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trait, mais épris de poésie, trouva en sa cousine une véritable Providence. Il eut sa chambre à l'hôtel de Bellegarde et y fit la connaissance de Malherbe qui fut son maître et son ami. Où demeuraient les Bellegarde, en 1603, lorsque Racan, âgé de quatorze ans, vint à Paris et fut ainsi recueilli par eux? On sait seulement qu'en 1612 (1) Roger de Bellegarde acheta rue de Grenelle Saint-Honoré deux vieilles maisons qu'il fit démolir, pour reconstruire à la place un bel hôtel qu'il vendit en 1633 au chancelier Séguier, et qu'il alla s'installer ensuite rue de Tournon où il est mort en 1646. Mais, avant 1612, serait-ce dans leur logis de Saint-Germain des Prés qu'auraient habité les jeunes comte et comtesse? Nous nous plaisons à le supposer et à penser que c'est au coin de la rue de Buci et de la rue de l'Echaudé que le poète des Bergeries s'est rencontré avec Malherbe et a reçu de lui de précieuses leçons, que c'est là qu'il fut hébergé dans ses jeunes années par le beau Roger de Bellegarde, que c'est là enfin qu'en 1606, l'aimable comtesse, rivalisant avec Racan, sous les yeux de Malherbe, composa cette jolie pièce :.

Qu'autres que vous soient désirées,
Qu'autres que vous soient adorées,

Cela se peut facilement;

Mais qu'il soit des beautés pareilles
A vous, merveille des merveilles,
Cela ne se peut nullement.

Quoi qu'il en soit, Mme de Bellegarde, devenue duchesse, était encore propriétaire de la maison du Paon en 1631 lorsqu'elle mourut le 1er octobre, âgée seulement de cin

(1) Voir: Racan, par Louis Arnould, p. 153.

quante-huit ans. Elle n'avait pas eu d'enfants et sa fortune se partagea entre ses parents paternels et maternels (1). Du côté de sa mère, Anne de Bueil-Sancerre, son parent le plus proche était son oncle Jean VII de Bueil, comte de Sancerre, qui recueillit tous les biens provenant des Bueil-Sancerre. Dans ce nombre, à côté de nombreuses terres en Touraine, était la maison parisienne à l'enseigne du Paon, proche le Pilori de l'Abbaye de Saint-Germain. Le vieux comte de Sancerre se démit immédiatement de la possession de cette maison en faveur de son fils René qui en avait grand besoin, car il était fort endetté. Le reste de la fortune de la duchesse de Bellegarde, lui provenant de son père, alla à ses deux cousins germains Racan et Honorat d'Acigné. Le premier, issu d'une branche aînée, eut les deux tiers pour sa part, ce qui procura au poète, jusqu'alors fort besogneux, une large aisance. Il en consacra une bonne partie à la restauration et à l'agrandissement de son château de Neuvy en Touraine. Mais lorsqu'il venait à Paris, il habitait toujours dans le vieux quartier où s'étaient passées ses jeunes années. Il y mourut le 21 janvier 1670, rue Princesse, et son convoi eut lieu à Saint-Sulpice, le 16 février suivant.

Pendant que la maison du Paon avait ces glorieuses destinées, le Croissant avait subi d'abord les mêmes mutations que le Grand Cornet. De Philbert Hérard il était passé à sa fille Marguerite, mariée à Marcel Le Roy, puis il était échu à Laurence Le Roy, mariée au chirurgien Mathurin Mesnard. Mais alors, tandis que le Grand Cornet était donné en dot à Laurence Mesnard, le Croissant fut réservé à Jacques Mesnard qui y demeurait, exerçant

(1) Ibid., p. 395 et suiv.

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