Elles le deviennent davantage le lendemain aussi, le soir du 4 août, y a-t-il feu de fagots à la Grève et salves d'artillerie, et, dans tout Paris, dit Barbier, grandes réjouissances et grandes folies. Toute la nuit des feux, des illuminations, des tables installées dans les rues, des danses avec des cris à étourdir: « Vive le Roi! »>

Le lendemain 5, la fête recommence. Les dames. de la Halle, les charbonniers, avec cocardes et tambours, vont au Louvre pour féliciter le roi.

Le 6, les illuminations dépassent encore en éclat celles des nuits pré

cédentes. Les grands seigneurs

en parent à l'envi leurs hôtels.

COSTUME D'UN PAIR ECCLÉSIASTIQUE (D'après une gravure ancienne.)

Mais la palme reste aux libraires de la rue SaintJacques, qui décorent leurs boutiques non seulement. de lampions magnifiques, mais de transparents sur lesquels se détachent en lumière des versets de l'Écriture sainte ingénieusement choisis en raison de leur sens applicable aux circonstances présentes. La foule circule dans Paris jusqu'à trois heures du matin; les tambours et les violons résonnent de toute part.

COSTUME DE GALA DU CHANCELIER. (D'après une gravure ancienne.)

« Enfin les gens âgés ne

se souviennent point d'avoir
vu pareil dérangement, pa-

reil tapage, pareille réjouissance. Mais si jamais santé n'a été célébrée à ce point, c'est qu'aussi il n'en fut jamais de plus chère. »><

Et cependant le même chroniqueur, qui se complaît à énumérer ces témoignages de l'amour des Parisiens pour leur petit roi, ne laisse pas, de temps en temps, d'être inquiet : on lui a rapporté tel mot du roi, tel geste, telle attitude, qui semble déceler une certaine sécheresse de cœur. Voici même qui va plus loin.

Louis XV << avait une biche blanche qu'il avait nour

HABILLEMENT