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Nacquitle 2d'aoust 1675, la Esté Cree Etfait Chevalier des Ordres, du Roy, au Chasteau Royal de Versailles le 2,de Iuin 1686, a Le 18 Fobuvide 1692 Mademoiselle de Alois La maitrelle, Andere Sery cont il a eu, un encant apelle Le chevalier Borleans of agitial alty Sapelle une fentement La Comtésie dordenton. Paris Chez Nde L'armessin Rue S, Jacques, alaPome d'or, (1709. Avec Pirit du Roy.

chambre lui dit : « Monsieur, une dame est dans votre lit, qui vous attend; elle n'a pas voulu se nommer. » Il entra, et vit la marquise. Le lendemain il raconta l'affaire à tous les seigneurs de la cour; elle vit encore dans un couvent près de Fontainebleau.

On apprend de Paris des histoires fort étranges. La fille d'un bourgeois qui était assez riche, et âgée de quatorze ans, fut enlevée par un jeune homme, et devint enceinte; elle fut assez adroite pour cacher la chose, et elle accoucha en secret d'un enfant, qu'on porta de suite aux Enfants trouvés : elle lui fit une marque pour le reconnaître plus tard. Pendant deux ans elle en eut soin; elle allait le voir, et lui fournissait ce qui lui était nécessaire. Un riche marchand de Paris devint amoureux de cette créature et l'épousa; mais comme ses visites à l'hospice des Enfants trouvés lui donnaient des soupçons, elle cessa de les faire. Après avoir vécu vingt ans avec son mari, il mourut, lui laissant toute sa fortune. Elle avait un grand penchant pour le premier garçon de boutique de son mari, et il l'aimait aussi. Un jour elle s'aperçoit que son mari a sur le corps un signe pareil à celui qu'elle a fait à son enfant ; elle court aux Enfants trouvés, et demande ce qu'est devenu le jeune homme dont elle avait pris soin. On lui répond qu'en grandissant il avait montré du goût pour le commerce, et était entré chez un riche marchand dont on lui dit le nom, et c'était celui de son mari défunt. La femme ne put pas douter

davantage que son second mari ne fût son fils. Elle alla trouver son confesseur, et lui raconta lachose: le confesseur lui ordonna de tenir l'histoire secrète et de ne pas avoir de commerce avec son mari jusqu'à ce que la Sorbonne ait décidé à cet égard, et l'on ne sait pas encore ce que sera cette décision.

23 mai 1705. Un docteur disait une fois ici, comme on lui demandait pourquoi les enfants de la reine n'étaient pas sains comme les enfants le sont ordinairement : « C'est que le Roy n'apporte que la Rinsure de ses veres à la Reine1. »

25 mars 1706. Si mylord Lincoln avait prononcé son nom comme vous l'écrivez, ma chère Louise, un des gardes du corps de Monsieur n'aurait pas fait à Saint-Cloud la réponse qu'il a faite : c'était en été et vers dix heures et demie du soir; nous étions à la fenêtre, Monsieur et moi, et nous attendions que l'on annonçât le souper. Tout d'un coup nous voyons arriver une voiture à six chevaux, et quelqu'un en descend. Monsieur crie: «Qui est-ce cela qui arrive? » Un garde dit : « Ma foy, Monsieur, je n'ose le dire à Votre Altesse Royale. » Monsieur dit : « Quelle sotisse! je veux savoir qui sest. » Le garde dit : « Hé bien, Monsieur, puisque vous le voulles savoir, son nom est une sotisse, car il y a du c... en son nom. » Je crus que Monsieur allait mourir à force de rire.

1. M. G. Brunet a conservé l'orthographe de la Duchesse quand des phrases en français s'intercalaient dans sa correspondance allemande.

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