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Mémoires de l'Académie du Gard. 1er octobre 1863. Nîmes, 1864.

M. Perrin André lit la partie d'un contrat de mariage (instrument dotal) de 1588, relative au trousseau et au mobilier qu'une demoiselle noble, orpheline, de la famille de Duing, apporte à son mari, Me Michel Duplan, notaire ducal et borgeoys de Moustier :

Plus les meubles suyvant premierement cinq plactz deux cadretz (1) deux graletz (2) deux escuelles destaing une pichelette (3) destaing une aiguiere destaing ung chandellier une eschauffette une poche de lotton avec son mange rompu une eula (4) de metail tenant enuyron quattre escuelles un landier (5) de fert un comacle (6) en fert a trois jambes une petite bausine (7) destaing une grile de fer une table boye noier carre auec buffet boye sappin une pele de fer plus deux confrets boyes sappin serrant a clef ung aultre petit coffre en forme de bancs plus dix gottieres (8) de taule six linceuls (9) mi usez ung pendant (10) de toille plus trois

(1) Probablement des plats carrés.

(2) Plats ronds.

(3) Sorte de petit broc où l'on mettait du vin.

(4) Marmite.

(5) Chenet.

(6) Trépied. Ce nom s'applique plutôt à la tige mobile qui, dans les cheminées, supporte les marmites.

(7) bassine.

(8) Faisselles.

(9) Draps de lit.

(10) Rideaux de lit.

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mantils (1) deux de trige (2) et l'aultre de ling plus huict seruiettes de trige trois seruiettes a buffet plus une escabelle boye sappin ung tappy verd sarge lesquels meubles ledit Me Duplan confesse auoir receu de Me Iehan Balmers precedant curateur.

Qu'il y a loin de là au trousseau et au mobilier des plus simples ménages de nos jours! et elle était l'unique héritière d'une noble famille.

Séance du 3 mars 1868

M. le président dépose sur le bureau les ouvrages qui lui sont parvenus :

De M. l'abbé Trepier quatre discours.

De M. le docteur Michaud : L'Assemblée générale annuelle à Albertville de la Société locale des médecins de la Savoie.

La Revue du Lyonnais. Nos de novembre et décembre 1864.

- M. le préfet de la Seine-Inférieure, sur la demande d'un de nos membres, a fait don à la Société des procès-verbaux de la Commission des antiquités de la Seine-Inférieure pour la formation de leur musée départemental.

(1) Grande serviette.

(2) Triége.

M. Perrin fait connaître les documents qui lui ont été adressés pour son travail sur les Compagnies de tir; ce sont les règlements des tireurs d'Aoste, envoyés par M. Duc; les règlements et des notes sur les tireurs d'Annecy, transmis par M. le chevalier Alphonse Despine; le règlement des tireurs de Nyon, en 1491, que M. Forel François, président de la Société d'histoire de la Suisse romande, a obligeamment mis à sa disposition.

L'Académie impériale de Savoie transmet à la Société, de la part de M. de Caumont, l'avis de la réunion du Congrès des Sociétés savantes en avril prochain, concurremment avec celle des Sociétés savantes; elle y joint des programmes d'un concours de poésie ouvert pour le 1er juin prochain.

M. Rabut François nous a fait parvenir un fac-simile d'une verrière qui se voit dans l'église du Bourget. Il a accompagné cet envoi de la note suivante :

Le curé m'a dit qu'elle venait du château du Bourget. S'il en est ainsi, et tout me porte à le croire, c'est sans doute une de ces verrières pour lesquelles un curé de Rumilly, receveur à Chanaz au quatorzième siècle, achetait à Lyon des voëros. Sa forme carrée et sa grandeur correspondent bien à la forme et à la grandeur d'un compartiment de croisée.

Comme on le voit sur le dessin ci-joint, ce vitrail se

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compose de trois fragments: celui du milieu (A) est du quatorzième siècle. Il représente les armes de Savoie sur un écu arrondi dans le bas et incliné, surmonté d'un casque d'argent au cimier de Savoie (la tête de lion ailée) et orné de lambrequins. Ces lambrequins, aux couleurs de l'écu, ont sur les parties rouges de petites croix blanches.

L'écu et le fond de ce vitrail sont diaprés.

Les deux compartiments latéraux (B) et (C) sont plus modernes, ils appartiennent à la fin du quinzième siècle, à l'époque où le prieur Oddon de Luyrieux a fait de grandes constructions dans l'église et le prieuré du Bourget (1). Ces deux compartiments représentent un philactère qui s'enroule autour d'une branche dépouillée de feuillage, et qui porte ces mots deux fois répétés Laus Deo Patri. Entre les enroulements on voit de petites roses et deux écus inclinés aux armes de Luyrieux d'or au chevron de sable.

Cibrario, dans ses Storie minore : Allacomba, page 301, cite ce vitrail.

Séance du 7 avril 1868

Une partie de la séance est employée à l'examen des nombreuses publications qui nous sont parvenues. C'est d'abord :

(1) Voyez ma Notice sur la dalle funéraire de ce prieuré. Mémoires de l'Académie de Savoie, tome II, 2o série.

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Fragments de Vitrail. Choeur de l'Eglise du Bourget.

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