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ANGENOT (Thomas-Joseph), poète et grammairien belge, né à Verviers, le 30 novembre 1773, ancien soldat de la République et de l'Empire; il a été longtemps instituteur dans sa ville natale. Il était traducteur-juré du tribunal pour plusieurs langues. Angenot fut aussi quelque temps imprimeur, et, en cette qualité, imprima deux petits journaux sans importance, qui paraissaient à Verviers: l'Avis, journal d'affiches de l'arrondissement de Verviers (19 août au 31 décembre 1838), et « le Franchimontois, » qui succéda au précédent (1839) (1). Angenot est décédé le 9 février à Rodimont. Nous connaissons de lui:

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I. Amusements poétiques, ou Recueil de poésies amusantes sur divers sujets. Verviers, Loxay, 1815, in-8.

II. Berthode à la Cour de Vérone, ou le Philosophe rustique, poëme en vi chants; traduit de l'italien (en vers français), de Jules-César Croce, surnommé la lyre de Bologne. Première partie (et unique). Verviers, Loxhay, 1816, in-8 de viij et 152 pag.

Traduction supposée, selon toute apparence.

III. Oraison funèbre de mademoiselle Pellenera, morte à Quercia, le 3 avril 1804, imitée de l'italien de M. Nessuno. Verviers, Loxhay, 1816, in-8 de 24 pag.

En 1815, lors du passage à Verviers du prince royal de Suède (Bernadote), deux personnes de mauvaise vie, l'héroïne de ce poème, surnommée Noire Coëne, et un homme de la même trempe, furent les seuls qui poussèrent des vivats. Le prince, dit-on, leur fit donner à chacun une pièce de 20 fr. C'est pour célébrer ce triomphe et cette générosité que l'auteur a écrit ces vers.

IV. Voyage de Verviers à Liège; par Simplinet. Verviers, 1821, in-12. Une note manuscrite de feu J.-L. Massau, bibliographe estimable, nous apprend que l'opuscule publié par Angenot, et avec son nom, sous le titre de le Quiproquo, ou le Char-à-bancs, autrement Voyage de Verviers à Liège. Verviers, Loxhay, 1826, in-18 de 16 pag., n'est qu'une nouvelle édition du précédent.

V. Grammaire élément. de la langue française. Verviers, Charles, 1823, in-12. VI. Mélange poétique. Verviers, Loxhay, 1825, in-8 de 118 pag.

VII. Chansonnier verviétais, ou Recueil de chansons nouvelles. Sans nom de ville ni d'imprimeur (Verviers, Loxhay), 1826, in-12 de 128 pag. VIII. Notes grammaticales, et Exercices propres à faciliter l'analyse. Verviers, Loxhay, 1827, in-12.

IX. Conseils d'un père sur le mariage. Liége, Dessain, 1832, in 36 de 134 p. Le comte Bec de Lièvre, dans sa «< Biographie liégeoise », donne à cet ouvrage le titre de Conseils d'un célibataire... Nous ne sommes pas en mesure de vérifier l'exactitude du titre.

X. Journée du poète chrétien, sanctifiée par la prière et la méditation. Verviers, Ramacle, 1835, in-12, sur pap. vél., avec un titre gravé.

J L. M., de V.

BOULEY jeune (Jean-François), vétérinaire à Paris, l'un des plus dignes représentants de la médecine vétérinaire, un des hommes qui l'a le plus honorée et qui a le plus contribué à lui conquérir une place dans l'estime et la Considération publique, et, en même temps, un complet homme de bien; membre de l'Académie imp. de médecine, section de médecine vétérinaire, élu en 1822; l'un des fondateurs et principaux rédacteurs du « Recueil de médecine vétérinaire » (1824-55), l'un des fondateurs et des membres les plus zélés de la Société imp. et centrale de médecine vétérinaire, correspondant et associé de plusieurs académies françaises et étrangères; né le 12 septembre 1787, à Paris, où il est mort le 11 février dernier. Les diverses ob

(1) Voy. les Recherches de M. Ulysse Capitaine sur les journaux liégeois, 1850, in-12, p. 284.

servations de M. Bouley ont été toutes consignées soit dans des recueils spéciaux, tels que la Nouvelle Bibliothèque médicale », le « Recueil de médecine vétérinaire et autres, et dans celui de l'Académie, dont il était l'un des membres les plus distingués. Nous ne connaissons de lui, imprimés à part, que les opuscules suivants :

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1. Observations sur les étranglements internes et les invaginations dans le cheval. (Ext. de la Nouv. Biblioth. médicale. Paris, 1823, in-8 de 14 pag.

II. Observations de coliques calculeuses chez deux chevaux, par Bouley jeune, vétérinaire, avec des remarques particulieres... par J. Girard. (Extrait de la Nouv. Biblioth. médicale.) Paris, 1824, in-8 de 16 pag.

III. Notice nécrologique sur Fr.-Narc. Girard, professeur à l'École vétérinaire d'Alfort. Paris, de l'imprimerie de Gueffier, 1825, in-8 de 16 pag. IV. Observations relatives à un Mémoire de Rigot et Trousseau, sur quelques altérations qu'éprouvent, après la mort, les vaisseaux sanguins. Paris, in-8 de 19 pag.

V. Jurisprudence vétérinaire. Un cheval chez lequel les testicules n'ont acquis que le cinquième environ de leur développement normal, vendu et garanti cheval entier, doit-il être considéré comme tel? (Extrait du « Recueil de médecine vétérinaire,» sept. 1830.) Paris, 1830, in-8 de 16 pag.

VI. Maladies (des) de la moelle épinière, et de ses enveloppes, chez le cheval. (Extrait du Recueil de médecine vétérinaire ».) Paris, Béchet jeune, 1830, in-8 de 59 pag.

VII. Obliteration des artères femorales, observée sur une jument chez laquelle cette maladie avait déterminé une claudification intermittente tresremarquable. (Extrait du Recueil de médecine vétérinaire », octobre 1831). In-8 de 13 pag.

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*VIII. Mémoire sur les altérations essentielles du sang dans les principales espèces d'animaux domestiques, par M. Delafond. Rapport fait à l'Academie royale de médecine, par M. Bouley jeune. Paris, de l'imprimerie de Locquin, 1839, in-8 de 28 pag.

IX. Synovite sesamoidienne rhumatismale, observée chez le cheval à la suite d'une pleurésie. Paris, de l'imprimerie du même, 1840, in-8 de 24 pag. X. Causes générales de la morvé dans nos régiments de cavalerie, et les moyens d'y remédier. Rapport fait à l'Académie royale de médecine, dans sa séance du 17 mars 1840. Paris, de l'impr. du même, 1840, in-8 de 16 p.

Le « Recueil de médecine vétérinaire », no de février 1855, renferme deux discours prononcés sur la tombe de M. Bouley jeune : l'un de M. Renault, directeur de l'Ecole impér. d'Alfort, l'autre, de M. Reynal, chef de service de clinique à la même Ecole. Le premier donne beaucoup de faits biographiques, très honorables pour M. Bouley jeune.

DELBARE (François-Thomas), romancier et pamphlétaire, né à Tours, en 1770. Il écrivait de très-médiocres romans, lorsque, sous l'Empire, en 1810, à l'époque de la création de l'Université, on eut la bonté de le nommer professeur à Bourges, puis on l'envoya à Nîmes. Après la Restauration, Delbare oublia la reconnaissance qu'il devait au gouvernement qui avait fait de lui quelque chose, et se signala, de 1815 à 1820, parmi les plus dévoués écrivains légitimistes. Seulement il eut..... la pudeur de ne pas se nommer. Après celte dernière époque, il tomba dans l'obscurité, coopéra, en sous ordre, à « l'Histoire des Croisades» de Michaud, de l'Institut; fit les tables des matières de la collection de M. Petitot, en 52 volumes (1829), et celles des Mémoires de Saint-Simon. On doit ajouter à ses travaux des articles dans la «Biographie universelle de Michaud, ainsi que dans la première édition du Dictionnaire de la conversation ». Chargé en 1841 d'enseigner l'économie politique au comte de Montemolin, il reçut, en le quittant, les remerciments du père de ce prince. Delbare est mort à Paris, vers le 11 février. Nous connaissons de lui les ouvrages suivants :

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I. Fratricide (le), ou les Mystères du château de Dusseldorf; trad. de

l'angl. d'Anna-Maria Mackenzie. Paris, Ancelle, an vi, 3 vol. in-18 avec fig. II. Zénobie, ou la nouvelle Colina. Paris, Cogez, 1799, 2 vol. in-12, fig. III. Amélie de Beaufort, ou l'Inconstant fixé. Paris, Ancelle, 1799, 3 vol. in-18, avec 3 gr.

IV. Auguste et Justine, ou la Veuve artificieuse. Paris, Ancelle, 1801, 2 vol. in-18, fig.

V. Julie, ou la Sœur ingrate; par l'auteur d'Amélie de Beaufort, d'Auguste et Justine, etc. Paris, Batillot père, 1801, 2 vol. in-12. (Anon.) Ce roman est de madame de Villeneuve il parut sous le titre de Mesdemoiselles de Mersanges. La Haye (Paris), 1757, 4 part. in-12.

Pigoreau dit, dans sa Bibliographie romancière», que ce roman a été reproduit sous le titre de Julie de Mersan.

VI. Bon (le père, ou la Fille inconnue. Paris, 1801, 2 vol. in-12.

VII. Comte (le) d'Artois justifié, et quelques Vues sur les guerres de la Révolution; par F. T. D. Paris, de l'imp. d'Egron, 1815, in-18, de 15 pag. VIII. Epitre au Roi sur la révolte du mois de mars. (En vers); par F. T. Ď. Paris, de l'impr. d'Egron, 1815, in-8 de 8 pag.

IX. Relation fidèle et détaillée de la dernière campagne de Bonaparte, terminée par la bataille du Mont Saint-Jean, dite de Waterloo ou de la BelleAlliance; par un témoin oculaire. Paris, Dentu, 1815, in-8 de 98 pag. Quatrième édition, revue, corrigée, augmentée et ornée de 2 plans, dont l'un présente l'ensemble des opérations de la campagne, et l'autre, les dispositions particulières de la bataille de Mont-Saint-Jean, à laquelle on a joint les diverses relations qui ont paru en Angleterre, un grand nombre de pièces contenant des détails anecdotiques aussi curieux que peu connus, avec 2 nouveaux plans de la campagne et une vue panoramique du champ de bataille. Paris, le même, 1816, in-8 de 304 pag.

X. Crimes (les) de Buonaparte et de ses adhérents, ou les Ennemis de l'autorité légitimé, en conspiration permanente; par F. T. D. Paris, Dentu, 1815, in-8 de 84 pag. Sec. édit., considérablement augmentée et accompagnée de notes, ainsi que du récit des derniers troubles de Nîmes. Paris, Dentu, 1815, in-8 de 134 pages. IIIe édit. Paris, le même, 1816, in-8. La troisième édition présente dans le titre quelques différences avec les deux précédentes.

XI. Histoire des deux Chambres de Buonaparte, depuis le 5 juin jusqu'au 7 juillet 1815; contenant le récit de leurs séances, avec des observations sur les mesures proposées et les opinions émises pendant la durée de leur session. Paris, Gide, Égron, 1815. Sec. édit., augm. du Projet de Constitution de la chambre dite des Représentants, et précédée de la liste des pairs et des députés des Cent Jours; par T. F. D. Paris, les mêmes, 1816, in-8.

XII. Constitutions (les) révolutionnaires en opposition avec la volonté générale de la nation. Paris, Lelong, juin 1815, in-8 de 160 pag.

XIII. Réflexions sur les élections, adressées à MM. de la chambre des pairs. Paris, de l'impr. de Dentu, s. d. (1816), in-8 de 16 pag.

XIV. Art (1) oratoire, poëme didactique en iv chants. Paris, Egron; Ancelle, 1816, in-18 de 72 pag.

On cite de Delbare une Biographie des pairs nommés par ordonnance du 6 mars, in-8, qui aurait paru vers la même époque et qui aurait obtenu une seconde édition. Nous avouons ne la pas connaître.

XV. Observateur royaliste (l'), ou Annales destinées à l'histoire secrète de la Révolution, depuis son origine jusqu'à ce jour. Paris, Gide fils, 1819, 3 numéros formant un vol. in-8, avec une gravure.

Ce journal avait dû paraître d'abord sous le titre de Correspondant royaliste.

XVI. Histoire des ministres-favoris anciens et modernes. Paris, Égron, Gide, 1820, in-8. (Anon.)

XVII. Vie de S. A. R. Monseigneur le due de Berri. Paris, Égron, 1820,

in-8.

Ce volume a eu une seconde édit. dans la même année.

XVIII. Lettre à M. le comte Decazes, ministre de l'intérieur et président du conseil. Paris, de l'imp. d'Égron, 1820, in-8 de 32 pag.

XIX. Jésus-Christ et ses apôtres. Paris, L. Janet, 1820, in-18 avec fig. XX. Duchesse (la) de Berri au château de Rosny, dans les premiers jours de novembre 1820. Paris, Mile Deville, 1820, in-8 de 28 pag.

XXI. Chambre (la) de 1820, solidaire de celle de 1815. Paris, Mile Deville, 1820, in-8 de 80 pag.

XXII. Éclaircissements (nouv.) sur la conspiration du 20 mars et sur l'Histoire des Cent Jours; tirés des Mémoires d'un secrétaire de Napoléon. Paris, Gide fils, 1820, 2 vol. in-8.

C'est un extrait de l'ouvrage de M. Fleury de Chaboulon.

XXIII. Histoire de Tancrède, l'un des chefs de la première croisade. Paris, Louis Janet, 1822, in-12, fig.

XXIV. Enfants (les) célèbres. Paris, Gide fils, 1824, in-32 avec figures. XXV. Siècle (le) de Louis XIV, ou Vies des personnages célèbres qui ont illustré ce siècle. Ibid., 1824, in-32 avec fig.

XXVI. Antiquité (l') mise à la portée des Enfants. Ibid., 1824, in-32, avec fig.

XXVII. Animaux (les) sensibles, intelligents et industrieux. Ibid., 1824, in-32, fig.

XXVIII. Siècles (les) de la France, depuis Philippe-Auguste jusqu'à Henri IV. Ibid., 1824, in-32, fig.

XXIX. Anecdotes morales. Ibid., 1824, in-32, fig.

XXX. Histoire de France, à l'usage de la jeunesse. Ibid., 1825, 1827, 6 vol. in-32 avec fig.

Ces sept derniers petits ouvrages constituent une collection intitulée : le Petit Bibliothécaire.

XXXI. Délivrance (la) de Boémond, prince d'Antioche, épisode tiré de l'histoire des croisades; suivi du Fabliau de Richard Coeur-de-Lion. Paris, Méquignon-Havard, 1826, in-18 de 72 pag.

XXXII. Vraie Théorie des participes, à l'usage des instituteurs de second degré. Paris, l'Auteur, r. de l'Observance, no 10, 1834, in-12 de 72 pag.

Dans l'article de cinq lignes consacré à Delbare par les auteurs de la Littérature française contemporaine il n'y a que trois erreurs. D'abord, il ne se nommait pas Delbarre, mais bien Delbare, et, par cette raison, ce n'est pas lui qui a été, avec Julia, dit de Fontenelle, le co-éditeur du «Guide et hygiene des chasseurs », du comte de Langel; et, pour en finir, ces bibliographes ont omis l'ouvrage que nous venons de citer sous le no XXXII.

ERRATA DU précédent NUMÉRO.

Page 12. En annonçant, sous le no 51, le premier no de 1855 de la Revue critique de livres nouveaux, de M. Cherbuliez, nous avons oublié de dire qu'au début de chaque année, son rédacteur donne, comme introduction, un morceau d'histoire littéraire. Celui de cette année est intitulé: De la critique littéraire en France (xix pages), qui se distingue par une bonne et impartiale appréciation.

Page 13, ligne 41. Au lieu d'Altemeyer, lisez Altmeyer.

45. Au lieu de Rahlenberg, lisez : Ralhenbeck.

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23. Corrigez Keversberg par Keverberg.

22,

23,

42. Au lieu de [le baron E.-C. de Gerlache], lisez: le baron d'Anethan. 24. Corrigez 1834 par 1854.

38, à la liste des ouvrages de P. Bergeron, ajoutez le suivant: la Comtesse de Leicester drame en 5 actes et en vers; représenté sur le Théâtre-du-Parc de Bruxelles, le 19 février 1853. Bruxelles, J. Van Buggenhont, 1853, in-8.

Paris. Imprimerie spéciale et en commun pour les journaux de DUBUISSON et C, rue Coq-Héron, 5.

LE QUÉRARD.

ARCHIVES

D'HISTOIRE LITTERAIRE, DE BIOGRAPHIE ET DE BIBLIOGRAPHIE FRANÇAISES.

ESSAI

D'UN DICTIONNAIRE DES OUVRAGES

ANONYMES ET PSEUDONYMES

DE LA LITTÉRATURE BELGE CONTEMPORAINE.

1.

PSEUDONYMES.

(Deuxième Article.)

B

B*** (le sieur), pseudon. [d'ESTERNOD].

Satyres amoureuses et galantes, et l'ambition de certains courtisans nouyeaux venus, et gens de fortune. Amsterdam, 1721, in-12.

[58]

On ne trouve pas dans cette édition la xvi satire, dont le sujet est l'apostasie d'un capucin nommé Guénard, qui s'était retiré à Genève. Voyez la Biographie universelle ».

α

B (le doct.), aut. déguisé [Jean BION, prêtre catholique et ensuite ministre anglican, né à Dijon, le 24 juin 1668, mort à Londres, au commencement du XVIIIe siècle].

Essais sur la Providence et sur la possibilité physique de la résurrection; traduits de l'angl. La Haye, Isaac Vaillant, 1719, in-12; Amsterdam, Élie Ledet, 1731, in-12.

[59]

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