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M. Deville donne lecture d'une note extraite de La Feuille sans titre, 1777, P. 91, décrivant une curieuse machine d'horlogerie qui se voyait alors rue des Canettes, à l'hôtel Sainte-Anne.

Il communique ensuite un fragment d'une lettre du graveur Félix Buhot, donnant quelques détails sur l'aspect intérieur du café Procope.

Ordre du jour de la prochaine séance :

M. Vuaflart: Les adversaires de Lenoir.

M. l'abbé Corbierre : Les cloches de Saint-Germain-des-Prés. La séance est levée à dix heures.

Vendredi, 18 novembre, 9 heures du soir.

Membres présents: MM. Laschett, Deville, Bernard, Bonnet, Corbierre, Demombynes, Foiret, Fromageot, Guérin, Habert, Herbet, Mouton, Saunier, Sudre; Mme Simon-Baudette.

M. Laschett occupe le fauteuil de la présidence en l'absence de M. Vuaflart, excusé.

Mme Simon-Baudette offre à la Société deux cartes postales représentant l'une, la statue de Fénelon à la fontaine de la place Saint-Sulpice; l'autre, une porte cochère de l'immeuble, 14, rue Servandoni.

Des remerciements sont adressés à Mme Simon-Baudette. M. Herbet donne lecture d'un passage d'une lettre de M. Le Vayer relatif à la découverte, faite en 1895, rue du Four, à 4,82 de profondeur, d'un reste de construction regardée par M. Le Vayer, comme gallo-romaine. M. Herbet fait passer sous les yeux des membres présents un croquis de ces restes qui pouvaient être une partie de la voûte d'un four ou d'une cave, peut-être même un simple arc de décharge d'une construction disparue. L'examen de ce croquis donne lieu à quelques observations entre MM. Laschett, Demombynes, Fromageot et Mouton.

M. Mouton continue la lecture de sa communication: Du

Manoir de Jean Bouyn à l'École des Beaux-Arts, qui nous retrace si curieusement un coin de l'histoire du Pré-auxClercs et de ses anciens habitants.

Prochain ordre du jour :

M. Vuaflart: Les adversaires de Lenoir.

La séance est levée à dix heures et demie.

Vendredi, 16 décembre, 9 heures du soir.

Membres présents: MM. Laschett, Deville, Corbierre, Saunier, Sudre; Mme Simon-Baudette.

M. Laschett offre à la Société un exemplaire de l'affiche apposée par les soins du Syndicat des intérêts du VI arrondissement. Ce document invite les habitants de l'arrondissement à assister à une séance organisée dans l'une des salles de la mairie, en vue de discuter la question du prolongement de la rue de Rennes et du pont à construire sur la Seine pour le raccordement avec la rue du Louvre. Il offre également une carte postale représentant un vieux puits de la rue Honoré Chevalier.

Des remerciements sont adressés à M. Laschett.

De l'assentiment de tous les membres présents, M. Saunier propose de lever la séance et de se rendre à la réunion organisée par le Syndicat des intérêts du VI arrondissement. qui a lieu le même soir. Cette proposition est adoptée.

Prochain ordre du jour :

M. Vuaflart: Les adversaires de Lenoir.

La séance est levée à neuf heures et demie.

COMITÉ D. HISTOIRE GÉNÉRALE, BIOGRAPHIE,

ICONOGRAPHIE.

Président : M. Léo MoUTON.
Vice-Président : M. MIMEREL.
Secrétaire : M. G. HABErt.

Vendredi, 28 octobre, 9 heures du soir.

Membres présents: MM. Mouton, Raflin, Habert, Anthiome, Bernard, Bonnet, Corbierre, Dally, Deville, Fromageot, Herbet, Laschett, Masson, Mimerel, Nocq, Saunier et Sudre.

M. le Dr Dally commence la lecture d'un travail sur la famille Lepeletier de Saint-Fargeau et particulièrement sur Suzanne Lepeletier, fille du conventionnel qui fut assassiné le 20 janvier 1793, par le garde du corps Deparis.

M. Georges Habert fait don à la bibliothèque de la Société d'un précieux manuscrit de P.-J. Proudhon. Il s'agit de la copie » de la Neuvième lettre de Proudhon à Frédéric Bastiat, sur la Gratuité du Crédit. Cette pièce fut insérée dans le journal « La Voix du Peuple » du 31 décembre 1849. De vifs remerciements sont adressés à M. Habert.

M. Anthiome donne quelques renseignements sur l'hôtel de Créqui, rue de Grenelle Saint-Germain. Mme de Créqui l'avait acheté à vie au marquis de Feuquières, en 1733. Elle y traversa les orages révolutionnaires, et y mourut à l'âge de quatre-vingt-dix-huit ans, en 1803. Cette propriété, qui se trouvait dans le prolongement de la rue des Saints-Pères, fut démolie lors du percement de cette voie entre la rue de Grenelle et la rue de Sèvres, en avril 1866. Voici les passages des Souvenirs de la marquise de Créqui qui y sont relatifs :

<< Il y avait loin de là, sans doute, à mon grand rez-dechaussée de l'hôtel de Créquy, s'ouvrant en plein midi sur un jardin magnifique au milieu d'un parc...

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J'espère que vous conserverez une habitation que j'ai considérablement embellie, et je ne doute pas que vous ne puissiez vous en accommoder avec les héritiers de M. de Feuquières. Je vous ai toujours recommandé de chercher les moyens d'acquérir le jardin de l'hôtel, afin de n'avoir pour limites à l'occident et au méridien que les jardins de l'hôtel de Damas et de l'abbaye aux Bois. N'oubliez pas ceci, mon enfant.» (Vol. VIII, page 3.)

<< Nous nous trouvions, l'abbé Texier et moi, en correspondance régulière avec un comité royaliste dont l'abbé de Dampierre était le chef nominal, et celui-ci couchait presque toutes les nuits dans ma maison de la rue de Grenelle; il n'y entrait jamais en plein jour et n'en sortait que par le jardin dont il escaladait la muraille au moyen d'une échelle de corde avec deux crampons, qu'on avait soin de rejeter après lui; il entrait de là dans un faux-fuyant de ruelles, entre des murs verdâtres où se trouvait une cabane de planches absolument recouverte par un talus de pierrailles et de gravois amoncelés, de sorte qu'on n'y distinguait rien des maisons voisines, et comme ladite cachette était adossée contre cette grande muraille, qui court parallèlement à toutes les façades de la rue de Sèvres, du Sud au Nord, elle était parfaitement à l'abri de ce côté-là; tandis que du côté de l'hôtel de Créquy, vous voyez d'ici ce grand rideau de vieux arbres qui la surmontait et qui masquait absolument, comme aujourd'hui, ladite ruelle ainsi que toutes les maisons de la Croix-Rouge. Si le pauvre suspect voulait s'arrêter dans cette cachette, il y trouvait du biscuit de navire avec du vin, des fruits secs et des habits d'ouvrier. S'il ne soupçonnait aucun danger pour sortir de la ruelle, il ouvrait une petite porte qui donnait dans un étroit passage aboutissant à la maison de la CroixRouge, et jamais il ne rentrait par la même porte ou le même côté par lesquels il était sorti. » (Vol. IX, page 44.) Prochain ordre du jour :

M. Dally: Suzanne Lepeletier de Saint-Fargeau (suite).
La séance est levée à dix heures et demie.

Vendredi, 25 novembre, 9 heures du soir.

Membres présents: MM. Léo Mouton, Habert, Anthiome, Bonnet, Corbierre, Dally, Demombynes, Herbet, Laschett, Masson, Saunier et Sudre.

M. le Dr Dally lit une notice étendue sur Suzanne Lepeletier, fille de la Nation. Née en 1782, elle fut baptisée à Saint-Sulpice. Grâce à de patientes recherches, notre collègue a reconstitué la vie de Suzanne, depuis la mort de son père, le conventionnel Michel Lepeletier, assassiné en janvier 1783 par le garde du corps Deparis.

Élevée par son oncle, Félix Lepeletier, dans les principes du plus pur jacobinisme, Suzanne Lepeletier épousa en 1798 Jean-François de Witt, alors âgé de dix-neuf ans. Cette union fut vivement combattue par Félix Lepeletier qui tenta de s'y opposer par tous les moyens, fit intervenir le Conseil des Cinq-Cents, déblatéra contre la famille de Witt, qu'il accusa de vouloir capter la dot immense de Suzanne. Le Conseil des Cinq-Cents donna cependant raison à Suzanne Lepeletier, mais son union, malgré la naissance de deux enfants qui moururent en bas âge, ne fut pas heureuse et elle divorça en 1802. Elle épousa plus tard M. de Mortefontaine, son cousin, et devint alors d'un royalisme ultra. C'est alors qu'elle acheta fort cher, en vue de le supprimer, le beau tableau de David, qui représentait son père assassiné. Suzanne mourut en 1829, laissant deux filles.

Quant à Félix, qui était resté jacobin impénitent, sa vie fut traversée de complots, d'exils, de fuites, de conjurations et de polémiques avec tous les gouvernements successifs de la France. Cependant, en 1815, il acclama l'Empereur et fut préfet de la Seine-Inférieure. Né en 1767, il mourut à Paris en 1837. M. le Dr Dally fait don à la bibliothèque de la Société d'une reproduction du portrait de Suzanne Lepeletier, dessiné au physionotrace, par Fouquet, passage Honoré, à Paris.

Prochain ordre du jour, M. Anthiome: Le D' La Pommerais.

La séance est levée à dix heures et demie.

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