La sérénade. Le bal Le joueur. Le distrait. Attendez-moi sous l'orme

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Chez A. Lequien, 1820

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Page 253 - S'il va par la ville, après avoir fait quelque chemin, il se croit égaré, il s'émeut, et il demande où il est à des passants qui lui disent précisément le nom de sa rue. Il entre ensuite dans sa maison , d'où il sort précipitamment, croyant qu'il s'est trompé. Il descend du Palais, et, trouvant au bas du grand degré un carrosse qu'il prend pour le sien , il se met dedans : le cocher touche, et croit remener son maître dans sa maison.
Page 253 - Le maître arrive ; celui-ci se lève pour le recevoir, il le traite fort civilement, le prie de s'asseoir, et croit faire les honneurs de sa chambre ; il parle, il rêve, il reprend la parole ; le maître de la maison s'ennuie et demeure étonné ; Ménalque ne l'est pas moins, et ne dit pas ce qu'il en pense ; il...
Page 252 - Ménalque 1 descend son escalier, ouvre sa porte pour sortir, il la referme; il s'aperçoit qu'il est en bonnet de nuit, et venant à mieux s'examiner, il se trouve rasé à moitié ; il voit que son épée est mise du côté droit, que ses bas sont rabattus sur ses talons et que sa chemise est par-dessus ses chausses. S'il marche dans les places, il se sent tout d'un coup rudement frapper à l'estomac ou au visage; il ne soupçonne point ce que ce peut être, jusqu'à ce qu'ouvrant les yeux...
Page 253 - Ménalque ne l'est pas moins et ne dit pas ce qu'il en pense ; il a affaire à un fâcheux, à un homme oisif, qui se retirera à la fin; il l'espère, et il prend patience. La nuit arrive qu'il est à peine détrompé. Une autre fois il rend visite à une femme, et, se persuadant bientôt que c'est lui qui la reçoit, il s'établit dans son fauteuil...
Page 252 - ... n'avoir que le loisir de se coller à un mur pour lui faire place. Il cherche, il brouille, il crie, il s'échauffe, il appelle ses valets l'un après l'autre : on lui perd tout, on lui égare tout...
Page 255 - ... crier : Ménalque est surpris de se voir à genoux sur les jambes d'un fort petit homme, appuyé sur son dos, les deux bras passés sur ses épaules , et ses deux mains jointes et étendues qui lui prennent le nez et lui ferment la bouche ; il se retire confus et va s'agenouiller ailleurs : il tire un livre pour faire sa prière, et c'est sa pantoufle qu'il a prise pour ses heures , et qu'il a mise dans sa poche avant que de sortir.
Page 253 - Il entre à l'appartement, et passe sous un lustre où sa perruque s'accroche et demeure suspendue. Tous les courtisans regardent et rient; Ménalque regarde aussi, et rit plus haut que les autres; il cherche des yeux dans toute l'assemblée où est celui qui montre ses oreilles et à qui il manque une perruque.
Page 256 - J'y mettois double charge, afin que par mes soins Le pauvre agonisant en languît un peu moins : Mais par trois fois, le sort, injuste, inexorable, N'a point donné les mains à ce soin charitable; Et le...
Page 217 - De plaisir je regorge, En songeant... Ah! cousin, qu'elle a le nez joli, Le minois égrillard, le cuir fin et poli ! Sur son blanc estomac deux globes se soutiennent , Qui pourtant, à l'envi, sans cesse vont et viennent, Et qui font que d'amour je suis presque enragé. Pour le reste, cousin, quel heureux préjugé ! L'eau m'en vient à la bouche. MATHIEU CROCHET, en Normand. Est-elle brune ou blonde?
Page 254 - ... à peine détrompé. Une autre fois, il rend visite à une femme; et se persuadant bientôt que c'est lui qui la reçoit, il s'établit dans son fauteuil, et ne songe nullement à l'abandonner : il trouve ensuite que cette dame fait ses visites longues ; il attend à tous...

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