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HOTEL DE TRANSYLVANIE
puis de Lautrec.

Perspective de la façade sur la rue Bonaparte (Cliché Roux.)

Claude Thivet, paulmier et marchand de vin, qui est encore en affaires avec Mme de Biré.

De 1812 à 1835, Remoissenet, marchand d'estampes. En 1820, Mme Jars dont nous avons parlé.

De 1824 à 1833, M. Bell, artiste peintre.

Le 6 août 1832, un M. Jean-Baptiste Blerzy.

Le 20 septembre 1834, bail avec M. Charles Garnier, ancien préfet, pour un appartement au 4o étage, composé de salon, salle à manger, deux chambres, etc. - Prix : 900 francs; bail cédé le 5 avril 1835 à Mme Clotilde Coste.

Le 23 avril 1836, M. Ange-Louis Péan de Saint-Gilles vendit sa maison à M. Jean-Jacques Defresnes et à Mme Sophie-Pauline Granger son épouse. M. Defresnes était notaire, 12, rue des Petits-Augustins. Il transporta son étude au 9 du quai Malaquais, tandis que Amand Péan de Saint-Gilles qui y avait la sienne, la transportait, place de la Concorde où elle est encore, avec M° Demonts pour titulaire. Le prix était de 320.000 francs.

Voici l'état des locations au jour de la vente, 23 avril 1836:

Boutique oyest. M. Jallot, marchand de meubles... 2.500 francs. 3e étage entier. M. Jallot....

Boutique d'angle. MM. Jean-Baptiste Fatout et
Pierre Avice...

20

étage sur le quai avec écuries, remises, etc., M. Alexis Beau, conseiller général et membre du Conseil municipal de Paris, membre du Conseil central d'instruction primaire...

1er étage au fond de la cour, M. Chevalier, avocat aux conseils du roi et à la Cour de cassation.... Ces deux derniers locataires habitaient encore la maison en 1844.

2.200

1.500

4.000

2.000

L'ancien hôtel de la police générale appartient alors à

M. Caillard et le propriétaire du no 6 de la rue Bonaparte est M. Loyer dont la famille le possède encore aujourd'hui. Ce dernier renseignement rapproché du fait que les Trutat étaient encore propriétaires du n° 4 ne fait du reste qu'embrouiller le petit problème de la séparation momentanée de ce bâtiment d'avec l'immeuble principal.

M. Defresnes mourut le 2 février 1860 dans la maison qu'il habitait, 17, quai d'Orsay, et le n° 9 du quai Malaquais, demeura en qualité de propre, entre les mains de sa femme qui le conserva jusqu'à sa mort survenue le 1er février 1892. Elle laissait des enfants, petits-enfants et arrière-petits-enfants mineurs, ce qui nécessita une vente sur licitation, qui eut lieu le 15 juin 1892. L'immeuble fut adjugé pour 423.200 francs à la Société des Immeubles de France, dont le siège était alors, 9, rue Marsollier.

Sur l'acte se trouve l'état des locations et je le transcris ici :

Boutique, 4, rue Bonaparte. Époux Robin, épiciers frui

tiers (bail de 1877)....

Boutique d'angle. Stahl, doreur encadreur (bail de 1880).....

Boutique ouest. Époux Legoubin, libraire-éditeur (bail de 1887) (ils y étaient du reste depuis beaucoup plus longtemps)..

Boutique, rue Bonaparte. Duméteau, photographies. 1er étage, marquise de Blocqueville (bail de 1869)... 1er étage au fond de la cour à gauche, Mme Bouard (bail de 1888)

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I er

étage au fond de la cour à droite, Mme Gastineau
(bail d'octobre 1888)

2e étage, M. et Mme René Brice (Mme Brice est la fille de Camille Doucet de l'Académie française et La belle-mère de M. Paul Deschanel) (bail de décembre 1880)..

1.150

7.000

3e étage, Mme Plougoulm et M. Dareste, son gendre, conseiller à la Cour de cassation (bail d'octobre 1886). Ce dernier habite la maison depuis au moins cinquante ans.

6.000 francs.

"

Entre 1836 et 1892, nous n'avons point d'état des locations. Mais nous pouvons citer le libraire Potier qui, pendant de longues années, habita le premier étage du petit bâtiment en bordure sur la rue Bonaparte. Il mourut peu de temps après la guerre. Ce libraire-expert fut chargé d'un grand nombre de ventes importantes et jouissait d'une grande considération pour son érudition et sa connaissance approfondie de la librairie.

Citons encore en 1839, M. Le Bailly, artiste peintre, qui exposait des portraits et, de 1840 à 1844, M. Hervéz de Chégoin, membre de l'Académie de médecine, médecin de la Maison royale de Santé. Nous n'avons trouvé la date ni de son arrivée ni de son départ.

Nous trouvons encore, de 1849 à 1853, M. Jules Noël, artiste peintre, né en 1815, qui exposa des vues de Bretagne et, en 1852, Augustin-Louis Ray, également artiste-peintre.

Avant la marquise de Blocqueville l'appartement du premier avait été habité par la famille Lainé. M. Lainé était l'un des propriétaires des grands magasins de Pygmalion et il quitta le quai Malaquais en 1869 pour aller habiter le beau château de Saint-Thibaud qu'il venait d'acheter dans Seine-et-Marne, à Juilly, et qui est actuellement passé aux mains du baron Adolphe d'Eichthal.

Quant à l'appartement du 2° étage, le prédécesseur des Brice avait été M. Borie (Alexis-Pierre-Victor-LouisAndré) qui y mourut à soixante-deux ans, le 6 juillet 1880, maire de notre arrondissement et chevalier de la Légion

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d'honneur. Il était de Tulle, et avait épousé M11e HermineHenriette-Aimée Rouvenat de la Rounat.

Avant M. Borie, l'appartement avait été habité par Mme Polonceau, avec ses filles, ses fils, sa sœur et sa mère. Cette Mme Polonceau était la sœur du sénateur Bérenger, l'auteur de la loi de sursis et l'apôtre de la croisade contre la licence des rues.

De ces divers locataires nous n'avons rien de particulier à dire, sauf de la marquise de Blocqueville qui habita le bel appartement du premier étage jusqu'à sa mort, en octobre 1892. La place qu'elle a occupée dans la société parisienne est trop importante et son salon a joui d'un trop grand renom pour que nous le passions sous silence. Bien que n'étant pas née sur le VI arrondissement, elle lui appartient par les longues années qu'elle y a passées.

Le maréchal Davout dont elle était la fille, avait épousé Mile Leclerc, sœur du général, qui avait lui-même épousé Pauline Bonaparte. De ce mariage naquirent onze enfants dont quatre seulement survécurent: 1o une fille, qui fut la baronne Vigier; 2° une autre fille qui devint la femme de M. de Cambacérès, le neveu de l'archi-chancelier; 3° le prince d'Eckmühl; 4° la marquise de Blocqueville. Voici du reste la copie de l'extrait de son acte de naissance :

1815, 8 juillet.

ÉTAT CIVIL DE PARIS.

Xe (aujourd'hui VIIe) ARRONDISSement.

Acte de naissance de Adélaïde-Louise Davout, fille de Louis-Nicolas Davout, maréchal d'empire, prince d'Eckmühl, duc d'Auerstedt, ministre de la guerre, âgé de quarante-cinq ans, et de Louise-Aimée-Julie Leclerc, son épouse, âgée de trente-trois ans.

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