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voyant, dans les bulles d'Honorius et de Grégoire, l'ordonnance primitive, dont l'enquête que nous possédons ne fut que l'exécution.

3o Plusieurs témoins disent que l'évêque fait venir quelques Frères prêcheurs depuis cinq ans pour prêcher dans le diocèse or cet Ordre ne fut approuvé et confirmé que par bulle d'Honorius III, du 22 décembre 1216, et son premier couvent ne fut fondé à Paris qu'en 1218. (Histoire des ordres monastiques, par Helyot. 3o part., chap. 24.) Ce n'est qu'après cette date, et quand l'ordre cut fait quelque progrès, que l'évêque de Genève dut appeler ces religieux dans son diocèse.

4o Le huitième témoin dit qu'il a vu depuis dix ans, a X. annis citra, l'évêque recevoir des confessions; ce qui ne peut s'appliquer à Pierre de Sessons, qui siégea tout au plus quatre ans, de 1213 à 1217, mais bien à Aimon de Grandson, qui siégeait depuis 1217 au moins : cette indication reporte l'enquête à 1227 environ.

5o Le même témoin dit qu'il n'y a d'official à Genève que depuis deux ans, a duobus annis citra, antea vero non erat officialis in episcopatu. Or le plus ancien acte que j'aio pu découvrir, qui mentionne un official à Genève, est de l'an 1226, ce qui correspond parfaitement avec une enquête qui n'a pu avoir lieu, selon moi, qu'après la bulle de Grégoire IX, de septembre 1227. - Ce premier official de Genève fut le chanoine Girod de Compeys. - Voici la charte que je viens de citer elle existe dans les archives vaudoises, inventaire analytique vert, paquet E.

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Ego Girodus officialis Gebenn. notum facio, quod W Pofeiz miles, laudantibus filiis suis Petro et Nantelmo, Wilfredo et Willelmo, dedit et concessit quicquid juris habebat in reali de Gleis, domui et fratribus boni montis, quod reale dictus Artoldus de Dorches antea in helemosinam dederat dicte domui et fratribus supradictis. Nominati vero fratres propter hoc dederunt eidem W° Pofae xxxv. sol. gebn.... Actum Geben. A. D. 1226. »

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Je ne dois pas terminer cette notice, sans rectifier quelques-unes des principales fautes qui se sont glissées dans l'enquête imprimée en 1730 (édition in-4°), celles qui altèrent le sens : il y a plusieurs pas. sages d'une lecture difficile, ou devenus illisibles.

Page 408, lig. 20, au lieu de bannum Comitis prius bannum Epi clamatur, lisez post.

Ibid., lig. 30, au lieu de carrate essent in introitu, lisez carruce essent ibi in introitu.

Page 409, lig. 11,

Page 410, lig. 17,

au lieu de Humbertus, lisez Nantelmus.
au lieu de nec, lisez nisi.

Ibid., lig. 29, au lieu de florenos, lisez solidos. Cette correction doit se faire de même dans tous les autres endroits où on a imprimé florenos. La faute vient de ce que le mot solidus s'écrivait souvent par sa seule initiale, une s droite, f, traversée d'un trait montant de gauche à droite pour indiquer l'abréviation. (Voy. Wailly, Éléments de paléographie, t. I, p. 450. Walther, Lexic. diplom. abbreviat., col. 349.) Le florin est une monnaie d'or qui, au dire de Villani, fut frappée pour la première fois à Florence en 1252, et dont il ne pouvait pas être question dans des documents antérieurs. (Voy. Du Cange, vo florenus. Revue numismat., t. II, p. 314.) D'ailleurs, dans les anciens actes, le mot florenus n'a jamais été indiqué par sa seule initiale : on y ajoutait la deuxième lettre, l. Le Blanc, dans son Traité des monnaies de France, mentionne aussi des florins au commencement du treizième siècle; mais cette erreur (dont l'origine est probablement la même) a été relevée par Cartier. (5o lettre sur l'hist. monétaire de France, dans la Revue numism., t. III, p. 90 et suiv.)

Page 413, lig. 15, au lieu de Bernardus, lisez forte ut.
Page 417, lig. 3, au lieu de credit, lisez vidit.

Page 419, lig. 3,

entre les mots videlicet et coreas, lisez utrum.
Page 419, lig. 28, au lieu de an-aptum, lisez ante apertum,
Page 424, lig. 16, au lieu de circiter, lisez citra.
Page 430, à la fin de la lig. 25, ajoutez dixit.
Page 431, lig. 8, au lieu de carreria, lisez itinere.
Ibid., lig. 25, au lieu de operat, lisez oportet.
Page 433, lig. 18, au lieu de septem, lisez sex.

Pago 435, lig. dernière, au lieu de sacerdotes, lisez sacerdos.
Page 439, lig. 4, au lieu de Matrinia, lisez Matrinju.

NOTE ADDITIONNELLE

SUR LA MAISON DE GENEVOIS.

Les chartes que j'ai publiées dans les Pièces justificatives jettent quelque jour sur la série des comtes de Genevois.

Celle de 1202 (no III) paraît établir que le comte genevois, prédé cesseur de celui alors régnant, le dernier décédé, probablement à une époque peu antérieure à la rédaction de l'acte, s'appelait Willelme.

Celle de 1205 (no V) prouve que le père du comte Humbert et de Willelme de Genevois (lequel devint plus tard le comte Willelme II) était mort à Novel, hameau situé dans la plaine entre la ville d'Annecy et Annecy-le-Vieux l'une de ces localités y est désignée sous le nom de Nansiacum. Le nom du comte, père de Humbert et de Willelme, n'est pas reproduit dans l'acte, mais on ne peut guère douter que ce ne soit le Willelme Ier de la charte de 1202.

Les liens de parenté entre les descendants de ce Willelme Ier et la maison de Savoie ressortent des pièces XIX, XXVI, XXVII, XLIX; dans beaucoup d'autres, il n'en est fait aucune mention. Voici une charte dans laquelle le comte de Genevois Amédée II donne à Béatrix, dame de Faucigny, la qualification de tante maternelle, matertera; mais ce ne devait être là qu'une désignation de courtoisie envers une cousine probablement plus âgée, qui, suivant l'opinion de M. Wurstemberger, devait être petite-fille de la grand'tante du comte Amédée, de Béatrix de Genevois, femme de Thomas Ier, comte de Savoie : ils descendaient ainsi d'un bisaïeul commun, le comte de Genevois Willelme Ier, et étaient cousins issus de germains.

Quittance par Amédée 11, comte de Genevois, à Béatrix, dame de Faucigny, de 500 livres viennoises, pour tous ses droits sur les vallées de Chamonix et de Valorsine. 29 juillet 1291. (Eglise de Salanches. Communiqué par M. Bonnefoy.)

Nos Amedeus Comes Gebenn., universis... facimus manifestum, nos... recepisse in bona pecunia numerata 500 libras bonorum Vienn. ab ill. Dna. karissima matertera nostra, Dna. Beatrice Dna. Fucigniaci, nomine solutionis, cessionis et quittationis quam prefate Dne. B. ac ejus heredibus et successoribus... fecimus perpetuo... de omni re et jure, actione et petitione, et etiam omni mero imperio et mixto, juridictione et dominio, quod et quam habebamus... in Valle Ursyna el in Valle Campimuniti, ac earum pertinenciis... Gebenn. dyocesis...... In cujus rei testimonium, etc.... Datum apud Terniacum [castrum dictum Ternye, dicte dyoccsis, porte un autre original], die Dominica ante festum B. Petri ad vincula, A. D. 1291°.

(L. S.)

EXPLICATION

DES

PLANCHES.

PL. I, Frontispice. ARMOIRIES DE LA RÉPUBLIQUE ET CANTON DE GENÈVE, reconstituées d'après d'anciens monuments et suivant les principes de l'art héraldique.

PL. II, t. VI, p. 176. SOLEIL, PREMIÈRES ARMOIRIES DE GENÈVE. Fig. 1. Tête du Soleil, sculptée sur la façade postérieure de l'église cathédrale de Genève.

2. Monogramme de Jésus, sur l'une des clefs de voûte de l'église Sainte-Marie-Magdeleine.

3. Sigles ordinaires de la formule, Jesus Hominum Salvator. 4. Soleil aux rais pliés en croix, sur un Six-deniers de 1709.

D 5. Soleil à trente-deux rais, sur un Six-deniers de 1750.

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6. Soleil à neuf flammes, sur une pièce d'or de 1576.

7. Soleil à rayonnement continu, sur une bractéate du seizième siècle.

8. Soleil à huit rais et huit flammes entremêlés d'aigrettes lumineuses, sur une Pistole de 1753.

9. Soleil à huit rais et huit flammes, au revers d'un Thaler ou écu de 1562.

» 10. Soleil à six rais et six flammes, sur un Six-deniers de 1769. » 11. Soleil à sept gerbes lumineuses, sur un Six-deniers de

1785.

12. Soleil à trois rais, sur une clef d'arcade de la face septentrionale des Halles du Molard construites en 1690.

⚫ 13. Soleil à face humaine, sur un bouton d'uniforme de Volontaires en 1789.

14. Soleil à dix-huit gerbes de lumière, au revers d'un Quinzesols frappé en 1795.

TOM. VII.

1.

PL. III, p. 182. LA REMASSE, étendard genevois fait en 1530 et sur lequel on peignit des flammes et des balais en 1535. Le château d'Yvoire, pris par les troupes de Genève en 1591, occupe le fond du tableau; sur le lac on voit une embarcation à voiles carrées généralement en usage sur le Léman au seizième siècle.

PL. IV, p. 188, AIGLE, ARMOIries de Genève VILLE IMPÉRIALE. Fig. 1. Aigle, sur des carreaux en terre cuite trouvés en 1846 dans l'église de Sainte-Marie-Magdeleine.

2. Aigle, cimier de la Clef et l'Aigle, sur un Teston sans date. 3. Aigle des Neuf-deniers de 1785.

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4. Aigle, sur le Missale imprimé à Genève en 1491.

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5. Aigle portant en cœur l'écu de Genève, sur un

Écu

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Pistolet de 1566.

6. Aigle des Pistoles de 1772.

7. Aigle sculptée sur la porte de l'Hôtel-de-Ville, dans les premières années du dix-septième siècle.

PL. V, p. 192. CROIX, ARMES PRIMITIVES DE LA COMMUNAUTÉ DE GENÈVE. Fig. 1. Croix à fourchette des Sols du seizième siècle.

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7.

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des Neuf-deniers frappés en 1708.

» 8. Croix à balustre des anciens Trois-sols.

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11. Croix de Saint-Maurice, peinte sur un missel du quin

zième siècle.

12. Croix à balustre des Trois-sols de 1791.

» 13. Croix ornée des Neuf-deniers de 1715.

» 14. Écusson aux armes primitives de la Communauté gene

voise.

» 15. Croix cercelée des Six-sols du dix-septième siècle.

PL. VI, p. 198. DRAPEAUX GENevois.

Fig. 1. Grande bannière de la Communauté de Genève, au quin

zième siècle.

» 2. Guidon peint sur parchemin en 1451 [Voy. pl. XI.]

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