Revue des deux mondes, Volume 1

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Au bureau de la Revue des deux mondes., 1843

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Page 474 - Si tu peux, fais que ton âme arrive, A force de rester studieuse et pensive, Jusqu'à ce haut degré de stoïque fierté Où, naissant dans les bois, j'ai tout d'abord monté. Gémir, pleurer, prier est également lâche. Fais énergiquement ta longue et lourde tâche Dans la voie où le Sort a voulu t'appeler. Puis après, comme moi, souffre et meurs sans parler.
Page 279 - J'aime surtout les vers, cette langue immortelle. C'est peut-être un blasphème, et je le dis tout bas. Mais je l'aime à la rage. Elle a cela pour elle Que les sots d'aucun temps n'en ont pu faire cas, Qu'elle nous vient de Dieu, — qu'elle est limpide et belle, Que le monde l'entend, et ne la parle pas.
Page 162 - Ces mesures , qui ne sont qu'une juste réciprocité pour le système barbare adopté par le gouvernement anglais, qui assimile sa législation à celle d'Alger, cesseront d'avoir leur effet pour toutes les nations qui sauraient obliger le gouvernement anglais à respecter leur pavillon.
Page 472 - Comme font chaque jour, à grand bruit sous nos yeux, Quand le maître revient, les lévriers joyeux. Leur forme était semblable et semblable la danse ; Mais les enfants du Loup se jouaient en silence, Sachant bien qu'à deux pas, ne dormant qu'à demi, Se couche dans ses murs l'homme, leur ennemi.
Page 247 - De mémoire d'historien, jamais peuple n'a éprouvé, dans ses mœurs et dans ses plaisirs, de changement plus rapide et plus total que celui de 1780 à 1823; et l'on veut nous donner toujours la même littérature...
Page 421 - Aucun d'eux, je vous jure. Je n'ai point de procès; et, dans ma vie obscure, Je laisse au roi mon maître , en pauvre citoyen , Le soin de son royaume , où je ne prétends rien. Assez de grands esprits , dans leur troisième étage , N'ayant pu gouverner leur femme et leur ménage , « Se sont mis, par plaisir, à régir l'univers.
Page 472 - J'aperçois tout à coup deux yeux qui flamboyaient, Et je vois au delà quatre formes légères Qui dansaient sous la lune au milieu des bruyères, Comme font chaque jour, à grand bruit sous nos yeux Quand le maître revient, les lévriers joyeux. Leur forme était semblable, et semblable la danse; Mais les enfants du Loup se...
Page 471 - Dieu ! que le son du Cor est triste au fond des bois ! 122 La Mort du Loup ES nuages couraient sur la lune enflammée Comme sur l'incendie on voit fuir la fumée, Et les bois étaient noirs jusques à l'horizon. Nous marchions, sans parler, dans l'humide gazon, Dans la bruyère épaisse et dans les hautes brandes, Lorsque, sous des sapins pareils à ceux des Landes, Nous avons aperçu les grands ongles marqués Par les loups voyageurs que nous avions traqués.
Page 473 - Ne l'eût pas laissé seul subir la grande épreuve ; Mais son devoir était de les sauver, afin De pouvoir leur apprendre à bien souffrir la faim, A ne jamais entrer dans le pacte des villes Que l'homme a fait avec les animaux serviles Qui chassent devant lui, pour avoir le coucher, Les premiers possesseurs du bois et du rocher.
Page 132 - RONDEAU Fut-il jamais douceur de cœur pareille A voir Manon dans mes bras sommeiller? Son front coquet parfume l'oreiller; Dans son beau sein j'entends son cœur qui veille. Un songe passe, et s'en vient l'égayer. Ainsi s'endort une fleur d'églantier, Dans son calice enfermant une abeille. Moi, je la berce; un jdus charmant métier Fut-il jamais?

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