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alheureux

esseux doi

gout per

r peu quis ce qui am

c'est ce qui e

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ars atteintes. qui fatiguent, ou de riantes fictions qui ravissent rêtre sage.ansportent celui qui s'y livre au sein de la Enfin tel este dite? Il raisonne moins, il est vrai, mais il et telle en uit davantage : il ne perd pas un moment pour, non-seulen ajoance; et, sitôt qu il est seul, il est heureux. ns et les mala rèverie, quelque douce qu'elle soit, épuise cipalement fique à la longue; elle a besoin de délassed les homment On le trouve en laissant reposer sa tête et rant uniquement ses sens à l'impression des objets extérieurs. Le plus indifferent spectacle a sa douceur par le relache qu'il nous procure; et, pour peu que l'impression ne soit pas tout-à-fait ule, le mouvement léger dont elle nous agite sufit pour nous préserver d'un engourdissement lethargique, et nourrir en nous le plaisir d'exis Ssemble à bieter, sans donner de l'exercice à nos facultés. Le pour pouro contemplatif Jean-Jacques, en tout autre temps uer le juge attentif aux o'jets qui l'entourent, a soues méditatie et grand besoin de ce repos, et le goûte alors utiendrait une sensualité d'enfant dont nos sages ne se l'entendementent guère. Il n'aperçoit rien, sinon quelque que ne servement à son oreille ou devant ses yeux; cours destas c'en est assez pour lui. Non-seulement une moins sechs, rade de foire, une revue, un exercice, une proprices Fession l'amuse; mais la grue, le cabestan, le lui des forme, le jeu d'une machine quelconque, un qui passe, un moulin qui tourne, un bou qui laboure, des joueurs de boule ou de , la rivière qui court, l'oiseau qui vole, hent ses regards. Il s'arrête même à des spec

veux des co ur son us.J

Je plus cons sconcepti

tacles sans mouvement, pour peu que la variété suppléc. Des colifichets en étalage, des bouquir ouverts sur les quais, et dont il ne lit que les titre des images contre les murs, qu'il parcourt d'u œil stupide, tout cela l'arrête et l'amuse quan son imagination fatiguée à besoin de repos. Ma nos modernes sages, qui le suivent et l'épient da tout ce badaudage, en tirent des conséquences leur mode sur les motifs de son attention, et to jours dans l'aimable caractère dont ils l'ont obl geamment gratifié. Je le vis un jour assez lon temps arrêté devant une gravure. De jeunes ge inquiets de savoir ce qui l'occupait si fort, ma assez polis, contre l'ordinaire, pour ne pas s'all interposer entre l'objet et lui, attendirent av une risible impatience. Sitôt qu'il partit, ils co rurent à la gravure, et trouvèrent que c'était plan des attaques du fort de Kehl. Je les vis e suite long-temps et vivement occupés d'un entr tient fort animé, dans lequel je compris qu'i fatiguaient leur Minerve à chercher quel crin on pouvait méditer en regardant le plan des att ques du fort de Kehl.

Voilà, monsieur, une grande découverte, dont je me suis beaucoup félicité, car je la r garde comme la clef des autres singularités de c homme. De cette pente aux douces rêveries j vu dériver tous les goûts, tous les penchans toutes les habitudes de Jean-Jacques, ses vice mêmes, et les vertus qu'il peut avoir. Il n'a guèr guer

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que la variété assez de suite dans ses idées pour former de vrais
des bouquis projets; mais, enflammé par la longue contem-
it que les titre plation d'un objet, il iait parfois dans sa chambre
parcourt du de fortes et promptes résolutions, qu'il oublie ou
T'amuse quaquil abandonne avant d'être arrivé dans la rue.
de repos. Tutela vigueur de sa volonté s'épuise à résoudre;
et l'epient deinen a plus pour exécuter. Tout suit en lui, d'une
conséquences première inconséquence. La même opposition
tention, et qu'offrent les élémens de sa constitution se re-

at ils l'ont our assez kas

De jeunes

trouve dans ses inclinations, dans ses mœurs et
dans sa conduite. Il est actif, ardent, laborieux,
infatigable; il est indolent, paresseux, sans vi-
gueur : il est fier, audacieux, téméraire; il est

ait si fort,

partit, is co

ur ne pas sale craintif, timide, embarrassé : il est froid, dédaittendirent avegueux, rebutant jusqu'à la dureté; il est doux, caressant, facile jusqu'à la faiblesse, et ne sait t que cetit pas se défendre de faire ou souffrir ce qui lui plaît l. Je les vis en le moins. En un mot, il passe d'une extrémité à pés d'un entre autre avec une incroyable rapidité, sans même compris quer ce passage, ni se souvenir de ce qu'il her quel cri etait instant auparavant; et pour rapporter ces plan des its divers à leurs causes primitives, il est läche et mou tant que la seule raison l'excite; il devient

es rêveries

sont

découverte, tout de feu sitôt qu'il est animé par quelque pascar je lason. Vous me direz que c'est comme cela que gularités de tous les hommes. Je pense tout le contraire, et les penchar is le mot intérêt à la place du mot raison, qui ues, ses dans le fond signifie ici la même chose; car qu'estir. Il na gu que la raison pratique, si ce n'est le sacrifice

ne penseriez pas ainsi vous-même, si j'avais

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d'un bien présent et passager aux moyens de s'e procurer un jour de plus grands ou de plus solide, et qu'est-ce que l'intérêt, si ce n'est l'augmentatio et l'extension continuelle de ces mêmes moyen: L'homme intéressé songe moins à jouir qu'à mult plier pour lui l'instrument des jouissances. Il n point proprement de passions non plus que l' vare, ou il les surmonte et travaille uniquemen par un excès de prévoyance à se mettre en état satisfaire à son aise celles qui pourront lui ven un jour. Les véritables passions, plus rares qu'o ne pense parmi les hommes, le deviennent c jour en jour davantage, l'intérêt les élime, l atténue, les engloutit tontes, et la vanité, qu n'est qu'une bêtise de l'amour-propre, aide encor à les étouffer. La devise du baron de Feneste lit en gros caractères sur toutes les actions de hommes de nos jours, c'est pour paraître. Ce dispositions habituelles ne sont guère propres laisser agir les vrais mouvemens du cœur.

Pour Jean-Jacques, incapable d'une prévoyanc un peu suivie, et tout entier à chaque sentimen qui l'agite, il ne connaît pas même pendant s durée qu'il puisse jamais cesser d'en être affecté Il ne pense à son intérêt, c'est-à-dire, à l'avenir que dans un calme absolu; mais il tombe alor dans un tel engourdissement, qu'autant vaudrai qu'il n'y pensat point du tout. Il peut bien dire au contraire de ces gens de l'Evangile et de ceus de nos jours, qu'où est le cœur là est aussi son

movens de setor. En un mot, son âme est forte ou faible à de plus solids exces, selon les rapports sous lesquels on l'enviaugmentais. Sa force n'est pas dans l'action, mais dans la èmes more testace; toutes les puissances de l'univers ne ouir qu'à mant pas fléchir un instant les directions de sa

issances.

n plus que

le uniquene
ettre en états

rront hi va lus rares qu deviennent

les élime,

la vanité, re, aideen

de Feneste!

e. L'amitié seule eût eu le pouvoir de l'éga-
està l'épreuve de tout le reste. Sa faiblesse
Leoniste pas à se laisser détourner de son but,
à manquer de vigueur pour l'atteindre, et å
ser arreter tout court par le premier obstacle
quelle rencontre, quoique facile à surmonter.
Jagez si ces dispositions le rendraient propre à
son chemin dans le monde, où l'on ne mar-
che que par zig-zag.

Tata concouru dès ses premières années à dhe; son âme des lieux qu'habitait son corps es actions de Par elever et la fixer dans ces régions éthérées parain. Ceous parlais ci-devant. Les hommes illusIts de Plutarque furent sa première lecture dans

ère propres

coeur.

me prévoyan Tue sentime e pendant être affec e, à l'avent

assions

âge où rarement les enfans savent lire. Les faces de ces hommes antiques firent en lui des qui jamais n'ont pu s'effacer. A ces Letures succéda celle de Cassandre et des vieux ats, qui, tempérant sa fierté romaine, ount ce coeur naissant à tous les sentimens tombe alessifs et tendres auxquels il n'était déjà que tant vaudrasposé. Dès lors il se fit, des hommes et de bariété, des idées romanesques et fausses, dont

ut bien dire

le et de ces expériences funestes n'ont jamais bien pu

t

est aussi sar. Ne trouvant rien autour de lui qui réa

Avenes et Dial. 2.

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