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motier, Jean de Seyssel (1381 à 1432), brisait en plaçant au même endroit un petit écusson, ainsi qu'on le voit sur son tombeau dans l'antique église de Romainmotier. Le comte de Sevin accompagnait ces armes de la devise, FRANC ET LEAL. Suivant le père Menestrier, qui cite à l'appui de son assertion une sculpture voisine de l'église Saint-Antoine de Chambéry (1), notre évêque portait pour brisure un tau d'azur au canton dextre du chef; les sceaux que nous possédons offrent cette brisure, signe distinctif de l'ordre de Saint-Antoine, et l'écu y est accompagné de la mitre, de la crosse et de la légende, ts. Ꭰ KAROLI DE. SEYSSELLO

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GEBENNEN (2).

Après la mort de Charles, Aymon de Gingins, commendataire de l'abbaye de Bonmont, fut élu par le Chapitre, mais cette élection ne fut pas approuvée par le pape. Ses armes, d'argent au lion de sable billeté de même, sont représentées sous la fig. 10 de la planche XXXIII.

79e de Saint-Pierre.

LXXXV.

JEAN VII

DE SAVOIE.

94e du Manuale. 91e de Besson.-102e de Lévrier.

90e de Picot.

Jean de Savoie, protonotaire apostolique, prieur de Cilingi, chanoine de Turin, vicaire-général de Genève, prit possession du siége le 17 août 1513, et le 4 septembre de la même année jura l'observation des Franchises de la cité. Ce prélat mourut en 1521 ou 22, dans l'abbaye de Pignerol, dont il était titulaire.

Ce prince, fils naturel de l'évêque François, portait les ar

(1) Voy. Le véritable art du blason, 1673, t. I, p. 254. (2) Arch. de Genève, Pièces hist., no 755, ratification d'un ançien acte, par Charles de Seyssel, en date du 20 juillet 1510.

mes de Savoie brisées d'une traverse ou bâton en barre; on voitces armoiries sur plusieurs sceaux, où l'écu est accompagné de la crosse et de la mitre; sur l'un d'eux, servant de cachet (1), elles sont entourées des mots, SPES. MEA. DNS. et sur le grand sceau pendant, employé de 1517 à 1519, on lit en légende, 10. DE. SABAUDIA. EPVS. ET. PRIN. GEBENN PER

PETVVS. COMENDATOR. BTE. MA. PINER

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LXXXVI.

PIERRE IV

DE LA BAUME-MONTREVEL.

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Non inscrit dans le rôle original de Saint-Pierre. - 950 du Manuale. 92e de Besson. - 103e de Lévrier. 91e de Picot.

Ce prélat, protonotaire apostolique, abbé commendataire de Saint-Oyen de Joux ou Saint-Claude, de Saint-Just de Suze, de Notre-Dame de Pignerol, prieur d'Arbois et de Lémenc, chanoine et comte de Lyon, ministre de l'empereur Charles V, ambassadeur du duc de Savoie au cinquième concile de Latran, était de l'illustre maison des comtes de Montrevel, marquis de Saint-Martin, dont la tradition fait remonter la souche jusqu'à l'époque du martyre de la légion de Saint-Maurice, lui donnant pour chef un prince thébain qui en faisait partie, mais dont les documents historiques fixent l'origine au chevalier Sigebald de la Baume, vivant au milieu du douzième siècle (3).

Les armes de cette famille sont, d'or à la bande vivrée d'azur [pl. XXXIII, fig. 12], avec un cygne d'argent pour cimier, deux griffons d'or pour support, et pour cri de guerre, LA BAUME. Un de ses membres portait pour cimier, dans le

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(1) Arch. de Genève, Pièces hist., no 886, lettres de 1513 à 1521. (2) Ibid., nos 906 et 915.

(3) 1140 à 1160. Guichenon, Hist. de Bresse et Bugey, 3° part.,

tournois célébré à Chambéry en 1346, un dragon d'argent lampassé de gueules avec les lettres H.D.H.D. pour devise. La bande vivrée, que l'on voit sur les sceaux de Pierre, conservés aux archives de Genève, et sur lesquels l'écu est généralement surmonté de la crosse et de la mitre, était l'armoirie de cette famille depuis Sigebald, dont Guichenon avait vu un sceau portant cette pièce avec la légende, SIGIBALDVS DE. BALMA MILES; le grand sceau épiscopal appendu à plusieurs actes (1) porte,

S.R.D. P. DE. BAVMA. EPISCOP. ET. PRINCEPS. GEBENAR . COMEN. PPE. S. EVGENDI.

En 1521, Pierre fut nommé coadjuteur de l'évêque de Genève, sous le titre d'évêque de Tarse, et il prit possession du siége en son propre nom, le 12 avril 1523; le 12 décembre 1539, le pape Paul III le créa cardinal du titre de Saint-Jean, Saint-Paul et Saint-Symmaque, et trois ans après le pourvut de l'archevêché de Besançon. Il mourut le 4 mai 1544, dans son prieuré d'Arbois, et fut enseveli dans l'église de Saint-Just; son portrait peint, dit-on, par Holbein, se voit sur un tableau de l'église de Saint-Claude, où le peintre a figuré ce cardinal aux pieds du Sauveur crucifié.

On sait que ce fut sous le règne de Pierre, et en 1535, que le gouvernement de Genève fut changé; la municipalité s'empara du pouvoir politique et sacerdotal, et le siége des évêques dut être transféré ailleurs; toutefois, malgré la révolution qui venait de détacher la métropole du reste du diocèse, ce dernier continua d'exister jusqu'en 1802, ses titulaires faisant leur résidence en Savoie. Bien que notre travail soit particulièrement relatif à la ville de Genève nous continuerons la liste des évêques jusqu'à l'époque sus-indiquée.

(1) Arch. de Genève, Pièces hist., nos 934 et 982.

LXXXVII.

LOUIS

DE RYE.

97e du Manuale. - 93e de Besson. - 105e de Lévrier.

Dans les dernières années de sa vie, l'évêque Pierre avait nommé, de l'aveu du pape, pour son coadjuteur au pastorat de l'Eglise de Genève et à l'abbaye de Saint-Claude, Louis de Rye; le Chapitre cathédral, ignorant cette disposition, élut le 7 mai 1544, François de Luxembourg, pour lui succéder (1); après quelques contestes entre les deux compétiteurs, le souverain pontife ayant prononcé en faveur de Louis, ce dernier prit, par procureur, possession de l'évêché le 30 octobre 1546.

Louis de Rye, abbé de Sainte-Claude, d'Acey et d'Auberive, prieur de Gigny, appartenait à la noble maison de Rye en Franche-Comté, et en portait les armes, d'azur à l'aigle d'or (2) [pl. XXXVI, fig. 2]; il mourut le 25 août 1550.

LXXXVIII.

PHILIBERT
DE RYE (3).

98e du Manuale. 940 de Besson. 106e de Lévrier.

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Philibert, frère et coadjuteur de l'évêque précédent, abbé de Sainte-Claude et d'Auberive, mourut en 1556 au château

(1) Les armes de la maison de Luxembourg sont d'argent au lion de gueules, la queue fourchée, nouée et passée en sautoir, armé, lampassé et couronné d'or [pl. XXXVI, fig. 1]. (Indice armorial de Bresse et Bugey.Segoing, Trésor héraldique, p. 193.)

(2) Indice armorial de Bresse et Bugey.

(3) Entre cet évêque et son prédécesseur, quelques auteurs placent un AUBERIUS; c'est une confusion résultant peut-être de ce que les deux prélats de Rye ont été l'un et l'autre abbés d'Auberive.

de la Tour de May, dépendant de l'abbaye de Saint-Claude; ses armes sont les mêmes que celles de Louis.

A la mort de Philibert, le roi de France Henri II, qui possédait alors la Savoie, nomma à l'évêché de Genève Jacques de Savoie, de la maison de Nemours; de son côté, le pape avait nommé à l'évêché son dataire, François de Bachod, en faveur de qui le roi renonça à son élection.

LXXXIX.

FRANÇOIS III

DE BACHOD.

99e du Manuale. 95 de Besson. 107e de Lévrier.

François de Bachod, originaire de la terre de Varey en Bugey, abbé d'Ambronay et de Saint-Rambert, créé chevalier et comte Palatin par l'empereur Charles V, nonce du pape en Savoie et son grand dataire, fut promu à l'évêché en 1556, et mourut à Turin le 1er juillet 1568, où il fut inhumé dans l'église de Saint-Jean; Claude de Bachod, son frère, fut la souche des seigneurs de Verdatière et de Saint-Denis de Chausson.

Les armes de ce prélat sont, d'azur à une montagne de trois pointes d'or, surmontée d'une étoile de même en chef, accostée de deux croisettes d'argent, avec une aigle d'or pour cimier [pl. XXXVI, fig. 3 (1)].

XC

ANGELO-GIUSTINIANI.

100e du Manuale.

- 96e de Besson. - 108e de Lévrier.

Ce prélat, de l'ordre de Saint-François, naquit en 1520 dans l'île de Chio, dont son père était prince; il fut nommé à l'évêché par Emmanuel-Philibert, et reçut ses provisions du pape

(1) Hist. de Bresse et Bugey, suite de la 3e part., p. 15.

PL. XXXVI.

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