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dans la première partie de cet article, nous devons faire remar-
quer que l'entrée des malades à l'hôpital de Clermont a tou-
jours été postérieure d'une, de deux ou de trois semaines,
au développement du goître; aussi, bien que la majorité des
entrées ait eu lieu au mois d'août, considérons-nous le mois
de juillet comme étant, dans les années ordinaires, l'un des
mois pendant lesquels se développent le plus souvent les engor-
gements du corps thyroïde.

Résumé statistique. .

Goitreux observés à l'Hôtel-Dieu de Clermont (1).

18 de ligne, 8 de ligne. 8° de ligne. 27 de ligne. 1orhussards. 100o de ligne

MOIS.

Mars....

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Examinons maintenant si les statistiques recueillies dans
d'autres villes, concordent avec celles dont nous avons réuni
les éléments à Clermont.

(1) Ce tableau, en ce qui concerne le 18e et le 8e de ligne et le 1er hussard;
le 27 et le 100 de ligne; comprend seulement les malades qui ont été
traités à l'Hôtel-Dieu.

Tableau statistique des épidémies de goître observées dans d'autres villes que Clermont.

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(1) Conseil de santé. Rec. des mém. de méd. chir. et pharm. milit., tome xii, 2e série, 1853. (2) Chevalier. Rec. id., tome xxIx, ire série, 1830. (3) Collin. Rec. id., tome xII, 20 série, 1853. (6) Bernier. Rec. id., tome xII, 2e série, 1853. (9) Gouget. Rec. id., tome VII, 3e série, 1862.

(4) Larivière. Rec. id., tome 11, 3e série, 1859. (5) Collin. Rec. id., tome vi, 3e série, 1861. (7) Artigues. Rec. id., tome x. 2e série, 1854. - (8) Tellier. Rec. id., tome 1, 3e série, 1860. (10) Hansen. Rec. id., tome xt, 3e série, 1864.

Nous devons ajouter anx chiffres contenus dans ce tableau, ceux qui ont été publiés par M. Rozan dans la relation d'une épidémie qu'il a observée à Briançon. Cette épidémie s'est montrée au mois de janvier 1863, chez des soldats qui étaient en séjour dans cette garnison depuis trois mois.

Le docteur Rozan attribue l'apparition du goître aigu en hiver aux corvées exceptionnelles dans les neiges, au refroidissement des pieds, aux exercices pénibles, et surtout aux essoufflements répétés auxquels les troupes, trop peu nombreuses, ont été exposées.

On a compté 21 goîtreux en janvier, et 9 en février.

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Si nous résumons maintenant les données fournies par les deux tableaux qui précèdent, nous sommes autorisé à dire que, dans la majorité des cas, les goîtres se montrent aux époques les plus chaudes de l'année ou immédiatement après. Les résultats anormaux signalés dans le Recueil des mémoires de médecine et de chirurgie militaire seraient probablement faciles à expliquer, si l'on avait donné des renseignements exacts et complets sur les circonstances au milieu desquelles les goîtres ont débuté et sur l'époque réelle de leur apparition. Quelquesuns de ces désidérata ont été indiqués par l'un des médecins qui ont observé l'épidémie de Colmar; nous allons les reproduire.

« Le 17 février 1861, un premier cas de goître fut envoyé à l'hôpital; le 13 mars, un second cas nécessita la même mesure. Ces deux cas pouvaient être considérés comme sporadiques, bien que, si l'on s'en rapporte aux renseignements fournis par les hommes entrés plus tard à l'hôpital, il y eût déjà un certain nombre de goîtreux au régiment, puisque quelques-uns accusèrent deux, trois, et même quatre mois d'invasion. Mais l'infirmité dont ils étaient atteints ne leur causant aucune souffrance, ce ne fut que lorsque, par les progrès de

l'engorgement thyroïdien, ils éprouvèrent de la difficulté à boucler leur col et à agrafer leur habit, qu'ils réclamèrent les secours qu'exigeait leur état (1). »

Dans son exposé des causes qui peuvent déterminer l'apparition du goître aigu à Colmar, le docteur Hansen a donné des détails intéressants sur l'épidémie qu'il a observée dans le département du Haut-Rhin.

Colmar, dit ce médecin, est située presque au centre d'un bassin qui, limité à l'ouest par les Vosges, au sud par le Jura, et à l'est par la forêt Noire et les montagnes de la Suisse, est ouvert complétement aux vents froids du nord et du nord-est qui nous arrivent sans obstacle de l'Allemagne. Ce sont ces deux derniers vents qui ont constamment soufflé avec beaucoup d'intensité jusque vers la deuxième quinzaine de mai, où tout à coup, ils furent remplacés par le vent du sud et du sud-ouest; jusque-là la température avait toujours été froide et sèche, et l'air chargé de poussière; la sécheresse était si grande pendant cette époque de l'année, que la culture en souffrait beaucoup. C'est après ce changement brusque de vent, et pendant qu'une chaleur aussi subite qu'intense pour le climat et la saison se manifestait, que j'ai pu observer l'apparition soudaine du goître parmi les cavaliers des classes 57-58, et chez quelques autres. >>

Après avoir signalé la gêne mécanique occasionnée par le col-cravate trop serré, sur la circulation du sang dans les veines jugulaires et thyroïdiennes, M. Hansen ajoute :

<« Il faut noter aussi, comme cause prédisposante, l'imprudence invétérée chez le soldat, d'exposer le haut du corps couvert de sueur à un courant d'air en descendant de cheval, sans même prendre la précaution vulgaire d'essuyer le cou et le thorax avec un linge sec. Dans cette circonstance un refroidissement subit peut se manifester; la circulation du sang qui cherchait à reprendre son cours normal quand l'obstacle qui s'y opposait était levé, trouve dans ce refroidissement des

(1) Docteur Gouget, 1862.

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entraves nouvelles capables d'entretenir la stase sanguine, surtout quand l'homme est assez imprudent pour boire de l'eau. froide dans ce moment, comme cela arrive si fréquemment. C'est ainsi que je me rends compte de la formation du goître aigu qui régnait à l'époque indiquée, c'est-à-dire, au mois de mai et au commencement de juin, avec une si grande fréquence, au 5me cuirassiers. >>

Nous devons encore ajouter que l'épidémie une fois développée, les causes qui la produisent peuvent continuer d'exercer leur influence pendant l'hiver qui suit et même après un changement de garnison. Nous le répétons, sauf quelques exceptions qui sont signalées dans des documents très incomplets et qui rentreraient peut-être dans la règle si les auteurs avaient fourni des renseignements précis sur la météorologie et la topographie des lieux habités par les soldats, sur l'époque, la fréquence et la nature des exercices, sur l'étendue des promenades et sur les autres causes que nous avons indiquées ou que nous étudierons dans les chapitres qui vont suivre, les épidémies de goître se montrent pendant la durée ou à la suite

des chaleurs de l'été.

INFLUENCE DES PROMENADES ET DES EXERCICES MILITAIRES. INFLUENCE DES VÊTEMENTS.

Les promenades militaires longues et répétées, faites avec armes et bagages, vers le milieu du jour, pendant les saisons chaudes, sont des causes de sueurs et de débilité qui frappent surtout les hommes faibles de la garnison.

La marche ascendante, qui augmente nécessairement les phénomènes que nous venons de signaler, a de plus l'inconvénient, chez beaucoup de soldats, de congestionner les poumons, le cou, la tête et spécialement le tissu du corps thyroïde. Cette glande, une fois congestionnée, se trouve dans des conditions qui favorisent l'action des causes déterminantes du goître.

Ces mêmes congestions se produisent chez les individus qui

1872.

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