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HISTORIOGRAPHE DE FRANCE,

L'UN DES QUARANTE DE L'ACADÉMIE FRANÇOISE, et de celle

DES BELLES-LETTRES.

SOUFFREZ, monsieur, que votre nom soit à la tête de cet ouvrage, qui, sans vous, n'eût point vu le jour. Ce sera ma première et unique dédicace: puisse-t-elle vous faire autant d'honneur qu'à moi!

Je suis, de tout mon cœur,

MONSIEUR,

Votre très-humble et trèsobéissant serviteur,

J. J. ROUSSEAU.

COLIN.

COLETTE.

LE DEVIN.

TROUPE DE JEUNES GENS DU VILLAGE.

N. B.

« On disoit de J. J. Rousseau, c'est un hibou. Oui, dit quelqu'un, mais c'est celui de Minerve; et quand je sors du Devin » du village, j'ajouterois, déniché par les Grâces. »

CHAMFORT, Caractères et Anecdotes.

On croira difficilement qu'on ait pu avoir l'idée de faire une parodie du Devin du village; c'est ce qui a été fait cependant. En septembre 1753 on représenta sous ce titre, à la Comédie-Italienne, les Amours de Bastien et Bastienne, imprimés dans le tome V du Théâtre de Favart (Paris, 1763), et annoncés être l'ouvrage de madame Favart et de M. Harny. Ce n'est autre chose qu'une suite de vaudevilles et airs populaires offrant toutes les scènes et situations de l'opéra-pastorale, sous le travestissement du patois grossier de nos paysans, substitué au langage régulier que Rousseau fait parler à ses personnages. Dans la première scène Bastienne chante, sur l'air : J'ai perdu mon dne,

J'ons perdu mon ami,

D'puis c'temps-là j'n'avons point dormi.

Et deux auteurs ont réuni leurs forces pour cette belle œuvre ! et cela, dit-on, s'est représenté avec grand succès! Que penser d'un public qui pouvoit alors accueillir de telles pauvretés ?

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