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d'Eramecourt à cause d'un échange fait entre M. de Carvoisin et les habitants de Frocourt et d'Eramecourt, et tenus quant à l'autre moitié de l'abbaye de Saint-Pierre de Sélincourt. 21 novembre 1643 (1).

Cette transaction fut approuvée par l'abbaye de Saint-Pierre de Sélincourt qui, dans cet acte, reconnut à M. de Carvoisin le titre de seigneur de Frocourt. 12 mars 1644 (2).

Jean d'Arie.

Ces acquisitions, ou autres causes, endettèrent François de Carvoisin (3). Il devait notamment à Jacques Le Tanneur, bailli de Breteuil, la somme de 540 livres pour fournitures d'arbres (4). Une sentence du bailliage d'Amiens du 16 décembre 1643 le condamna à payer cette somme (5), et une ordonnance d'exécution fut donnée le 9 novembre 1644 (6).

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Dans cette situation, François de Carvoisin et Jacqueline de Rochechouart, sa femme, demeurant alors en leur château de Marseille, vendirent le 6 novembre 1644, à Jean d'Arie, écuier, seigneur d'Herculet, fief sis à Hardivillers et autres lieux, fils de Pierre d'Arie (7): la maison de Frocourt et dépendances, contenant 5 journaux tenus de l'abbaye de Saint-Pierre de Sélincourt; 98 journaux de terre à Frocourt; 2 journaux de terre et 23 journaux de bois ; 7 à 8 journaux de terre, avec 8 journaux de pré, le tout situé à Frocourt, à 80 verges par journal; tenus tous ces biens de l'abbaye de Sélincourt, du seigneur de Créquy et du seigneur de Bour

(1) M. 3. (2) M. 3.

(3) C. 12.

(4) R. 9.

(5) R. 9.

(6) R. 9.

(7) C. 8.

deille, moyennant un cens de 10 livres; avec le fief de Ferviller, enclavé dans le dimage de Frocourt, donnant droit de seigneurie dans le village de Dargies, et ayant des censives montant à 23 livres, et donnant droit, pour le seigneur, le jour où on les paie, de se faire nourrir un jour et une nuit, lui, son train, chevaux, et oiseaux (1); et justice haute, moyenne et basse, la dite vente faite moyennant 20,600 livres tournois. Après quittance des droits seigneuriaux donnée à l'acheteur par la seigneurie de Dargies et l'abbaye de Saint-Pierre de Sélincourt, saisine lui fut donnée par celle-ci le 12 décembre 1644 (2); et par celle-là le 14 octobre 1645 (3).

Après cette acquisition, Jean d'Arie et Françoise Leclerc, sa femme, vendirent le 9 octobre 1644 le fief d'Herculet, mouvant de la seigneurie de Catheux, à Charles Barentin, conseiller du roi, président de la chambre des comptes, seigneur d'Hardivillers, du Plessier, Maisoncelle et autres lieux, demeurant à Paris, rue des Deux Portes, paroisse de Saint-Jean en Grève, la dite vente faite moyennant 34,000 livres (4); d'Arie passa alors sa dette de 20,600 livres envers François de Carvoisin sur la tête de Barentin, son débiteur de 34,000 livres (5); et sa créance de 20,600 livres, François de Carvoisin la passa jusqu'à concurrence de 20,000 livres, pour payer ses dettes, à Gilles de Garvoisin, son frère, seigneur d'Achy, gentilhomme de la chambre du duc d'Orléans, le 26 janvier 1645 (6).

Quelques jours avant le 19 janvier 1645, saisie avait été faite à la requête de M. le Tanneur dans les mains de d'Arie de ce qu'il

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devait à M. de Carvoisin, jusqu'à concurrence de 540 livres (1).

Ce fut Barentin qui paya cette somme, ainsi que 20,000 livres à d'Arie, qui les passa à Gilles de Carvoisin, le 7 février 1645, créancier délégué par son frère (2).

Sur le reste de la somme due par Barentin à d'Arie, 1101 livres, 8 sous, 7 deniers, furent payées à sa sœur Geneviève d'Arie, pour sa part des successions paternelle et maternelle, somme devant rester déposée dans les mains d'Anne de Belloy, veuve de René Damphernet, président du parlement de Bretagne, jusqu'à ce que Geneviève fût pourvue par mariage, ou ait fait profession de religion. 23 mai 1645 (3).

Jean d'Arie avait une autre sœur, Marguerite d'Arie, qui, le 31 janvier 1654, donna son consentement à l'achat du fief d'Herculet, à l'achat de la terre de Frocourt, et au contrat passé entre François et Gilles de Carvoisin, et Barentin, et renonça à son hypothèque sur la terre d'Herculet, garantissant une dette de 1,800 francs que d'Arie devait lui payer sur le prix de vente de la dite terre suivant contrat du 11 juin 1649 (4).

Les acquisitions de Jean d'Arie furent celles de 150 verges de terre à Frocourt vendues par Charles et Thomas Legrand, moyennant 76 livres 12 deniers, le 26 avril 1647 (5); de 50 verges de terre à Dargies, mouvant de ladite châtellenie et vendues par François Le Vasseur, demeurant à Frocourt, moyennant 34 livres 12 deniers, dont saisine lui fut donnée par la châtellenie de Dargies, le 27 février 1648 (6); et de 5 journaux, 5 verges et demie de terre, au chemin de Baillon, vendus par Thomas Legrand, de

(1) R. 9.

(2) C. 2.

(3) C. 1.

(4) C. 3.

(5) B. 11.

(6) D. 7.

meurant à Frocourt et arpentés par Geoffroy du Saulchoy à raison de 23 pieds et demi la verge, et de 11 pouces le pied, le 9 avril 1652 (1).

Le 8 juin de la même année, il donna à François de Riencourt, chevalier, seigneur de la châtellenie du village de Dargies, le dénombrement des terres relevant de la dite seigneurie, acte dans lequel il prit le titre de seigneur de Frocourt. Ces terres étaient : 10 journaux de terre tenant aux Larris; 52 journaux, 25 verges tenant au chemin des Malavisés ; 1 journal et demi à la Gaste; 2 journaux tenant au chemin de Frocourt à Dargies; 6 journaux et nu quart à La Haye et 5 journaux en 2 pièces (2).

Concurremment avec Jean d'Arie, prenait le titre de seigneur de Frocourt, François d'Anglos, écuier, demeurant à La Haye, ainsi qu'il apparaît dans une vente du 13 juillet 1649 à lui faite par Charles Boutillier, marchand, et Jeanne Friot, sa femme, demeurant à Frocourt, d'un journal de terre à Frocourt, tenant au chemin et mouvant de l'abbaye de Saint-Pierre de Sélincourt, moyennant 12 livres, 12 deniers tournois (3).

Marguerite d'Arie, sa sœur, demeurant à Frocourt, avait fait plusieurs acquisitions.

Elle acheta: le 21 janvier 1648, de Charles Legrand, laboureur, à Frocourt, un journal et 50 verges de terre à Frocourt, mouvant de l'abbaye de Saint-Pierre de Sélincourt, moyennant 50 livres 42 deniers (4);

Le 17 février 1648, de Pierre Dacquest, laboureur à St-Romain, et d'Anne de Sailly, sa femme, un journal et demi de terre, en une pièce sise à Frocourt, tenant au Chemin du Moulin, mouvant

(1) B. 16.

(2) D. 1.

(8) F. 8.

(4) B. 6.

de la châtellenie de Dargies, moyennant 112 livres, 10 sous, 12 de

niers (1);

Le 26 juin 1651, de Médard Becquerel, laboureur à Dargies, 100 verges de terre å Frocourt, au Chemin du Moulin, moyennant 80 livres, 20 sous, 12 deniers (2);

Le 27 juin 1651, de François Vasseur, demeurant à Frocourt et Marie Legault, sa femme, 80 verges de terre à Dargies, moyennant 22 livres, 10 sous, 12 deniers (3);

Le 14 mai 1652, des mêmes, une masure à Frocourt, tenant à la rue, contenant 3 quartiers, moyennant 285 livres, 12 deniers, plus 6 livres et 40 sous, ladite masure mouvant de l'abbaye de St.Pierre de Sélincourt (4).

Auguste-François Salmon.

En 1654, Jean d'Arie avait perdu sa seconde femme, Françoise Leclerc, qui lui avait laissé des enfants mineurs (5).

En 1655, le titre de seigneur de Frocourt n'est plus porté par Jean d'Arie, mais par Auguste-François Salmon, écuier, futur époux de Marguerite d'Arie : c'est ce que l'on peut constater dans un acte de vente faite au dit Jean d'Arie, écuier, seigneur d'Hardivillers, par Marguerite d'Arie, demeurant à Frocourt, assistée d'Auguste-François Salmon, écuier, seigneur de Frocourt et son futur époux, de une maison, chambre, étable, cour et jardin à Frocourt; d'un demi journal de 50 verges de terre tenu de l'ab. baye de Saint-Pierre de Sélincourt; de 100 verges de terre au Chemin du Moulin, de la même mouvance; d'un journal et demi

(1) D. 13. (2) C. 16. (3) C. 12.

(4) L. 8. (5) C. 3.

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