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sont illustrés par leurs travaux géographiques et coloniaux, MM. Elisée Reclus et Savorgnan de Brazza, morts depuis la dernière réunion. Ces notices ont été insérées dans le volume de 1905.

Il rend compte de la réunion archéologique qui a eu lieu à Alise-Sainte-Reine le 18 septembre et où la société était représentée par MM. d'Avout, Bouillerot, Chabeuf, Collot, Détourbet, Drioton, Fournier-Faucher et Perrenet. Ce compte rendu est aussi inséré dans le volume de 1905. M. Drioton donne lecture d'une notice sur l'exploration de la rivière souterraine du Soucy, près de Francheville, canton de Saint-Seine-l'Abbaye, qui a eu lieu les 6, 7, 8 juillet dernier.

M. le vicomte d'Avout fait une lecture sur la fête des Vignerons de Vevey, en août 1905, à laquelle il a assisté. Ces deux morceaux seront insérés dans les mémoires.

Séance du 8 décembre 1905.

PRÉSIDENCE DE M. CHABEUF, président.

M. le président dépouille la correspondance et signale:

Un rapport sur la Déforestation du sol français. La société adhère aux conclusions de ce rapport.

Discours prononcé en 1905 au congrès des sociétés savantes, à Alger, par M. Héron de Villefosse, membre de l'Institut.

M. Gascon exprime, par lettre, ses regrets de ne pouvoir plus, pour cause de santé, assister aux séances de la société.

M. le président présente les nouvelles candidatures de: MM. Dr Diday, 25, rue Berbisey;

Jacquelin, contrôleur principal des contributions directes, rue de Metz, 1;

Charles de Chomereau de Saint-André, lieutenant au 26 dragons, rue Verrerie;

Arsène Perier, ancien président de l'ordre des avocats au Conseil d'État et à la Cour de Cassation, à Paris.

M. Chabeuf lit les notices nécrologiques suivantes : « M. EDMOND FROSSARD, directeur du Mont-de-Piété de Dijon, était un de nos plus anciens membres non fondateurs, puisqu'il appartenait à la société depuis le 21 mars 1883. Né à Brochon, Côte-d'Or, le 15 mai 1842, il est mort à Dijon, le 24 novembre 1905. Je n'ai pas eu l'honneur de le connaitre personnellement, mais je sais qu'il méritait pleinement l'estime universelle dont il était entouré. >>

<< M. LOUIS-MARIE-GASTON DE CHOMEREAU DE SAINTANDRÉ, général de brigade en retraite, officier de la Légion d'honneur, décoré de la médaille d'Italie, de la médaille coloniale, de l'ordre royal de Sardaigne, président de la Société de secours aux blessés de la Côte-d'Or, est décédé à Dijon le dimanche 26 novembre 1905, dans sa 80 année; il appartenait à la Société depuis le 14 mai 1897.

« Né à Arbois, Jura, le 3 mai 1826, il entrait à SaintCyr, le 4 décembre 1845, était caporal le 6 juillet 1846, sergent le 29 août de la même année; sous-lieutenant de cavalerie le 1er octobre 1847, lieutenant le 10 décembre 1851, capitaine-instructeur le 1er mai 1854; chef d'escadron le 18 août 1866, lieutenant-colonel en 1874, colonel du 17o dragons en 1877, général de brigade en 1883; chevalier de la Légion d'honneur en 1868, il était fait officier en 1886. Dans ses brillants états de service, on

doit relever une citation à l'ordre du jour en 1871 pendant l'insurrection de Kabylie; à la tête d'une poignée de hussards, il culbuta une tribu qui avait fait éprouver de grandes pertes à nos soldats. Le général Saussier déclara que l'affaire avait été menée avec un entrain irrésistible. C'est ce qui lui valut cette médaille coloniale dont il était très fier.

« Le général de Chomereau de Saint-André était un homme bienveillant et bon, et un esprit très cultivé; ainsi il se connaissait parfaitement en numismatique. Il a laissé d'unanimes regrets dans une ville qui par un long habitat était devenue sienne; il en sera de même dans cette Société.

<< Ses funérailles ont eu lieu à Dijon, le mercredi 29, en l'église cathédrale Saint-Bénigne, au milieu d'une véritable foule d'officiers, de fonctionnaires et d'amis réunis malgré l'heure matinale, pour le dernier adieu adressé à cet honnête homme, à ce bon serviteur de la France. Les honneurs militaires ont été rendus, mais conformément à la volonté expresse du défunt, aucun discours n'a été prononcé. L'inhumation a eu lieu au pays natal, à Arbois, le même jour.

L'ordre du jour appelle le vote pour l'élection d'un secrétaire général, de deux secrétaires-adjoints, d'un bibliothécaire, d'un trésorier et de dix membres du comité de publication.

M. Cornereau est élu secrétaire général; MM. Drioton et Maurice Darantiere, secrétaires-adjoints.

Ont également obtenu des voix: MM. Perrenet, 4; Bouillerot, 2.

MM. Perronne et Jean Mercier sont réélus dans leurs fonctions par acclamation.

Sont nommés membres du comité de publication: MM. le vicomte d'Avout (Auguste); Collot (Louis); Huguenin (Anatole); Huguenin (Pierre); Jobard (Paul);

Marc (Jules); Moser (Rodolphe); Oursel (Charles); Perrenet (Pierre).

M. Chabeuf commence la lecture de souvenirs de voyage: Une première matinée à Rome.

Séance du 12 janvier 1906.

PRÉSIDENCE DE M. CHABEUF, président.

M. le président donne lecture 1o d'une circulaire invitant la société au 44 congrès des sociétés savantes qui se tiendra à la Sorbonne du 17 au 21 avril; 2° d'une autre circulaire du comité de l'exposition coloniale de Marseille indiquant les titres d'un certain nombre d'ouvrages avec demande de souscription.

Parmi les ouvrages reçus, M. le président signale : Compte-rendu du Congrès archéologique de France, 71o session tenue au Puy-en-Velay, session à laquelle M. le vicomte d'Avout représentait la Société. Le volume se fait remarquer par le nombre et la beauté des illustrations dues aux procédés les plus éprouvés dérivés de la photographie.

Les Pêcheries de la côte occidentale d'Afrique, offert par M. Darantiere, imprimeur.

M. le président lit les notices nécrologiques qui sui

vent.

« M. BERNARD PROST. - La Société vient de perdre un de ses membres les plus distingués en la personne de M. Pierre-Henri-Bernard Prost, inspecteur général des archives et bibliothèques, chevalier de la Légion d'honneur, qui lui appartenait depuis le 8 juillet 1885.

« Né à Clairvaux (Jura), le 25 juillet 1849, où son père

était notaire, Bernard Prost, après avoir fait de bonnes études à Dôle, entra, en novembre 1866, à l'Ecole des Chartes et en sortit le 17 janvier 1870 avec le diplôme d'archiviste paléographe, obtenu avec une thèse remarquable: Introduction au cartulaire de Baume-les-Dames. Pendant la guerre franco-allemande, il servit comme sousofficier de mobiles; le 21 juillet 1871, il était nommé archiviste du Jura, et en avril 1880, rédacteur au bureau des archives au ministère de l'intérieur. Ce bureau ayant été transféré au ministère de l'instruction publique, il y devint sous-chef. Enfin, il était promu, en 1896, inspecteur général des archives et bibliothèques, et peu après fait chevalier de la Légion d'honneur.

<< Bernard Prost a beaucoup produit et je n'ai pas l'intention d'établir ici une bibliographie complète de ses

œuvres.

«Je citerai toutefois son Cartulaire de Hugues de Chalon qui fait suite à son Introduction au Cartulaire de Baume-les-Dames. Du reste sans se renfermer dans un domaine unique, il avait une prédilection marquée pour les études documentaires sur l'art et les artistes. Doué avec cela d'un sens très fin des styles et du beau sous toutes ses formes, il fut un collaborateur de la Gazette des Beaux-Arts qui a publié de lui: 1892, Hugues Sambin, sculpteur sur bois et architecte. L'homme qui fut représentatif en Bourgogne et en Comté des arts de décoration dans la seconde moitié du XVIe siècle, devait attirer d'autant plus Bernard Prost que Sambin était né à Gray, Franc-Comtois, par conséquent et que ayant pris Dijon pour habitat principal, il n'en a pas moins beaucoup travaillé à Besançon. Je ferai remarquer que, en donnant à Hugues Sambin la qualification de sculpteur sur bois Bernard Prost fait de lui un menuisier supérieur au sens du terme au XVIe siècle, et le met à sa véritable. place. Sambin, en effet, ne semble pas avoir fait œuvre

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