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moindre précaution, il lâche étourdiment cent propos inconsidérés, qui donnent sur lui de grandes prises: non qu'au fond ces propos soient répréhensibles, mais parce qu'il est possible de leur donner un mauvais sens, qui, sans lui être venu dans l'esprit, ne manque pas de se présenter par préférence à celui des gens qui l'écoutent, e qui ne cherchent que cela. En un mot, je l'a presque toujours trouvé pesant penser, mala 4. droit à dire, se fatigant sans cesse à chercher le mot propre qui ne lui venait jamais, et embrouil lant des idées déjà peu claires par une mauvais manière de les exprimer. J'ajoute en passant qu si, dans nos premiers entretiens, j'avais pu devi ner cet extreme embarras de parler, j'en aurai tiré, sur vos propres argumens, une preuve nou velle qu'il n'avait pas fait ses livres : car si, selo vous, déchiffrant si mal la musique, il n'en avai pu composer, à plus forte raison, sachant si mat parler, il n'avait pu si bien écrire.

Une pareille ineptie était déjà fort étonnant dans un homme assez adroit pour avoir tromp quarante ans, par de fausses apparences, tous ceux qui l'ont approché; mais ce n'est pas tout Ce même homme, dont l'oeil terne et la physio nomie effacée semblent, dans les entretiens indif férens, n'annoncer que de la stupidité, change tout à coup d'air et de maintien, sitôt qu'une ma tière intéressante pour lui le tire de sa léthargie On voit sa physionomie éteinte s'animer, se vivi

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Timent center. devenir parlante, expressive, et promettre
sur lui de de esprit. A juger par l'éclat qu'ont encore alors
ropos soients yeux à son age, dans sa jeunesse ils ont dù
d
possible der des éclairs. A son geste impétueux, à sá
Sans lui être Contenance agitée, on voit que son sang bouil-
se présenter kan, on croirait que des traits de feu vont par
tir de sa bouche et point du tout; toute cette
elevescence ne produit que

écoutent.

mot, je l'ai

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des propos comenser, malas, confus, mal ordonnés, qui, sans être plus chercher le espressifs qu'à l'ordinaire, sont seulement plus et embroil, considérés. Il élève beaucoup la voix; mais ce ne mauvaise quil dit devient plus bruyant sans être plus vigoupassant que Quelquefois cependant je lui ai trouvé de vais pu devi-energie dans l'expression; mais ce n'était jamais jen aura's een d'une explosion subite : c'était seule ment lorsque cette explosion ayant précédé avait da produit son premier effet. Ålors cette émotion

preuve non

car st, selon

rt étonnante

Telait encore

il n'en availnge, agissant avec plus de règle, semblait chant si mir avec plus de force, et Ini suggérait des expressions vigoureuses, pleines du sentiment dont agité. J'ai compris par là comment voir trompet homme pouvait, quand son sujet échauffait coeur, écrire avec force, quoiqu'il parlât faient, et comment sa plume devait mieux que ngue parler le langage des passions.

ences, tou

est pas tou

et la physio eliens indif dité, change qu'une ma

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Fr. Tout cela n'est pas si contraire que pensez aux idées qu'on m'a données de son Sa leth rgiere. Cet embarras d'abord et cette timidité her, se viverous lui attribuez sont reconnus maintenant

sorte que, tandis qu'au zèle emporté de l'un on l prend pour un furieux, l'autre, en méditant er secret des noirceurs, paraît un sage qui se possède. et voilà comment, jugeant toujours sur les appa rences, les hommes, le plus souvent, prennent l contre-pied de la vérité.

Je l'ai vu se passionner de même, et souven jusqu'aux larmes, pour les choses bonnes et belle dont il était frappé dans les merveilles de la na ture, dans les œuvres des hommes, dans les ver tus, dans les talens, dans les beaux-arts, et géné ralement dans tout ce qui porte un caractère d force, de grâce, ou de vérité, digne d'émouvoi une ame sensible, Mais surtout ce que je n'ai vu qu'en lui seul au monde, c'est un égal attachemen pour les productions de ses plus cruels ennemis et même pour celles qui déposaient contre se propres idées, lorsqu'il y trouvait les beauté faites pour toucher son cœur, les goûtant avec l même plaisir, les louant avec le même zèle son amour-propre n'en eût point reçu d'atteinte que si l'auteur cût été son meilleur ami, et s'indignant avec le même feu des cabales faites pour leur ôter, avec les suffrages du public, le prix qui leur était dû. Son grand malheur est que tout cela n'est jamais réglé par la prudence, et qu'il se livre impétueusement au mouvement dont il est d agité, sans en prévoir l'effet et les suites, ou sans s'en soucier. S'animer modérément n'est pas une

que

S

té de l'un onk n méditant en

qui se possède,

s sur les appa nt, prennent le

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chose en sa puissance; il faut qu'il soit de flamme ou de glace: quand il est tiède, il est nul. Enfin j'ai remarqué que l'activité de son âme durait peu, qu'elle était courte à proportion quelle était vive, que l'ardeur de ses passions les consumait, les dévorait elles-mêmes, et qu'après de fortes et rapides explosions elles s'anéantissent aussitôt, et le laissaient retomber dans ce premier engourdissement qui le livre au seul em, dans les ver- pire de l'habitude, et me parait être son état perx-arts, et génémanent et naturel.

me, et souvent

Donnes et belles eilles de la na

in caractère de

Voilà le précis des observations d'où j'ai tiré la Sue d'émouvoir connaissance de sa constitution physique, et par que je n'ai rudes conséquences nécessaires, confirmées par sa al attachement conduite en toute chose, celles de son vrai caracruels ennemis, tère. Ces observations, et les autres qui s'y rapent contre ses portent, offent pour résultat un tempérament it les beautés mite, formé d'élémens qui paraissent contraires; un coeur sensible, ardent, ou très-inflammable; un cerveau compacte et lourd, dont les parties slides et massives ne peuvent être ébranlées que par une agitation du sang, vive et prolongée. Je ne cherche point à lever en physicien ces appaes faites porte contradictions; et que m'importe? Ce qui

goutant avec le Eme zèle que si çu d'atteinte, ami, et sindi

tout

ic, le prix importait était de m'assurer de leur réalité, et est que cest aussi tout ce que j'ai fait. Mais ce résultat, pour paraitre à vos yeux dans tout son jour,

ce, et qu'il se

nt dont il est besoin des explications que je vais tàcher d'y

nites,

ou sans

n'est pas une

joindre.

Jai souvent ouï reprocher à Jean - Jaèques,

Biveries et Dial. 2.

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comme vous venez de le faire, un excès de sensibi lité, et tirer de là l'évidente conséquence qui était un monstre. C'est surtout le but d'un nou veau livre anglais intitulé: Recherches sur l'âme où, à la faveur de je ne sais combien de beaux détails anatomiques et tout-à-fait concluans, 012 prouve qu'il n'y a point d'ame, puisque l'auteu སུ, རཱུ བྷ n'en a point vu à l'origine des nerfs, et l'on éta blit en principe que la sensibilité dans l'homm est la seule cause de ses vices et de ses crimes, qu'il est méchant en raison de cette sensibilité quoique, par une exception à la règle, l'auteu accorde que cette même sensibilité peut quelque fois engendrer des vertus. Sans disputer sur doctrine impartiale du philosophe chirurgien tachons de commencer par bien entendre ce m de sensibilité, auquel, faute de notions exacte on applique à chaque instant des idées si vag

et souvent contradictoires.

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La sensibilité est le principe de toute action Un être, quoique animé, qui ne sentirait rier n'agirait point; car où serait pour lui le mot d'agir? Dieu lui-même est sensible, puisqu'il agi Tous les hommes sont donc sensibles, et peut-êt au même degré, mais non pas de la même manièr Il y a une sensibilité physique et organique qu purement passive, paraît n'avoir pour fin que conservation de notre corps et celle de notre e pèce, par les directions du plaisir et de la douleu Il y a une autre sensibilité, que j'appelle active

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