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Il refusa toutes dignités pour se consacrer entièrement à ses études.

Son éloge fut fait par Fréret, et son portrait a été gravé par Tardieu.

Prochain ordre du jour :

M. Laschett Nécrologe du VI arrondissement.

M. Corbierre Supplément au Nécrologe de l'abbaye de Saint-Germain-des-Prés.

La séance est levée à dix heures et demie.

Vendredi, 8 avril, 9 heures du soir.

Membres présents: MM. Fromageot, Bernard, Bioche, Delbet, Deville, Foiret, Laschett, Malher, Masson, Mouton, Nocq, Raflin, Saunier et Sudre.

En l'absence de M. Corbierre, M. Saunier remplit les fonctions de secrétaire.

M. Laschett annonce qu'il a réuni les notices nécrologiques dont il a donné ou donnera lecture. Ces notices forment un nécrologe comprenant 169 feuilles pour 186 noms de personnalités décédées de 1858 à 1909.

Au sujet d'une affirmation du chanoine Pisani concernant une chapelle Saint-Symphorien, dite Oratoire Saint-Germaindes-Prés, située rue du Four, M. Bioche questionne M. Masson qui fait connaître qu'à sa connaissance (tous les anciens plans et documents consultés) il n'y a pas eu de chapelle SaintSymphorien rue du Four.

La chapelle Saint-Symphorien signalée sur les anciens plans de l'abbaye est celle qui, située à droite de l'entrée de l'église actuelle, existe encore et sert de chapelle des catéchismes. Maintenant, à l'époque de la Révolution, peut-être la chapelle Saint-Symphorien aurait-elle été transportée rue du Four, hors de l'abbaye en vue de la célébration clandestine du culte, c'est possible.

M. Raflin signale un article de Nadar: « Ce qu'on voit d'une fenêtre de l'Abbaye », où Nadar raconte avoir rencontré dans un petit restaurant du quartier Saint-Germain-des-Prés un vieillard qui avait assisté aux massacres de septembre.

M. Mahler signale, d'après Lorédan Larchey: Les Gens singuliers, quelques originaux qui ont habité l'arrondissement, notamment Berbiguier, l'homme aux Farfadets, qui demeurait rue Guénégaud, puis rue Mazarine.

M. Numa Raflin donne lecture d'une notice (1) biographique sur Gaston Da Costa, né en 1851, rue de l'Ouest (d'Assas). Sa famille habitait un pavillon contigu avec un autre pavillon occupé par Pierre Leroux.

Gaston Da Costa fut condamné à mort à la suite de la Commune. Mais, en raison de sa jeunesse, sa peine fut commuée en celle des travaux forcés. A son retour, il se fixa rue de Rennes, 131.

M. Nocq analyse un dossier sur les libraires et imprimeurs parisiens, de Cramoisy à Baillière.

Prochain ordre du jour :

M. Corbierre: Dom Chevreux, dernier supérieur général de la Congrégation de Saint-Maur.

La séance est levée à dix heures et quart.

Vendredi, 13 mai, 9 heures du soir.

Membres présents: MM. Corbierre, Delbet, Foiret, Laschett, Masson, Mimerel, Mouton, Raflin.

M. Laschett remet un catalogue raisonné de noms célèbres du VI arrondissement, depuis 1858 jusqu'à 1909. Il contient 186 noms. M. l'abbé Corbierre y ajoute ceux qu'il a trouvés dans « les Choses mémorables de Saint-Germain-desPrés et dans le « Nécrologe de l'abbaye ».

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(1) Publiée dans le Bulletin de l'Association philotechnique (février 1910).

COMITÉ C. INSTITUTIONS (collèges, hôpitaux, marchés). THEATRES.

Président M. VUAFLART.

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Vice-Président : M. LASChett.

Secrétaire: M. E. DEVILLE.

Vendredi, 21 janvier, 9 heures du soir.

Membres présents: MM. Laschett, Deville, Anthiome, Bernard, Cazals, Corbierre, Dr Dally, Foiret, Fromageot, Habert, Herbet, Mimerel, Mouton, Saunier, Schürr et Sudre.

M. Laschett occupe le fauteuil de la présidence en l'absence de M. Vuaflart, indisposé, excusé.

Pour donner suite à sa promesse de la précédente séance, M. Laschett, au nom de Mme veuve et de M. René Blondeau, offre à la Société un portrait encadré de Moïse Charas, pharmacien du Roi, gravé par Langlois, en 1678, d'après le tableau de Potier; et un portrait encadré d'Orfila, lithographié par Léon Noel, d'après H. Scheffer, imprimé par Lemercier, en vente chez Labé, éditeur de la Faculté de médecine de Paris.

M. Laschett donne ensuite lecture d'un mémoire de M. René Blondeau, sur les origines et la succession de ses parents dans la pharmacie Charas et Duchatelle, fondée en 1660, par Moïse Charas, rue Saint-André-des-Arts, à l'enseigne des « Vipères d'Or » et transportée ensuite 22, rue de Condé, avec sortie par le 17 de la rue de Tournon, pharmacie qui cessa d'exister vers la fin du XIXe siècle. Le mémoire de M. Blondeau contient de curieux et intéressants détails et pourrait servir de base à une monographie de sa famille.

A ce mémoire sont jointes quelques anciennes étiquettes de la pharmacie Charas et Duchatelle, « rue Égalité, n° 11, rue de Tournon, 1163, faubourg Saint-Germain ». Ces étiquettes, qui portent les « Vipères d'Or » de l'enseigne de Charas, sont de très curieux spécimens de ces productions de la fin du

XVIIIe siècle; elles sont l'œuvre du graveur « Bigant, rue Jean de Beauvais, no 23 ».

Des remerciements sont particulièrement adressés à Mme veuve Blondeau, 5, rue Sainte-Beuve, quia bien voulu enrichir ainsi les collections de la Société et à M. René Blondeau pour les renseignements biographiques dont M. Laschett a donné lecture.

M. Laschett communique ensuite quelques notes relatives. à une maison de lutherie fondée en 1776, au no 20 du passage du Commerce, à l'enseigne « Au Dieu de l'harmonie ». Vendue en 1822 à M. Louis-Guillaume Martin, elle fut transférée, en 1878, au no 79 de la rue de Seine, où elle existe encore aujourd'hui.

M. Saunier donne lecture de passages des Souvenirs de Maxime Du Camp, relatifs à l'arrondissement. Ils concernent la « Childeberte » de légendaire mémoire; le cabinet de lecture de la mère Cardinal, rue des Canettes, où l'on trouvait des ouvrages de l'école romantique à titres bizarres; enfin l'abbatiale (rue de l'Abbaye) où Pradier avait établi son atelier.

M. Saunier lit encore une lettre qu'il a retrouvée aux Archives nationales, datée de l'École royale des Beaux-Arts, le 29 juillet 1824, et adressée par Gérard et Mérimée, le père, au ministre de l'Instruction publique à propos de moulages de divers monuments antiques conservés à Rome « monuments indispensables pour former et inspirer les jeunes artistes » (1).

M. le Dr Dally donne ensuite lecture des actes de baptême de Suzanne Le Peletier de Saint-Fargeau, née en 1782, et de Michel Le Peletier de Saint-Fargeau, né le 29 mai 1760, rue Denfer, paroisse Saint-Severin, qu'il accompagne de très curieuses notes biographiques et anecdotiques.

M. Anthiome communique quelques noms et adresses d'artistes ou de personnages célèbres ayant habité l'arrondissement, qui viennent s'ajouter et compléter les renseignements que possèdent déjà les archives de la Société.

M. Mouton échange ensuite quelques observations à propos de ses recherches.

(1) Voir pages 139-140.

Prochain ordre du jour :

M. le Dr Dally: Maurice de Saxe et Mme Favart.
La séance est levée à dix heures et demie.

Vendredi, 18 février, 9 heures du soir.

Membres présents: MM. Vuaflart, Laschett, Deville, Bernard, Collière, Corbierre, Fromageot, Habert, Herbet, Mouton, Nocq, Saunier, Schürr, Sudre, et Van den Zand.

M. Herbet fait part à la Société du décès de notre collègue Louis-Alexandre Maugeret, chevalier de la Légion d'honneur et membre de plusieurs sociétés savantes, décédé, le 13 février 1910, en son domicile, rue du Cherche-Midi, no 103. Le Comité s'associe aux regrets de la famille et des amis de notre collègue.

M. Herbet pense qu'il serait intéressant de s'occuper de la part prise par le VI arrondissement dans l'histoire de la Révolution, et surtout d'étudier les sociétés ou clubs, dont l'un, la Société des indigents amis de la Constitution, semble avoir eu, parallèlement avec le club des Cordeliers, une existence assez marquée. M. Herbet communique, à l'appui de son dire, certains passages d'un des volumes du Recueil des actes de la commune de Paris, publié par feu Sigismond Lacroix, et qui montrent combien serait intéressante l'étude du fonctionnement de ces sociétés peu connues et sur lesquelles les archives possèdent de nombreux documents.

M. Vuaflart signale au Comité un article de M. H.-R. Schneider, professeur à Caen, Un ennemi du musée des Monuments français, publié dans la Gazette des Beaux-Arts (novembre 1909, p. 353-370). L'ennemi signalé par M. Schneider n'est autre que le membre de l'Institut, Quatremère de Quincy, qui fut, d'après l'auteur, « le pire ennemi du musée dont le Louvre a recueilli l'esprit et les restes ».

M. Vuaflart donne ensuite lecture d'une correspondance échangée à Londres au commencement du siècle dernier, entre la baronne de Villeneuve, née de Mirepoix, et la chevalière d'Eon. Ces lettres, qui peignent l'état de dénûment dans lequel

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