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DE

L'ORDRE DES AVOCATS A LA COUR D'APPEL DE PARIS

PAR

LÉON DEROY

=

Avocat à la Cour d'Appel, Secrétaire de la Conférence.

(Imprimé aux frais de l'Ordre)]

PARIS

IMPRIMERIE ALCAN-LÉVY, 61, RUE LAFAYETTE

1882

908

D

For To

5/3/24

MONSIEUR LE BATONNIER,

L'intérêt que vous avez toujours témoigné pour les travaux de la Conférence des avocats devait naturellement attirer votre attention bienveillante sur ceux des Conférences particulières, qui en sont comme le prélude obligé.

J'ai l'honneur de vous soumettre les résultats de la modeste enquête que vous m'avez demandé de faire sur la situation actuelle de ces réunions, dont j'ai pu constater par moi-même l'inappréciable utilité.

Ma tâche a d'ailleurs été singulièrement facilitée par la bonne volonté de MM. les présidents des Conférences à me communiquer les renseignements dont je pouvais avoir besoin; enfin j'avais l'heureuse fortune d'être guidé dans mon travail par les rapports si consciencieux et si intéressants adressés à deux de vos plus illustres prédécesseurs en 1858 par M. Victor Bournat, en 1863 par MM. Albert Martin, Lacoin et Corne.

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Conformément au désir que vous m'aviez exprimé, j'ai suivi sans presque m'en écarter le plan de ce dernier ouvrage, en m'appliquant à signaler, d'une façon particulière les usages disparus et les progrès accomplis depuis lors.

Veuillez agréer, monsieur le Bâtonnier, l'assurance de mon profond respect et de mon absolu dévouement.

LÉON DEROY.

(Juin 1882).

RAPPORT

SUR LES

CONFÉRENCES DE DROIT

I

ORIGINE ET UTILITÉ DES CONFÉRENCES

La difficulté qu'on éprouve à reconstituer l'histoire de la Conférence des avocats, dont l'origine ne remonte pourtant pas à une date antérieure à 1710, est la meilleure preuve de la témérité qu'il y aurait à entreprendre un travail analogue relativement aux Conférences particulières. Bien qu'il semble, à première vue, qu'elles aient dû naître en même temps que le barreau, les anciens auteurs qui, comme Loysel, ont traité avec le plus de soin des études nécessaires aux jeunes avocats, ne font aucune mention de ces utiles réunions.

Ce silence n'a d'ailleurs rien que de naturel, si l'on songe combien les conditions de la plaidoirie étaient, aux xvi et XVII° siècles, différentes de ce que nous les voyons aujourd'hui. A l'heure actuelle, la facilité d'improvisation est juste

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