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six plans de discours et une lettre écrite au sujet de sa captivité en Afrique. Ces pièces, assez bien conservées, sont fort curieuses.

Les sermons sont des sermons de charité, et il y en a deux qui se rapportent à la prédication de l'OEuvre des Enfants-Trouvés.

L'un des quatre autres sermons, dont le plan est très détaillé, a la Grâce pour sujet.

Une collection de chartes relatives à l'histoire de l'ancien Orléanais est en vente à Liége.

Ces chartes proviennent de la Chambre des comptes du duché d'Orléans, et elles ont été dispersées, comme beaucoup d'autres dépôts précieux, par lé vent de la révolution.

En 1841, le préfet du Loiret soumit au conseil général le catalogue de la collection mise en vente en Belgique. Le conseil, appréciant l'importance des pièces qui intéressaient l'ancien Orléanais, autorisa le préfet à entrer en arrangement avec les détenteurs. Le prix demandé parut tellement exagéré, que le préfet dut renoncer à cette acquisition.

Depuis, treize années se sont écoulées et ont singulièrement modifié les prétentions des possesseurs. Ces derniers ont reconnu qu'une collection aussi considérable ne pouvait être vendue qu'au département du Loiret, et que le prix fixé dans la demande primitive était évidemment exagéré.

Ils consentent maintenant à vendre 4,800 documents pour 8,000 fr., au lieu de 30,400 qu'ils avaient demandés en 1841.

Dans la dernière session du conseil général, le préfet a saisi l'assemblée du dossier de cette affaire, en lui exposant combien il serait à désirer qu'on pût enrichir encore les archives d'Orléans et ouvrir cette mine inexplorée aux hommes adonnés à l'étude du passé.

Le conseil général, considérant que ces pièces présentent un intérêt particulier pour le département du Loiret; qu'il est à désirer que l'acquisition en soit faite pour enrichir les archives départementales et pour fournir des documents nouveaux et inédits aux hommes voués à l'étude du passé;

Mais considérant aussi que le prix de 8,000 fr. est encore trop élevé, a invité le préfet à entrer en négociation avec les propriétaires de ces documents et à en offrir un prix en rapport avec leur véritable valeur et compatible avec les ressources du département.

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PRESSE QUOTIDIENNE FRANÇAISE. Les journaux politiques quotidiens publiés à Paris au nombre de dix, se classent ainsi d'après l'ordre de leur tirage (nombres ronds): la Presse, 41,000; le Siècle, 36,000; le Constitutionnel, 26,000; le Pays, 16,000; la Patrie, 15,000; le Journal des Débats, 9,000; l'Univers, 6,000; l'Assemblée nationale, 5,000; l'Union, 4,000 ; la Gazette de France, 3,000; total, 161,000 exemplaires.

Le tirage de la Presse était, au 31 décembre 1853, de 22,782; au 31 décembre 1854, il était de 41,037, augmentation 18,225. Ce tirage de 41,000 ex., accompli en 2 heures, de 5 à 7 h., s'exécute au moyen de quatre compositions roulant simultanément sous quatre presses à quatre cylindres, tirant en moyenne chacune de 5,000 à 5,500 ex. La Presse fait quatre compositions, quoique ce soit pour elle une augmentation de dépense, par jour, de plus de 300 fr. et par an, de plus de 110,000 fr.

PRESSE PERIODIQUE AMÉRICAINE. On trouve dans la Gazette littéraire, publiée à New-York, par Norton, des renseignements curieux sur le London Journal:

« Ce journal a atteint la vente extraordinaire de 556,000 exemplaires par numéro, fait sans précédent dans le commerce de la librairie. L'impression d'un seul numéro de ce recueil dure plus d'un mois. Le bénéfice du propriétaire, M. Sliff, limité au chiffre minime de 8 shellings (10 fr.) par mille exemplaires, lui assure cependant un revenu annuel de 12,000 liv. sterl. (300,000 fr.) »

NOUVELLES LITTÉRAIRES DE LA RUSSIE. Le Recueil maritime de Rus

sie annonce que l'Empereur ayant été instruit des dégâts occasionnés par une bombe qui avait éclaté dans la bibliothèque de la marine à Sébastopol, a daigné accorder à la flotte de la mer Noire une somme de 25,000 roubles argent sur la trésorerie impériale, pour les réparations indispensables à faire à cette bibliothèque.

L'Académie impériale de Saint-Pétersbourg a fait, dans le mois de janvier dernier, deux pertes dans les personnes de MM. Sjogren, dont nous parlerons dans le chapitre suivant,et P.-H. Fuss, dont nous avons parlé pag. 40.

M. Sainte-Marie Brosset, ancien élève du lycée d'Orléans, et l'un des philologues les plus distingués de l'Europe, partit pour la Russie, il y a dix-huit ans, par la protection de M. le baron Sylvestre de Sacy. Notre compatriote reçut un bon accueil à Saint-Pétersbourg et ne tarda pas à devenir membre de l'Académie de cette ville: c'est sur lui qu'on a jeté les yeux pour les fonctions de secrétaire-perpétuel de ce corps savant, restées vacantes par la mort de P.-H. Fuss, arrivée le 22 janvier dernier. Cette nomination est très remarquable dans les circonstances actuelles. La « Littérature française contemporaine » a donné la liste des ouvrages publiés en France par M. Brosset; il faut y ajouter les suivants, qu'il a fait paraître depuis qu'il réside en Russie Catalogue de la bibliothèque d'Etchmiazin, en français et en russe. St-Pétersbourg, 1840, in-8;-Monographie des monnaies arméniennes. Ibid., 1840, in-4 avec deux planches; Notice lue à l'Académie impér. des sciences de St-Pétersbourg, sur les manuscrits en langue géorgienne acquis par l'Académie. Impr. dans le recueil de ce corps savant, et réimpr. dans le journal « l'Institut,» de Paris, en décembre 1841; Rapport sur l'ouvrage intitulé: Noumissmatitcheskié Facty Grouzinskago Tsarstva, et Revue de numismatique géorgienne. Ibid., 1847, gr. in-8 de 88 pag., avec une planche in-4, lithogr.; Rapports sur un voyage archéologique dans la Géorgie et dans l'Arménie, exécuté en 1847 48. Ibid., 1849-51, 3 livraisons gr. in-8 de xij-151, 304 et 364 pag., avec un Atlas de 45 planches lithogr. ; Histoire de la Géorgie depuis l'antiquité jusqu'au XIXe siècle, publiée en géorgien par M. Brosset. Ibid., 1849, imp.-4 de 484 pag.; La méme Histoire, traduite du géorgien, par son éditeur. Ibid., 1849, imp.-4 de 694 pag.; Description géographique de la Géorgie, publiée d'après l'original autographe de Vakhoucht. Géorgien et français. Ibid., 1842, gr. in-4. Plusieurs Mémoires dans le recueil de l'A

cadémie dont il est membre.

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Un pseudonyme téméraire.

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PSEUDONYMES.Le gouvernement français vient de provoquer devant les tribunaux belges des poursuites contre une brochure publiée récemment à Bruxelles et intitulée: De la Conduite de la guerre d'Orient; Expédition de Crimée; Mémoire adressé au gouvernement de S. M. l'Empereur Napoléon III, par un officier général.

Nous n'avons pas besoin d'affirmer que ce mémoire n'a pas été adressé au gouvernement de l'Empereur.

Cet écrit, qui tend à calomnier les chefs de notre armée, à exagérer nos difficultés et nos pertes, à donner confiance à nos ennemis, n'est qu'un pamphlet publié dans un intérêt russe, et mensongèrement attribué à un officier français. (Moniteur).

Un pseudonyme énigmatique. - Le dernier numéro du « Bulletin du bibliophile de M. Techener nous a rappelé la publication d'un petit volume imprimé à Londres, qui fait partie d'une « Bibliothèque bibliophilofacétieuse », éditée par les frères GÉBÉODÉ. Dans nos recherches sur les pseudonymes, nous en avons trouvé de très singuliers, mais peu du genre de construction de celui-la. Le nom de Gébéodé doit se lire ainsi : G(ustave) Brunet) Octave) D(elpierre).

LETTRES BIBLIOGRAPHIQUES.

I.

Monsieur, vous signalez dans votre France littéraire une édition du poème de Népomucène Lemercier, les Quatre Métamorphoses. Mais il me semble que vous en avez laissé échapper une, que je possède. Cette petite épopée, vraiment antique et païenne, si habilement versifiée, offre malheureusement des tableaux beaucoup trop libres pour qu'on puisse conseiller la lecture du volume en question. (Paris, chez Laloy, an vii, in-8 de 60 pag.) Les Quatre Métamorphoses étant, je crois, peu connues et devenues rares, ne serait-ce pas faire chose agréable aux amateurs des vers bien faits, que d'en détacher quelques passages où rien ne blesse la décence? Je prends, presque au hasard, la description d'une fête de Bacchus :

Palès, Faune et Priape, Egipons et Bacchantes,
Nymphes des eaux, des bois, Satyres, Corybantes,
Les flambeaux ou le thyrse, ou la coupe à la main,
De leur foule bruyante inondent le chemin.

Les uns mêlent leurs cris aux chansons phrygiennes,
Et la flûte sonore aux danses lydiennes;
D'autres frappent les airs et les mont reculés
Du son des chalumeaux à leur haleine enflés.
Là, du Céphise au loin s'ébranle le rivage,
Aux longs accents aigus que pousse un cor sauvage,
Et des cercles d'airain sous les coups résonnants,
Le bruit se fait entendre à mille échos tonnants.
Là, folâtre une Nymphe; elle court et lutine
De cent Amours riants une troupe enfantine;
Ils trempent tour à tour leurs flèches dans le vin.
Ici, de pampres verts se couronne un Sylvain.
Plus loin, en se roulant, la Ménade enivrée
Montre de doux appas sous une peau tigrée
Qui revêt son épaule et flotte au gré des vents,
Cachant ses ongles d'or en de longs plis mouvants...
Une Nymphe retient Lysippe qu'elle attire:
Discé, qui, jeune et belle, et portant le carquois,
Suit tour à tour Diane ou Vénus dans les bois.

Son front, coiffé des crins d'un monstre de Némée,
Est ombragé des dents dont sa gueule est armée;
Et leur ivoire affreux, leurs débris menaçants,
Relèvent la douceur de ses yeux ravissants.

Voici comment Lemercier esquisse le portrait de Ganymède :

Enfant cher à Diane, effroi des cerfs timides,

Qu'il presse de ses traits et de son pied rapides;
Souvent, tout hors d'haleine, il court dans les forêts

Qui du mont phrygien ombragent les sommets.
Son réveil matineux y devança l'Aurore,

Et Vesper, dans les bois, le revoit seul encore.

Plus loin, le poète nous montre Vulcain transformé en une bête féroce :

C'est un tigre; il s'apprête à dévorer sa proie.
Cet espoir fait briller, aux rayons de la joie,
L'opale de son œil farouche et flamboyant.
Ses flancs marqués de feux et son dos ondoyant;
De ses ongles aigus la secrète menace,

Son port, mélange affreux de douceur et d'audace,
Ses pas souples et lents, ses bonds impétueux,
Plus prompts que les replis d'un dragon tortueux,
Sa rage tout à coup muette ou mugissante,

Aux rochers du Liban vont porter l'épouvante.

Il me semble qu'on ne fait pas, de nos jours, beaucoup de vers qui valent ceux-là. Je m'estimerais heureux, s'ils avaient du charme et de la nouveauté pour les lecteurs du Quérard.

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II.

Un de nos correspondants, qui se qualifie « l'Ami des livres et l'Ennemi des maniaques qui se donnent le titre de Bibliophiles, nous a adressé une lettre que nous regrettons de ne pouvoir reproduire, vu sa longueur, et dans laquelle il stigmatise tous ces Mascarilles qui ont profité de la mort de Gerard de Nerval pour se poser. A les entendre, ils étaient tous amis de ce pauvre fou, qu'ils ont laissé mourir de misère et qui, vivant, ne se doutait pas de sa célébrité. Il cite un témoignage singulier de cette admiration tardive c'est la publication dans le Constitutionnel de la prétendue dernière page de Gérard, donnée comme une primeur empruntée à un journal de province, primeur qui avait déjà figuré dans deux feuilles parisiennes au moins (l'Illustration et l'Estafette), à l'insu de cet ami du défunt.

Au reste, ajoute notre correspondant, ce fait est moins curieux que celui que nous offre le dernier numéro du Bulletin du Bibliophile (de Techener), daté des mois de novembre et décembre 1854. Ce numéro renferme une lettre inédite du père Laire, que le même recueil avait déjà publiée au moins une fois, dans son numéro de janvier 1851. Passe encore si la seconde édition valait mieux que la première; mais c'est le contraire qui a lieu. Cette fois on ne pourra pas dire: « La boune édition est celle qui à la faute ». Si le manque de matériaux force M. Techener à réimprimer ses anciens numéros, au moins devrait-il les prendre pour copie; ses abonnés ne perdraient que leur temps et leur argent. Si c'est par inadvertance que cette réimpression a eu lieu, elle prouve que M. Techener ne prend pas la peine de lire ce qu'il imprime. Il pourrait dire comme ce scribe à qui on reprochait les fautes de sa copie J'ai copié cette lettre, il est vrai, mais je ne l'ai pas lue ». En tout cas, cela prouve l'inconvénient de ces publications sans critique et sans observations, auxquelles on ne croit pas même devoir ajouter une note.

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› Dans le même numéro du Bulletin du Bibliophile, il y aurait lieu à bien d'autres observations. Ainsi, page 1056, on nous dit que la Bulle datée du 11 des kalendes de novembre 1463 pourrait bien avoir été imprimée par Gutenberg, qui faisait usage des mêmes caractères que Fust et Schaeffer. Comment un homme qui se dit bibliophile peut-il écrire de semblables choses en 1855? Jusqu'ici on croyait que c'était, au contraire, Fust et Schaeffer qui, après avoir dépouillé Gutenberg, se servaient de ses caractères; mais nous avons changé tout cela. M. Bernard a bien prouvé, dans ses Origines de l'Imprimerie, que la Bulle en question avait été imprimée par Schoeffer; mais est-ce qu'un bibliophile est tenu de connaître un livre spécial à ses études, publié depuis trois ans? »

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SJOEGREN (Jean-André), académicien extraordinaire de l'Académie impériale de Saint-Pétersbourg, élu en 1829, conseiller de Cour, docteur en philosophie, membre de la Société de l'Histoire et des Antiquités russes de Moscou; de celle des Amateurs de la littérature nationale de Kazan, de la Société économique de Finlande et de ceile des Antiquaires du Nord, de Copenhague; chevalier de l'Ordre de Sainte-Anne de la 3e classe. Sjogren, né en Finlande, en 1794, est mort à Saint-Pétersbourg, le 15 janvier, âgé de soixante-quatre ans. On lui doit de nombreuses et importantes recherches sur l'histoire ancienne de la Russie et sur les divers idiômes qui se parlent dans ce vaste empire. Nous ne connaissons de lui ni aucun écrit en français, ni aucune traduction de ses ouvrages en notre langue.

Sept jours plus tard, l'Académie de Saint-Pétersbourg perdait son secrėtaire perpétuel, M. Paul-Henri Fuss. (Voy. p. 40).

GUERIN (Paulin), peintre distingué, mort à Paris, le 19 janvier 1855

Son chef-d'œuvre, la Malédiction de Cain, figure dans la galerie du Luxembourg.

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LABRUNIE (Gérard) (1), connu en littérature d'abord sous le nom de Gérard (de 1827 à 1842), ensuite sous celui de Gérard de Nerval, l'un des esprits les plus fins, les plus charmants et les plus distingués de notre temps; l'écrivain le plus vraiment naïf et l'un des plus franchement originaux de ce siècle, que la camaraderie néanmoins a élevé trop haut, après qu'il a eu fermé l'œil, pour que la postérité n'ait pas beaucoup à en rabattre. Tel biographe a avancé cette prophétie : « Qu'il ne restera plus rien à la fin du siècle, si ce n'est les romans expurgés de Balzac, deux ou trois volumes » de madame Sand, et les livres de Gérard de Nerval ». Tel autre, a dit que « la postérité placera le nom de cet écrivain entre celui de Sterne et de Xavier de Maistre». Aspetamo, e vedremo. Gérard Labrunie est né d'un père, alors officier de l'Empire, le 21 mai 1808, à Paris, dans une des rues qui avoisinent le Palais-Royal; il passa son enfance chez un de ses oncles, qui habitait les riantes campagnes d'Ermenonville. C'est-là, qu'encore enfant, Gérard rencontra une jeune fille, Adrienne, dont le souvenir eut une si fatale influence sur l'existence du futur écrivain, et qui produisit plus tard chez lui de fréquentes hallucinations. Gérard fit ses études au collége Charlemagne. Terminées, on le plaça dans une imprimerie, ce qui est établi par une réponse à M. Aug. Bernard, auteur de l'ouvrage intitulé: De l'Origine et des débuts de l'Imprimerie en Europe (Paris, 1853, 2 vol. in-8) qui avait censuré Gérard dans « le National », au sujet de son « Imagier de Harlem Gérard répondit, dans son feuilleton des « Faux Sauniers » imprimé dans le même journal, qu'en fait d'histoire de l'imprimerie, M. Aug. Bernard, étant correcteur (à l'Imprimerie impér.), avait deux degrés de plus que lui pour être juge compétent du sujet, attendu que lui n'avait pas été plus loin qu'apprenti compositeur. L'amour des lettres conduisit Gérard à renoncer à la typographie, et, vers 1826, il débuta dans la littérature, non comme commerçant, mais comme cultivateur. A l'exemple de beaucoup de ses collègues, Gérard sema des feuilletons pour récolter plus tard des livres. Gérard Labrunie a participé à la rédaction des journaux, recueils et revues que nous allons énumérer, et ses principaux articles ont constitué, avec le temps, des volumes, ou parties d'ouvrages: leVert-Vert, le Figaro, le Corsaire, le Mercure, sous la direction du bibliophile Jacob [Paul Lacroix] (1828), la Sylphide, le Cabinet de lecture, la Revue de Paris, la Presse, où, outre la critique dramatique, il a fourni quelques autres feuilletons qui ne paraissent pas avoir été reproduits, tels que les deux Rendez-Vous, proverbe; la France littéraire, de Ch. Malo; le Garde national, la Charte de 1830 et le Messager, pour lesquels deux derniers journaux il fit les articles de théâtre (le Messager renferme de lui, en outre, le Fort de Bitche); le Commerce, le Constitutionnel, l'Artiste, depuis la direction de M. Ars. Houssaye; les Prismes, des Français peints par euxmêmes, pour lesquels il a écrit les Banquets d'anciens écoliers; la Revue comique, le « Journal » de M. Alph. Karr (1848-49), la nouvelle Revue de Paris, etc., etc., etc. L'esprit maladif de Gérard l'a porté à entreprendre plus d'une course lointaine, aussi, un de ses biographes l'a-t-il surnommé « le sublime et poétique Juif errant de la littérature contemporaine ». De toutes ses courses vagabondes, il nous reste quelques bons fragments. - Ce charmant écrivain a été trouvé le 26 janvier, pendu rue de la Lanterne, à Paris. Cette triste fin était-elle la suite d'une nouvelle hallucination ou de la misère, ou d'un crime? Cela est resté un mystère. « Gérard n'était pas de ce monde; il vivait dans des régions idéales; il ne touchait à la terre que pour aimer ses amis, se faire aimer d'eux par les qualités les plus aimables, En dehors de ces relations, il caressait ses chimères, il évoquait les doux et chers fantômes de son imagination; il écrivait sous la dictée de je ne sais

(1) Ainsi que le prouve l'un des premiers ouvrages de cet écrivain Napoléon et la France guerrière), qui porte pour nom d'auteur : GÉRARD L...................

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