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Borzadus tint le siége pendant 5 ans, soit de 1073 à 1078.

LIII.
GUI

DE FAUCIGNY.

47e de Saint-Pierre. 58 du Manuale. 55e de Besson. 66e de Lévrier. 56e de Picot.

Gui, appelé dans les chartes latines Guido ou Wido, était, avant son élection, chanoine de l'Église de Lyon, il tint le siége 42 ans. Besson cite des actes de cet évêque, se rapportant aux années 1091 et 1119; suivant l'opinion commune, il mourut le 1er novembre 1120 (1).

La fig. 1 de la planche XXVI représente les anciennes armes de la maison de Faucigny, copiées sur un sceau appendu à un acte de l'an 1212 (2), on voit qu'alors elles étaient formées de trois pals; dès le milieu du treizième siècle, l'écu fut pallé de six pièces, ainsi que le prouve un sceau d'Agnès de Faucigny

(1) Voy., sur l'évêque Gui de Faucigny et les chartes qui le concernent, un mémoire de M. Ed. Mallet, inséré dans ceux de la Soc. d'Hist., t. I, 2o part., p. 127. Quelques auteurs ont cru que ce prélat était fils de Gérold, comte de Genevois et de Tetberge; mais cette opinion a été vivement combattue par Grillet (Dict. hist., t. II, p. 258), qui cite à l'appui de son opinion une charte datée de 1119, rapportée sous le n° 13 des Preuves de Besson, et dans laquelle le prélat nomme Louis (a) son père, et Tetberge sa mère.

(2) Arch. de Genève, Pièces hist., no 43.

(a) Louis de Faucigny fut le second époux de Tetberge.

joint à un acte de 1261 (1). L'or et le gueules sont les couleurs des armes de Faucigny [fig. 2 (2)].

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Ce prélat, de l'illustre maison de Grammont, en Bugey, tint le siége pendant 15 ans, et mourut le 31 octobre 1135; avant sa promotion; il était chanoine de l'Église de Genève.

La figure 3 de la planche XXVI représente les armes de sa famille, de gueules au lion d'argent (3), et la figure 2 de la planche XXV le sceau épiscopal appendu à des actes de 1124 et 1133, conservés aux archives de Genève (4).

LV.

ARDUCIUS

DE FAUCIGNY.

49e de Saint-Pierre. 60e du Manuale.

- 57e de Besson. - 68e de Lévrier. 58e de Picot.

Arducius, fils de Rodolphe, seigneur de Faucigny, fut sacré à Vienne l'an 1135; ce prélat obtint de l'empereur Frédéric Barberousse, en 1153 et 1162 la confirmation des droits d'indépendance de Genève et le titre de Prince de l'empire; il mourut

(1) Arch. de Genève, Pièces hist., n° 71.

(2) Besson, Armorial manuscrit.

(3) Voy. Méthode du blason, par le père Menestrier, 1688, p. 332. -Histoire de Bresse et de Bugey, par S.1 Guichenon, Lyon, 1650. (4) Pièces hist., no 5 et 6.

PL. XXVI.

le 8 des calendes d'août 1185, dans la cinquantième année de son épiscopat (1).

En parlant de l'évêque Gui de Faucigny nous avons donné les armes de cette maison, nous joignons ici [pl. XXV, fig. 3 et 4] deux sceaux d'Arducius, copiés sur des actes de 1155 et de 1177; ce dernier, conservé aux archives de Lausanne, est attaché à l'acte par des mèches de soie rouge, jaune et verte, et porte en légende, † ARDVCIVS GEBENNENSIS EPS. (2). Sur ce sceau, dont on retrouve des exemples jusqu'à 1181 dans les mêmes archives, la figure du prélat porte encore la barbe, fait assez remarquable, car les canons du concile de Bourges, tenu en 1031, ordonnent aux ecclésiastiques de se faire raser le menton; on sait toutefois que la barbe continua d'être portée encore longtemps par les prêtres, mais le clergé adopta généralement les ordonnances sur la barbe rase en suite des prédications que Serlon d'Abon, évêque de Séez, en Normandie, fit en 1105 contre l'ancien usage conservé jusqu'à nos jours par l'Eglise d'Orient.

(1) Dans la plupart des chartes le nom du prélat est écrit en monogramme au moyen des trois lettres ARS liées ensemble [pl. XXV, fig. 5 et 6]. Notre savant collègue, M. Ed. Mallet, a soigneusement relevé les erreurs dans lesquelles une fausse lecture de cette abréviation a fait tomber M. Galiffe, qui, dans ses Matériaux pour l'histoire de Genève, suppose deux Arducius, séparés par un évêque Renaud. [Voy. Matériaux, t. I, p. 68, et Mém. de la Soc. d'Hist., t. II, Documents, p. 34.]

(2) Ceux des actes conservés à Genève sont d'une matrice différente figurant le prélat assis (n° 3); leur mauvais état a fait disparaître la plus grande partie de la légende (a), mais la figure du prélat séant sur un siége dont les accoudoirs se terminent en têtes de lions et tenant la crosse avec le livre sacré des Évangiles, est assez bien conservée pour démontrer que la gravure de ce sceau est complétement inexacte dans les figures de l'Hist. de Genève, de Spon, t. II, p. 288, fig. iv.

(a) Voici les seules lettres lisibles de cette légende, † s..... N DEI

PISCOP.

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Nantelme, prévôt de la cathédrale de Genève, élu quelques jours après la mort d'Arducius, mourut en 1205, après avoir tenu le siége durant vingt années.

Plusieurs fragments des sceaux de cet évêque, qui portaient la légende, † SIGILLVM NANTELMI EPISCOPI GEBENENSis, conservés aux archives de Genève, ont servi à compléter la figure 1 de la planche XXVII, prise sur un acte de 1186 (1). Les lettres N A, placées aux côtés de l'évêque, sont les deux premières de

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En 1213, Bernard, d'abord chancelier de l'Eglise de Paris, puis évêque de Genève, fut promu à l'archevêché d'Embrun, où il mourut en 1235.

Le grand sceau de cet évêque, attaché par une cordelette en laine blanche à un acte de 1208 (2), porte en légende † SIGILL. BERNARDI GEBENENSIS EPISCOPI, son contrescel figurant le prélat à genoux offre les mots, S. B.R... DI. (Bernardi) GEB. EPISCOPI. Ce contrescel est représenté sous le no 2 de la planche XXVII.

(1) Arch. de Genève, Pièces hist., no 27. Ce sceau, en cire verte, pend sur un lacet rouge et jaune.

(2) Donation aux prêtres et aux clercs de Saint-Pierre qui ne sont pas chanoines et à la fabrique de la cathédrale, du revenu de la première année des églises vacantes dans le diocèse. (Arch., Pièces hist., n° 38.)

PL. XXVII.

La figure 4 de la planche XXVI représente les armes de la famille Chabert d'après l'armorial manuscrit de Besson; suivant de la Corbière, ces armes seraient celles [no 5] que l'on rencontre sculptées et peintes en plusieurs lieux de l'église Notre-Dame la Neuve; mais il est peu probable que ces écussons, faits près de deux siècles après la mort de Bernard, et qui ont tant d'analogie avec les marques des commerçants du moyen âge aient quelque rapport avec les armes du prélat.

Les frères de Sainte-Marthe donnent HUMBERT pour successeur de Bernard, et la liste de Saint-Pierre LOUIS DE SAINTCLAUDE; mais l'existence du premier évêque n'est appuyée d'aucune preuve, et le second n'accepta pas sa nomination, ainsi le prouve une lettre du pape, écrite en 1213 et rapportée par Besson (1).

que

53e de Saint-Pierre.

LVIII.

PIERRE I

DE CESSONS.

· 65e du Manuale. - 60e de Besson. 72e de Lévrier. — 61e de Picot.

Ce prélat, élu, dit-on, vers le milieu de l'année 1213 (2), siégeait encore, suivant la plupart des historiens genevois, en 1219, mais c'est une erreur, comme on le verra dans l'article suivant, on pourrait même, de certains passages contenus dans l'enquête que nous citerons (3), inférer que Pierre est un évêque imaginaire ou du moins qu'il a régné bien peu de temps.

(1) Ouvrage cité, p. 24.

(2) Voy. Gautier, Annotations à l'enquête dite de 1219, dans l'Hist. de Genève, de Spon, 1730, in-4°, t. II, p. 402.

(3) Dans cet acte, le prélat régnant est désigné comme successeur immédiat de l'évêque Bernard, comme ayant assisté au concile de Bourges (1214), et comme ayant déjà siégé près de huit ans; or cette enquête, ainsi que le prouve le savant Gautier par une foule d'indices, ne peut pas être antérieure à 1218, Bernard quitta le siége en 1213, et comme nous le verrons tout à l'heure, l'évêque Aymon régnait certainement en 1217.

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