchés figurent dans les minutes de M. Marreau notaire, actuellement étude de Me Baudrier qui a eu l'amabilité de nous en accorder communication.

graphie où un tableau contemporain, portant le n° II nous montre le quai Malaquais en 1630 ou très peu après. La toile est de grande dimension. Un mur de la hauteur d'un premier étage fait façade sur le quai; il est percé au milieu d'une haute porte cochère qui donne accès dans la cour; au fond de cette cour s'élève le corps principal de l'hôtel qui a vue par derrière sur un jardin. L'Hôtel a deux étages; il est flanqué à l'ouest d'une maison à trois étages qui forme aile en retour et monte en façade sur le quai même en prolongement du mur à porte cochère. C'est le pendant de la maison de M. de Hillerin au coin de la rue de la Petite Seine. Ces deux maisons à trois étages se font même si bien pendant qu'en 1650, Sylvestre gravant avec soin une vue du quai, représentera notre immeuble comme composé d'un corps de logis au fond et de deux ailes s'avançant jusqu'au quai, mais n'ayant partout que deux étages. La maison Hillerin passée à l'état d'aile orientale, n'a plus de porte sur le quai non plus que l'aile occidentale. De plus. ces deux ailes sont ornées à l'héberge de frontons triangulaires qui se reproduisent sur les façades sur cour. C'est de la pure fantaisie. La peinture de 1630, d'une facture beaucoup plus lourde mais beaucoup plus sincère, nous inspire davantage confiance. Nous avons un élément de constatation, c'est la maison Hillerin qui existe encore, le futur hôtel de Transylvanie. Il est bien là avec ses trois étages, sa porte cochère; seulement il n'y a point de colonnes à la porte ni de balcon. La porte cochère plein cintre est plus élevée que la première plinthe; la fenêtre de milieu du premier étage n'existe pas et est remplacée par un œil de bœuf qui surmonte la porte qui, ainsi que les portes voisines, semble peinte en rouge. Il n'ya point de fronton à l'héberge. Sous le numéro d'inventaire P. 639 dans la même ga

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