1852, moyennant 78.000 francs à M. Pierre Bacot et Mme Marie-Henriette-Alice Raimbault sa femme qui en étaient encore propriétaires en 1870. Elle appartient maintenant à M. Fassiaty.

Les deux boutiques ont conservé longtemps les mêmes destinations. Hervieux, le bourrelier, qui avait succédé à son beau-père en 1777, était mort en l'an IV, et sa femme en l'an IX, mais ils avaient été remplacés par un selliercarrossier nommé Fontaine, puis par un menuisier et enfin un tapissier nommé Thina qui, installé en 1836, a laissé son fonds à son fils dont les successeurs occupent encore actuellement toute une partie du rez-de-chaussée de la maison. De son côté, le marchand de vin Billoray a eu aussi une longue série de successeurs qui s'est prolongée sans interruption jusqu'à nous.

Les almanachs d'adresses ne donnent aucune indication utile sur les locataires des appartements depuis la Révolution jusqu'à nos jours.

(A suivre.)

P. FROMAGEOT.

ÉCOLE ROYALE DES BEAUX-ARTS (1).

Le 29 juillet 1824.

A son Excellence le Ministre de l'Intérieur.

Monseigneur,

Mr le Directeur de l'École des Beaux-Arts à Rome fait mouler un très beau fragment de la corniche du Temple de la Concorde trouvé dans une fouille ordonnée par Mr le duc de Blacas. Ce détail d'ornement, de la plus parfaite exécution, serait très utile à l'instruction des élèves de la section d'architecture; c'est pourquoi l'École n'hésite pas à prier Votre Excellence de vouloir bien ajouter ce précieux modèle à la collection qu'elle possède (2).

A cette occasion, Monseigneur, qu'il me soit permis de représenter à Votre Excellence qu'elle rendrait aux arts un important service en consacrant annuellement une modique somme au moulage des plus beaux fragments d'ornement qui se trouvent à Rome. Par exemple, il y a dans le jardin de la villa Pamphilii, deux grands morceaux en marbre blanc appelés ante-fissi, lesquels couronnaient, à ce que l'on présume, les angles du fronton d'un temple.

Nous n'avons dans notre collection rien de semblable; et dans un moment où l'église de la Magdeleine et d'autres mo

(1) Archives Nationales F21 606 (3).

(2) Par lettre du 14 août le Ministre demanda le montant de la dépense. Et l'affaire en resta là.

numens s'achèvent, il serait bien utile de pouvoir guider nos sculpteurs d'ornemens, en leur mettant sous les yeux les modèles de ce qui nous reste de plus parfait de la sculpture antique. L'Envoi de ces plâtres pourroit se faire avec celui des ouvrages des Élèves et n'augmenterait pas sensiblement les frais du transport.

Daignez, etc.

Le V. Président Administrateur de l'École Royale des Beaux-Arts.

P. GÉRARD,
Adteur.

MÉRIMÉE.

Secrétre pp,

(Communiqué par M. Ch. Saunier).

Le gérant Charles SAUNIER.

Typographie Firmin-Didot et Cle. Paris.

DU VI ARRONDISSEMENT DE PARIS

SOCIÉTAIRES NOUVELLEMENT ADMIS

MM.

BIAIS (Pierre), fabricant d'ornements d'église, avenue de Ségur, 4 bis; présenté par MM. Bernard et Laschett.

CHAMPION (Pierre), archiviste paléographe, rue Michelet, 4; présenté par MM. Honoré Champion et Charles Saunier.

DUBOIS (Edmond), libraire expert, rue des Grands-Augustins, 25; présenté par MM. Herbet et Théo de Bellefonds.

DUROUCHOUX (Maurice), négociant, rue St-Guillaume, 33; présenté par MM. Honoré Champion et Félix Herbet.

GATAY (Léopold), docteur en médecine, boul. St-Germain, 168; présenté par MM. Henri Masson et Félix Herbet.

HEUDE (Charles-Henri), ingénieur en chef des Ponts et Chaussées, boul. St-Germain, 127; présenté par MM. Félix Herbet et Charles Saunier.

JEANSON (Jules-Jean-Baptiste), boul. de Port-Royal, 14; présenté par MM. Félix Herbet et Charles Saunier.

MAHÉ (Edouard), expert, rue de Babylone, 68; présenté par

MM. Mouton et Guérin.

PROU (Maurice), membre de l'Institut, rue Mazarine, 75; présenté par MM. Herbet et Charles Benoist.

Vendredi, 7 octobre, 9 heures du soir.

Membres présents: MM. Raflin, Habert, Corbierre, Duval-Arnould, Enlart, Foiret, Fromageot, Guérin, Laschett, Mimerel, Léo Mouton, Saunier, Schurr, Sudre; Mme SimonBaudette.

En l'absence de MM. Demombynes et Cazals, excusés, M. Raflin remplit les fonctions de président et M. Habert, celles de secrétaire.

M. Raflin communique quelques notes concernant la Bibliothèque d'Auguste Comte et commente le Calendrier positiviste.

M. Saunier énumère les divers projets mis à l'étude pour le percement de la rue de Rennes. Le plan primitif prévoyait son prolongement jusqu'à la rue du Louvre à laquelle elle aurait été reliée par un pont touchant la pointe de la Cité.

M. Saunier pense qu'il faut avant tout respecter cette pointe de la Cité, si pittoresque. Puisque tous les projets condamnent l'actuel pont des Arts, il concède que la solution la moins détestable serait le pont en X aboutissant: sur la rive gauche à la place Conti et au quai Malaquais sur lesquels. la rue de Rennes aurait des débouchés; et, sur la rive droite, à la rue et au quai du Louvre vers les guichets du Carrousel. Le point d'intersection de l'X serait suffisamment éloigné de la Cité pour permettre de jouir du panorama offert par ce coin pittoresque. L'obliquité des quatre bras de l'X pourrait disparaître dans la perspective, surtout si l'architecture du pont n'était pas prétentieuse.