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VI. Documents sur divers individus ou personnages historiques, entre autres :

Portrait de Barbès (dans sa prison, par Traviès).
Abraham Bosse.

Requête d'Edmée-Henriette Jannard, épouse de JeanÉtienne Delaitre, de Paris, à l'Archevêque de Paris, aux fins d'obtenir l'annulation canonique du mariage de ladite Jannard, contracté le 24 mai 1791, à Troyes, avec le sieur Collier de La Marlière, officier de chasseurs, et suivi d'un divorce prononcé à Paris, 3e arrondissement, le 20 Messidor an XII. Deux autres pièces concernant cette affaire.

Catalogue de deux collections de tableaux (Delatre) 1835. 13 novembre 1811. Plaidoyer de M. Lebon pour JeanGabriel Dentu, Imprimeur-libraire à Paris, contre le sieur Malte-Brun, et le sieur Buisson, libraire, tous deux accusés de contrefaçon.

Notes sur Augustin Jal, auteur du Dictionnaire.
Jeanne d'Arc.

Philibert de l'Orme et sa famille.

Pièces sur Racine et divers membres de sa famille; décès de Mme Mirleau des Radrets (1899) sa descendante; La Maison mortuaire de Racine, par le Vicomte de Grouchy.

Bibliographie et notes sur Roucher, Maximilien-Jules Léopold, duc de Brunswick-Lunebourg, poème par Roucher, 1786.

Mémoires pour les héritiers du sieur Rouillé des Filletières, contre les légataires universels et particuliers dudit sieur des Filletières (1777).

Trois feuilles de parchemin, partie d'un acte notarié de 1823, avec une note d'Advielle.

VII. Fiches, classées par Advielle, sur un certain nombre de Bourgeois et d'habitants d'Arras et des environs.

VIII. Résidus.

Ph. DALLY.

NOTULES

LE PROLONGEMENT DE LA RUE DE RENNES.

Le prolongement de la rue de Rennes, prévu déjà sous l'administration du préfet Haussmann, sera sous peu réalisé. Les études sont faites et les expropriations prononcées.

Ce prolongement soulève des questions complexes. Il ne s'agit pas, en effet, d'élargir simplement la rue Bonaparte afin de mener, ainsi, la rue de Rennes jusqu'au quai. Le projet de l'administration veut lui assurer, au moyen d'une percée spéciale terminée par deux bras en Y, un double débouché l'un place Conti, entre la Monnaie et l'Institut; l'autre quai Malaquais, sur l'emplacement des immeubles occupant les nos et 3.

Ce tracé entraînera la démolition d'une partie de la calme rue des Beaux-Arts, des premiers numéros des rues de la Seine et Mazarine, enfin l'éventrement des cours de l'Institut qui perdront ainsi leur caractère paisible et studieux.

Mais on ne s'arrêtera pas là.

Ce n'est pas tout, en effet, que d'amener la rue de Rennes jusqu'au quai. Il faut songer à la relier à la rive droite, et particulièrement à la rue du Louvre. La construction d'un pont destiné à remplacer la passerelle des Arts ou à la doubler en amont, vers la Cité, s'imposera donc.

Si l'on n'écoutait que le désir des farouches utilitaires qui font bon marché de la beauté et du pittoresque de Paris, ce pont toucherait la pointe de la Cité. Le résultat serait désastreux,

la perspective de ce site, l'un des plus admirables des bords de la Seine, se trouvant abolie.

D'autres proposent un pont carrossable plus en aval, auquel on accéderait par de larges encorbellements, ainsi que cela a été fait lors de l'élargissement du pont des Saints-Pères. Mais on observe alors que, pour satisfaire aux exigences de la navigation, le tablier du nouveau pont devrait être au moins à la hauteur de la passerelle des Arts actuelle. Il s'ensuivrait que l'Institut, l'hôtel des Monnaies, sur la rive gauche; le Louvre, sur la rive droite, se trouveraient en contre-bas des rampes d'accès. Du milieu du pont, l'effet produit serait déplorable.

- D'autres enfin, se rallieraient en désespoir de cause au pont en X, préconisé par un ami très sincère de Paris, l'architecte Hénard. La circulation établie dans quatre sens serait rendue rapide et facile, et du fait de l'obliquité du pont, les rampes d'accès se trouvant adoucies, n'encaisseraient plus les trois monuments dont il a été question plus haut.

Mais certains s'effraient de la hardiesse du projet.

Quoi qu'il en soit, le prolongement de la rue de Rennes et sa conséquence, un pont carrossable sur la Seine, occupent les esprits. Sous les auspices du Syndicat des Intérêts du VI arrondissement, très pressé de voir se réaliser les expropriations nécessaires, une réunion motivée par le percement de la rue de Rennes a eu lieu le vendredi, 16 décembre dernier. Le maire du VIe arrondissement la présidait et les conseillers municipaux ont pris la parole ainsi que des représentants autorisés du syndicat.

En vue d'une mise au point nécessaire le syndicat avait eu l'heureuse idée de convier M. Hénard qui a, au début de la réunion, fait un historique des projets successifs étudiés depuis l'administration du baron Haussmann.

Des plans et des graphiques permettaient de suivre avec toute la clarté nécessaire l'exposé de l'éminent architecte.

Une seconde réunion, qui eut lieu le vendredi 31 mars 1911 au Cercle de la Librairie et qui avait été organisée sous les auspices de la Société de Protection des paysages de France, a

surtout eu pour but de protester contre tout projet de pont dit de la Monnaie.

La réunion qui était cette fois composée non de propriétaires et de commerçants, mais d'artistes et d'hommes de pensée et qui entendit MM. André Hallays, Augé de Lassus, Ch. Normand, Henri Martin, Edgard Mareuse, etc. s'est élevée énergiquement contre les projets de l'administration. Comme on a pu le voir par la lecture des procès-verbaux de la Société historique qui se trouvent insérés dans ce fascicule et comme on le constatera dans ceux qui suivront, nos divers comités se sont, depuis octobre 1910, préoccupés de ces questions d'édilité et l'intervention de plusieurs de nos adhérents, défenseurs ardents de la beauté de Paris, a été parfois passionnée.

La discussion est loin d'être close.

L'OPINION DE L'INSTITUT.

Ainsi que l'indique la note précédente, la quiétude de l'Institut est menacée :

Aussi, dans la séance trimestrielle tenue le 5 avril 1911, en suite d'un rapport de M. Darboux, secrétaire perpétuel de l'Académie des sciences, sur le prolongement de la rue de Rennes, l'Institut a-t-il formulé la protestation suivante :

L'Institut proteste énergiquement contre toute modification du bassin fluvial compris entre le Pont-Neuf et le pont des Arts; il demande qu'il lui soit donné communication, par l'intermédiaire du ministre de l'Instruction publique, du projet de la convention qui doit, dit-on, être passée entre l'État et la Ville de Paris au sujet de la reconstruction de l'Institut; demande aussi que ce projet comprenne la condition suivante: Nécessité absolue de la reconstruction préalable des bâtiments affectés aux séances de l'Institut, avant qu'il ne soit procédé à aucune démolition.

Toutefois l'Institut admet la transformation du pont des Arts en pont carrossable, à la condition de le laisser dans son axe et d'interdire aux voitures l'accès de la cour du Louvre.

LES « PERRETTE » DE L'Architecture.

Au moment où s'ouvrit le Salon de 1910, rien n'était encore arrêté en ce qui concerne le percement de la rue de Rennes. Cependant l'imagination de MM. les architectes travaillait déjà.

On voyait en effet, au Salon des Artistes français, un projet très étudié, dû à M. Rouy. Escomptant par avance les bouleversements des cours de l'Institut et du quartier environnant, cet artiste prévoyait une nouvelle répartition des surfaces:

La façade principale du Palais de l'Institut serait conservée, une grande salle des séances prendrait place derrière la salle actuelle de la Coupole, et les Académies des sciences, Académie française, Académie des sciences morales, Académie des beaux-arts et inscriptions et belles-lettres, reporteraient leurs services sur les rues latérales et la façade postérieure à construire sur une place Mazarine sur laquelle déboucherait la rue de Rennes.

COMMISSION DU VIEUX-PARIS.

Mercredi, 26 janvier 1910. - Lettre de M. Donop de Monchy au sujet des dangers d'incendie dont est menacée l'église de Saint-Germain-des-Prés, du fait de sa contiguité avec l'immeuble sis rue de l'Abbaye, n° 7. - (M. Donop de Monchy est le donataire des fragments de sculpture de l'ancienne Chapelle de la Vierge, placés dans le square nord de l'église Saint-Germain-des-Prés.)

Mercredi, 9 mars. Lettre de M. A. Laurent-Cely demandant la conservation des anciens registres de légalisation du VI arrondissement. MM. Herbet et Taxil font remarquer que les mairies n'ont point la garde des documents de cette nature. Ils doivent être envoyés aux archives de la Seine.

La commission décide que ce service sera avisé de l'intérêt que présentent certaines des signatures contenues dans ces registres.

Avis de M. Vacquier signalant le mauvais état de l'inscription en marbre noir, apposée rue Dauphine, en face la rue Mazet, et rappelant l'ancienne porte de la ville. Faut-il la

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