à cette époque (1746), Me de La Roche-sur-Yon vivait encore et habitait son hôtel. Un peu plus loin se trouve dans le dossier une note anonyme du 1 septembre 1758, proposant de réduire l'écurie de la dauphine qui est devenue d'une dépense beaucoup plus considérable que celle de la reine. Pour l'année 1761, c'est-à-dire pendant la première année du bail ci-dessus mentionné, nous trouvons dans un état récapitulatif de la maison de la dauphine les deux chiffres suivants rien que pour l'écurie : Peut-être ces deux états se rapportaient-ils l'un à l'écurie de Versailles et l'autre à l'écurie de Paris. Enfin une pièce nous indique les réformes que le roi voulut faire à la maison de la dauphine au lendemain de la mort du dauphin. Cette pièce n'est point datée, mais il y est question des obsèques à Saint-Denis; nous savons ainsi qu'il s'agit de l'année 1765. Elle est intitulée : « Extrait des décisions du Roi sur la manière dont le Roi veut que l'écurie de Me la Dauphine soit conduite à commencer le 15 de ce mois jusqu'au premier janvier prochain. » Examinons cette instruction. Nous y voyons que le nombre des chevaux est fixé à 129 et qu'actuellement il y en a 20 de trop que l'on fera vendre. Le sieur Pinson, argentier de l'écurie, sera chargé de les nourrir à raison de 23 sols par jour et par tête et de surveiller l'entretien. On se contentera d'un palefrenier pour cinq chevaux et on renverra tous les autres. On ne prêtera plus de chevaux à une infinité de personnes, comme par le passé; cepen dant, comme il ne faut pas exagérer les choses tout en étant très modéré, M. le comte de Rubenpré, premier écuyer, choisira 15 chevaux pour son service. Les pages seront rendus à leurs familles aussitôt après les obsèques à Saint-Denis. On réformera 2 cochers, 4 postillons, 31 aides, garçon de grenier, 2 porteurs de chaise, le concierge délivreur à Paris, le balayeur et le garçon de l'argentier. Nous savons par M. Paul Caillard, le fils du dernier propriétaire de l'hôtel qui nous occupe, et dont nous parlerons plus bas, que les bâtiments des écuries pouvaient contenir une vingtaine de chevaux. Ce n'était donc qu'une faible partie de cet important service qui était installé à Paris. L'argentier, le sieur Pinson, y demeurait, et cela se comprend, pour les nombreux marchés qu'il avait à passer journellement; peut-être aussi les pages que l'on menait sans doute au collège, puisque nous ne voyons figurer sur l'état aucun maître, autre que les maîtres d'art d'agrément, sauf celui de mathématiques. Quoi qu'il en soit, nous n'avons point trouvé de pièce indiquant les parties du service de l'écurie établies respectivement à Versailles et à Paris. Léo MOUTON. (A suivre.) LA RUE DU CHERCHE-MIDI ET SES HABITANTS (Suite.) N° 14 (anciennement n° 77, puis 295). Debray. -Barbe Goujon. Pierre Lublé et les Geof froy. Louis Haudot Randon d'Haneucourt. --- Randon de Lucenay. MM. de Saint-Martin. - Berger de Marquis de Maleville. - L'académicien Guiraud. - Famille Girard. Xivrey. Le «< cueilleret » de 1595 mentionne à cette place une maison avec jardin appartenant au sieur Debray, changeur, demeurant sur le pont au Change. Cette propriété est désignée comme tenant d'une part au tuilier Guignard que nous connaissons, et de l'autre à Thibaut de Baigneux que nous rencontrerons au no 16. Puis nous la trouvons indiquée en 1607 comme ayant appartenu à une D'le Barbe Goujon décédée sans héritiers connus. Le 5 décembre 1607, elle est mise en vente publique au Châtelet, par Jean Baillon, curateur de cette succession vacante et adjugée à Pierre Lublé, dont la personnalité n'est pas mieux établie que celle de Barbe Goujon. Cependant |