XII. - Anecdotes tirées de recueils divers. M. de Tressan avait fait, en 1738, des couplets contre M. le duc de Nivernois. Il sollicita l'Académie en 1780, et alla chez M. de Nivernois, qui le reçut à merveille,lui parla du succès de ses derniers ouvrages, et le renvoyait comblé d'espérances, lorsque, voyant M. de Tressan prêt à remonter en voiture, il lui dit: « Adieu, monsieur le comte, je vous félicite de n'avoir pas plus de mémoire. » Duclos avait l'habitude de prononcer sans cesse en pleine Académie des f..., des b.... ; l'abbé de Renel, qui, à cause de sa longue figure, était appelé un grand serpent sans venin, lui dit : « Monsieur, sachez qu'on ne doit prononcer dans l'Académie que des mots qui se trouvent dans le diction naire. » Où le plus chaud se morfond L'amour crut voir la marmotte Lorsque la Léon parut. Mais regardant sous sa cotte Son grand mirliton. Charost, avec confiance, Et montre en se rengorgeant L'Amour à cet étalage Il prend pour un ours sauvage, Quel grand mirliton ! Sous ses faux cheveux, d'Humières Veut cacher son jour natal, Mais son extrait baptistaire Se voit en original Sur son mirliton. L'auteur de ce vaudeville D'autres mirlitons |