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yurs sont dont ils l'accablent, l'impuissance de s'en venger, utes sortes auraient déjà fait périr de rage. Il n'eût trouvé, sattacher dans la solitude qu'il cherche, que le désespoir et a mort. Hy trouve le repos d'esprit, la douceur

pour les

eodieur

Is ont en

la lecture

des uns

rsonnelle

res qui st

cques, es productia

is ne se serveau, la santé, la vie. Tous les nystérieux argumens de vos messieurs n'ébranleront jamais la certitude qu'opère celui-là dans mon esprit. Mais y a-t-il quelque vertu dans cette douceur? aucune. Il n'y a que la pente d'un naturel aimant undre, qui, nourri de visions délicieuses, ne auteur peut s'en détacher pour s'occuper d'idées funeste et de sentimens déchirans. Pourquoi s'affliger quand on peut jouir? Pourquoi noyer son cœur de fiel et de bile, quand on peut l'abreuver de e de char bienveillance et d'amour? Ce choix si raisonnabie jeunesse est pourtant fait, ni par la raison, ni par la vobonté: ilest l'ouvrage d'un pur instinct. Il n'a le mérite de la vertu, sans doute, mais il n'en a pas non plus instabilité. Celui qui, durant croatante aus, s'est livré aux seules impressions de la nature, est bien sûr de n'y résister jamais. Si ces impulsions ne le mènent pas toujours rarement elles le mènent

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dans la mauvaise. Le peu de vertus qu'il a n'ont , moins fait de grands biens aux autres, mais ses

ccupe des bien plus nombreux ne font de mal qu'à lui heures. Sa morale est moins une morale d'action que e fait. ntinence: sa paresse la lui a donnée, et sa raious le rely a souvent confirmé : ne jamais faire de mal parait une maxime plus utile, plus sublime, et

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que

beaucoup plus difficile que celle même de faire du bien car souvent le bien qu'on fait sous un rapport devient un mal sous mille autres; mais dans l'ordre de la nature, il n'y a de vrai mal le mal positif. Souvent il n'y a d'autre moyen de s'abstenir de nuire, que de s'abstenir tout-à-fai d'agir; et, selon lui, le eilleur régime, tant mo ral que physique, est un régime purement néga tif. Mais ce n'est pas celui qui convient à un philosophic ostentatrice, qui ne veut que des œu vres d'éclat, et a'apprend rien tant à ses secta teurs qu'à beaucoup se montrer. Cette max menge de ne point faire de mal tient de bicu près à une autre qu'il doit encore à sa paresse, mais qui so change en verta pour quiconque s'en fait un de voir; c'est de ne se mettre jamais dans une situa tion qui lui fasse trouver son avantage dans le préjudice d'autrui. Nul homme ne redoute un situation parcille. Ils sont tous trop forts, tropak vertueux pour craindre jamais que leur intérêt no les tente contre leur devoir; et, dans leur fière confiance, ils provoquent sans crainte les tentat tions aux quel es ils se sentent si supérieurs. Félicitons-les de leurs forces, mais ne blàmons pas le faible Jean-Jacques de n'oser se fier à la sienne, et d'aimer mieux fuir les tentations que d'avoir à les vaincre, trop peu sûr du succès d'un parel

combat.

Cette scule indolence l'eût perdu dans la société, quand il n'y eût pas apporté d'autres vices.

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Les petits devoirs à remplir la lui ont rendue insupportable; et ces petits devoirs négligés lui ont le aut fit cent fois plus de tort que des actious injustes

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ue lui en auraient pu faire. La morale du monde a été mise comme celle des dévots en menues pratiques, en petites formules, en étiquettes de procédés qui dispen ent du reste. Quicon que s'attache avec scrupule à tous ces petits détails, peut au surplus ètre noir, faux, fourbe, traitre et méchant, peu import; pourvu qu'il soit exact aux les des procédés, il est toujours assez honnête" bone. L'amour-propre de ceux qu'on néglige pareil cas leur peint cette omission comme un cred outrage, ou comme une monstrueuse ingratitude; et tel qui donnerait pour un autre sa bourse et son sang, n'en sera jamais pardonné pour avoir omis dans quelque rencontre une attention de civilité. Jean-Jacques, en dédaignant tout ce qui est de pure formule, et que font également bons et mauvais, amis et indifferens, pour e s'attacher qu'aux solides devoirs, qui n'ont en de l'usage ordinaire, et font peu de sensaton, a fourni les prétextes que vos messieurs ont lamos habilement employés. Il eût pu remplir sans rait de grands devoirs dont jamais personne laurait rien dit mais la négligence des petits sdun pas inutiles a causé sa perte. Ces petits soins eut aussi quelquefois des devoirs qu'il n'est pas peris d'enfreindre, et je ne prétends pas en cela Sexcuser. Je dis seulement que ce mal même, qui

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n'en est pas un dans sa source, et qui n'est tomb que sur lui, vient encore de cette indolence de caractère qui le domine, et ne lui fait pas moin: négliger ses intérêts que ses devoirs.

gueur,

Jean-Jacques parait n'avoir jamais convoité fort ardemment les biens de la fortune, non par une modération dont on puisse lui faire honneur. mais parce que ces biens, loin de procurer ceus dont il est avide, en otent la jouissance et le goût. Les pertes réelles, ni les espérances frustrées, ne l'ont jamais fort affecté. Il a trop désiré le bonheur pour désirer beaucoup la richesse; et, s'il eut quelques momens d'ambition, ses désirs comme ses efforts ont été vifs et courts. Au premier obstacle qu'il n'a pu vaincre du premier choc, il s'est rebuté; et, retombant aussitôt dans sa lanil a oublié ce qu'il ne pouvait attendre. Il fut toujours si peu agissant, si peu propre au ma nége nécessaire pour réussir en toute entreprise, que, les choses les plus faciles pour d'autres devenant toujours difficiles pour lui, sa paresse les lui rendait impossibles pour lui épargner les efforts indispensables pour les obtenir. Un autre oreiller de paresse, dans toute affaire un peu longue quoique aisée, était pour l'incertitude que le temps jette sur les succès qui, dans l'avenir, semblent les plus assurés; mille empêchemens imprévus pouvant à chaque instant faire avorter les desseins les mieux concertés. La seule instabilité de la vie réduit pour nous tous les événemens faturs

e indelet

qui nestzà de simples probabilités. La peine qu'il faut prendre est certaine, le prix en est toujours doufait pas leux, et les projets éloignés ne peuvent paraitre

S.

que des leurres de dupes à quiconque a plus d'in

mais cor d-lence que d'ambition. Tel est et fut toujours
rtune.ques: ardent et vif par tempérament, il
fire honna pu dans sa jeunesse etre exempt de toute
procurer espèce de convoitise; et c'est beaucoup s'il l'est
ince et toujours, même aujourd'hui. Mais quelque désir
s frustre il ait pu former, et quel qu'en ait pu être
diré lebajet, si du premier effort il n'a pu l'atteindre, il
fat toujours incapable d'une longue persévérance

e; et, su

désirs caspirer.

premier

aier che

Maintenant il paraît ne plus rien désirer. Indirent sur le reste de sa carrière, il en voit avec dans sa plaisu approcher le terme, mais sans l'accélérer

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ropre an e entrep T'autres de

it attede par ses souhaits. Je doute que jamais mortelait mieux et plus sincèrement dit à Dieu, que la volonté soit faite; et ce n'est pas, sans doute, une resignation fort méritoire, à qui ne voit plus ien sur la terre qui puisse flatter son cœur. Mais er les dans sa jeunesse, o le feu du tempérament et de

aresses

utre oreld

que le temp sembled

rables

ge dut souvent enflammer ses désirs, il en put longue fer d'assez vifs, mais rarement d'assez du qu pour vaincre les obstacles, quelquefois tes-surmontables qui l'arrètaient. En désirant is impucoup, il dut obtenir fort peu, parce que ce e sont pas les seuls élans du cœur qui font atteindre à l'objet, et qu'il y faut d'autres moyens quil n'a jamais su mettre en oeuvre. La plus in

ter les d stable

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