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soldat livonien, et prise deux jours après dans Marienbourg de Livonie, qui s'était rendue à discrétion aux Russes. Le czar Pierre Ier, qui eut occasion de la voir chez le prince Menzicoff, en devint amoureux, et l'épousa secrètement en 1707. Il rendit son mariage public en 1712, et la fit couronner en 1724. Elle succéda à son mari en 1725, favorisa le commerce, entretint la marine sur un bon pied, et gouverna sagement la Russie. On lui a cependant reproché de ne savoir ni lire ni écrire, et de n'avoir pas le talent de tenir les rênes d'un état sa fille Élisabeth signait pour elle. Elle mena sur le trône une vie peu régulière, faisant de fréquens excès de vin de Tokai, ce quí, joint à un cancer et à une hydropisie, termina ses jours le 17 mai 1727. Elle avait d'ailleurs une fermeté et une grandeur d'ame au-dessus de son sexe. Elle suivait son époux dans ses expéditions, et lui rendit de grands services dans la malheureuse affaire de Pruth. Ce fut elle qui conseilla à l'empereur de tenter le visir par des présens, ce qui lui réussit. Lorsqu'elle fut impératrice, elle institua l'ordre de Saint-AlexandreNewski. On l'a soupçonnée de n'avoir pas été favorable au fils du czar, que son père fit mourir : comme aîné et d'un premier mariage, il excluait ses enfans du trône : c'est peut-être le seul motif qui l'en ait fait soupçonner. La louange solide qu'elle a méritée, c'est son humanité et sa douceur,qui a sauvé la vie à quantité de malheureux que son époux voulait sacrifier à sa colère. Elle avait pour lui, sur cet objet, un ascendant qu'il ne pouvait vaincre; et, quand il voulait absolument satisfaire sa passion, il faisait faire l'exécution pendant son absence. Elle est enterrée auprès de son mari, Pierre Ier, dans la cathédrale de Saint-Pierre et Saint-Paul de Pétersbourg.

CATHERINE DE FRANCE, la dernière des filles de Charles VI, épousa, en 1420, Henri V, roi d'Angleterre, qui, du chef de sa femme, prétendait que son fils devait succéder à la couronne de France, au préjudice de Charles VII. Après la mort du roi, en 1422, elle épousa un simple gentilhomme nommé Oven Tydor, que le duc de Glocester fit mourir pour avoir osé épouser une reine douairière d'An

gleterre. Elle en eut un fils nommé Edmond, dont le fils régna depuis en Angleterre sous le nom de Henri VII. Elle est morte en 1438, et a été enter- › rée à Westminster.

CATHERINE D'ARAGON, fille de Ferdinand V et d'Isabelle, reine de Castille, épousa en 1501 Artus, fils d'Henri VII, roi d'Angleterre. Ce prince étant mort peu après, son frère puiné, qui fut depuis Henri VIII, épousa sa veuve avec dispense. S'étant dégoûté d'elle, il lui proposa inutilement le divorce. Henri ne laissa pas de faire prononcer daus son royaume une sentence de répudiation que le pape ne voulut pas confirmer. Catherine n'en fut pas moins exilée à Kimbelton en 1531, avec le titre de princesse douairière de Galles, comme veuve d'Artus. Elle y mouruten 1536. Sa fille Marie Ire succéda à son frère.

CATHERINE DE MÉDICIS,. fille de Laurent de Médicis, duc d'Urbin, et de Madeleine de la Tour, issue de la maison de Boulogne, comtesse d'Auvergne et de Lauraguais, naquit à Florenee en 1519. Clément VII, son parent, réussit par ses intrigues à la marier en 1533 au dauphin de France qui fut depuis Henri II. Elle eut le déplaisir de se voir préférer Diane de Poitiers, qui fut depuis duchesse de Valentinois; mais elle s'en dédommagea par des intrigues de cour, qui étaient l'aliment naturel de son esprit. Elle eut la plus grande part aux assaires sous les règnes de ses fils, François II, Charles IX et Henri III. La perte de son crédit sous ce dernier la conduisit au tombeau en 1589. Elle fut enterrée à Saint-Denis. Elle était encore mère du duc d'Alençon, qui fut couronné duc de Brabant, et de Marguerite, première femme de Henri IV. Elle avait un esprit dissimulé, plein d'ambition, et était prête à tenter toutes sortes de voies pour conserver son crédit;attachéc à l'astrologie judiciaire et à la magie: en un mot, elle avait tous les vices des Italiens, et n'avait d'eux que le goût pour les beaux-arts. C'est elle qui fit bâtir les Tuileries, l'hôtel de Soissons où l'on a construit depuis la halle aux blés à Paris : il n'en reste plus que la colonne qui lui servait d'observatoire. Elle fit aussi construire Saint-Maur-des-Fossés, Monceaux en Brie, Chenonceaux

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en Touraine. Elle favorisa les gens de lettres, et fit venir en France de Grèce et d'Italie plusieurs manuscrits anciens et rares, qui sont encore aujourd'hui l'ornement de la bibliothèque du roi. Il a paru de violentes satires contre elle: Legenda sanctæ Catharinæ medicea, 1575, in 80; la Vie, actions et déportemens de Catherine de Médicis, par H. Estienne, in-12, et dans le Journal de Henri III.

CATHERINE, sœur de Henri IV, aima le duc de Guise, et ensuite le comte de Soissons, auquel elle fut obligée de renoncer pour épouser, en 1599, le duc de Bar, Henri de Lorraine, qui fut depuis duc de Lorraine. Elle mourut sans postérité, le 13 février 1604, à 44 ans. Mlle de la Force a fait sur cette princesse un roman dont les faits principaux sont justifiés par l'Histoire. Elle était restée calviniste. Son mari, plein de remords, alla, en 1600, à Rome, solliciter la dispense dont il aurait dû se munir avant le mariage. Il fut obligé de promettre de vivre éloigné de sa femme, jusqu'à sentence définitive, même de la quitter, s'il lui était ordonné, pour faire son jubilé. Ce jugement se fit attendre jusqu'à la fin de décembre 1603: il était favorable, mais la mort de la princesse termina tout. Elle est enterrée à Vendôme. CATHERINE DE BAVIÈRE. Voyez HENRI V, roi d'Angleterre.

`CATHERINOT (NICOLAS), né au château de Lusson, près Bourges, en 1628, se maria dans cette ville, où il exerçait la profession d'avocat. Il mourut en 1688. Il a fait un grand nombre d'opuscules qui concernent le Berry. Quelques curieux les ont réunis, et ces recueils sont rares quand ils sont complets. La plupart sont in 40; cependant il y en a d'in-12 et d'in-8°; la liste se trouve dedans.

CATHO ou CATTHO (ANGELO), natif de Tarente, fut envoyé auprès du duc Charles de Bourgogne, qui le retint à son service, et lui donna une pension; mais après la bataille de Morat, Catho se retira à la cour de Louis XI, qui le fit son aumônier, puis archevêque de Vienne. On dit qu'il servait de médecin et d'astrologue à ce monarque. Quoi qu'il en soit, Catho, qui avait lié amitié à la cour de Bourgogne avec Philippe de Comines, la

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CATILINA (Lucius), fameux Romain, né d'une famille noble, avait l'esprit vif, un grand courage et des talens supérieurs. Ayant dépensé tout son bien par ses débauches, il forma le dessein d'opprimer sa patrie, de détruire le sénat, d'enlever le trésor public, de mettre Rome en feu, et d'en usurper la souveraineté. Pour y réussir, ilmit dans son complot plusieurs jeunes gens de la première qualité, auxquels on dit qu'il fit boire du sang humain, pour gage de leur union. Sa conjuration fut découverte par la vigilance de Cicéron, alors consul, et déclarée par Fulvie, amante d'un des conjurés. Ĉicéron ayant accusé et convaincu Catilina en plein sénat, celui-ci se retira en menaçant « qu'il éteindrait sous les ruines de Rome l'embrasement dans lequel on le précipitait. » Ensuite s'étant mis à la tête d'une armée avec plusieurs des conjurés, il combattit avec une valeur incroyable contre Petreïns, lieutenant du consul Antoine, collègue de Cicéron; mais il fut défait et tué dans le combat, 62 ans avant J.-C. C'était un homme ambitieux, entreprenant, et capable de détruire la république romaine. Lentulus, Cethegus, et les principaux des conjurés, avaient été arrêtés par ordre du sénat avant la bataille.Salluste a donné une excellente histoire de cette conjuration.

CATINAT (NICOLAS), maréchal de France, né le 1er septembre 1637, d'une famille noble dans la robe, s'adonna d'abord au barreau; mais ayant perdu une cause qu'il croyoit juste, il prit le parti des armes. Il se signala par sa valeur, et passa par tous les grades militaires jusqu'à celui de maréchal de France, le 27 mars 1693. La bataille de Staffarde qu'il gagna en 1690, et celle de la Marsaille en 1695, ont mis le comble à sa réputation. En 1701 il cominanda en Italie, et fut la victime d'une intrigue de cour. Il ne s'opposa pas au passage du prince Eugène parce qu'il en avait reçu l'ordre, et ne fut pas moins disgracié pour l'avoir laissé passer. Il servit depuis en second sous

le maréchal de Villeroi, et mourut dans sa terre de Saint-Gracien le 25 février 1712, à 74 ans. Sa Vie a été donnée en 1775, in-12. Louis XVI lui a fait faire une statue de marbre en 1781.

CATON-LE-CENSEUR (MARCUS PORTIUS), célèbre romain, natif de Tusculum, alla à Rome à la sollicitation de Valérius-Flaccus, ct fut élu tribun militaire de Sicile vers 205 avant J.-C.,et ensuite questeur en Afrique sous Scipion, qu'il accusa devant le sénat. Alors il fut prêteur, charge qu'il exerça avec beaucoup de justice. Il conquit la Sardaigne, la gouverna avec une modération admirable, et fut créé consul. Etant tribun dans la guerre de Syrie, il donna des preuves de sa valeur et de son courage contre Antiochus-le-Grand. A son retour on le fit censeur, charge importante qu'il exerça avec une intégrité sans exemple. Ses ennemis l'accusèrent plusieurs fois, mais ils ne purent jamais ternir son innocence par leurs calomnies. C'est lui qui fit entreprendre la troisième guerre punique, et qui, dans les délibérations du sénat, concluait toujours pour la ruine de Carthage. Il mourut vers 151 avant J.-C., à 86 ans. Il avait épousé Licinia, dont il eut un fils qui se signala sous Paul-Emile dans la guerre de Macédoine, et mourut préteur du vivant de son père. Il épousa depuis Salonia,fille d'un de ses domestiques, dont il eut Caton-Salionacus, qui a donné son nom à la branche des Catons Saloniens. Caton-le-Censeur était, selon Cicéron, un excellent orateur, un sénateur accompli, et un grand général. Il apprit le grec dans sa vieillesse, et composa des ouvrages qui se sont perdus. Il se repentait ordinairement de trois choses, d'avoir passé un jour sans rien apprendre, d'avoir confié son secret à sa femme, et d'avoir été par eau, lorsqu'il pouvait voyager par terre. On lui`attribue mal à propos quatre livres de Distiques que l'on trouve avec le Publius-Syrus, Leyde, 1635, in-8°, et séparément latin-français, in-12; mais il est auteur du Traité De re rustica, dans les Rei rusticæ Scriptores, Lipsia, 1735, 2 vol. in-4o, traduit en français par M. Saboureux de la Bonetric, Paris, 1771, in-80, faisant le tome Ier de Economie rurale, 6 vol. in-8°.

CATON D'UTIQUE, ainsi nommé du

lieu de sa mort, était arrière-petit-fils du précédent. Il fut élevé chez son oncle Livius-Drusus, et fit paraitre dès son enfance tant de courage, que, n'ayant que quatorze ans, il demanda une épée pour tuer le tyran Sylla. Caton aimait la philosophie, et s'attacha à la secte des stoïciens, où il puisa cette grandeur d'âme dont il donna des marques en tant d'occasions. Il fit sa première campagne dans la guerre des esclaves révoltés sous Spartacus, 73 ans avant J.-C., et commanda peu de temps après 1,000 hommes de pied dans la Macédoine. A son retour, il fut fait questeur, et demanda la dignité de tribun, pour empêcher un méchant homme dé l'avoir. Il se joignit à Cicéron contre Catilina, et s'opposa à César dans le sénat. Ses ennemis le firent nommer pour aller s'emparer de l'ile de Chypre, qui avait été injustement confisquée sur Ptolomée, pensant par cette démarche lui faire perdre sa réputation; mais il s'y conduisit avec tant de prudence, qu'on n'eut rien à lui reprocher. Caton fit tous ses efforts pour accorder César et Pompée durant les guerres civiles; mais n'ayant pu y réussir, il suivit le partide Pompée, qu'il regardait comme le défenseur de la république. Enfin, après la bataille de Pharsale et la mort de Pompée, il se retira à Utique, où ayant appris que César le poursuivait, il conseilla à ses amis de prendre la fuite, et à son fils d'éprouver la clémence du vainqueur. Il se mit ensuite sur son lit, lut deux fois le Traité de l'immortalité de l'âme de Platon, et se donna un coup de poignard dont il mourut 45 ans avant J.-C., à l'âge de 48 ans. Les historiens en ont fait un grand éloge. Il y a néanmoins beaucoup de traits dans sa vie qui ne lui font point honneur, et sur lesquels il est impossible de l'excuser.

CATON (VALERIUS), poète et grammairien latin, naquit dans la Gaule narbonnaise, sclon Suétone. Il ouvrit à Rome une école qui lui acquit une réputation brillante, et qui lui procura des biens considérables; mais il les perdit bientôt, et supporta avec fermeté une extrême indigence. Il nous reste de lui une pièce intitulée Dira, ou imprécations, qu'il composa en quittant sa patrie et sa maitressc. Cette pièce est imprimée à Leyde,

1652, et a souvent été imprimée avec les Catalectes de Virgile, ainsi que dans le Corpus poetarum de Maittaire. Valérius Caton mourut dans un âge fort avancé, environ 30 ans avant J.-C.

CATROU (FRANÇOIS), né à Paris le 28 décembre 1659, de Mathurin Catrou, conseiller secrétaire du roi, et de Marthe de Luber, renonça aux avantages temporels que lui offrait M. de Luber, son oncle, trésorier-général de la marine, et entra chez les jésuites en 1677. Ses supérieurs l'ayant destiné à la chaire, il prêcha pendant sept ans avec applaudissement; mais le dégoût que

lui causait la contrainte d'apprendre par cœur lui fit abandonner le ministère de la prédication. Comme le Journal de Trévoux commençait alors, le père Catrou fut choisi pour y travailler; ce qu'il fit environ 12 ans. Il s'appliqua en même temps à d'autres ouvrages qui le firent connaitre des savans, et mourut à Paris le 18 octobre 1737, à 78 ans. On a de lui, 10 Une Histoire générale de l'empire du Mogol, 1725, in-4o, ou 2 vol. in-12; 20 Histoire du fanatisme des religions protestantes. Elle contient l'Histoire des anabaptistes, du davidisme, et des quakers ou trembleurs, 3 vol. in-12; 3° une traduction française de Virgile, avec des notes critiques et historiques dont la meilleure édition est celle de 1729, en 4 vol. in-12. Elle s'écarte trop de l'original; elle n'est pas estimée; 4o enfin, une grande Histoire romaine, avec des notes. C'est ici le principal ouvrage du père Catrou. Les notes en sont estimées et sont du père Rouillé, qui la continua. Le père Routh s'était chargé de l'achever. Il y en a 21 vol. in-40. Les 16 premiers ont été imprimés en 20 v. in-12: c'est l'histoire de la république.

CATTES. Ils occupaient la Hesse et la Thuringe. Ils furent soumis par Germanicus, et presque détruits par les Hermundures, qui leur disputaient la rivière de Sala. Ces derniers avaient voué la bataille ennemie au dieu Mars, et l'effet de ce vœu était de massacrer hommes, chevaux, et tout ce qui avait vie. L'usage des Cattes était de ne se point couper la barbe ni les cheveux, jusqu'à ce qu'ils se fussent distingués par quelque action d'éclat.

CATTHO. Voy. CATHO.

CATULE (CAIUS-VALERIUS), excellent poète latin, né à Vérone, 86 ans avant J.-C., s'acquit,par la beauté et la délicatesse de ses vers, l'estime et l'amitié de Cicéron et des autres grands hommes de son temps. Il serait à souhaiter qu'il n'eût point souillé ses poésies d'obscénités et de pensées lascives. Il fit des vers satiriques contre César, qui se contenta d'une légère satisfaction, et le pria le même jour à souper. Clodia fut celle des femmes qu'il aima le plus. Il lui donna le nom de Lesbie, par allusion à Sapho, qui était de l'ile de Lesbos. Il vécut toute sa vie dans la pauvreté, et mourut vers 57 ans avant J.-C. Joseph Scaliger, Passerat, Muret, et Isaac Vossius, ont fait de savantes notes sur ce poète. L'édition qu'en a donnée Vossius à Londres, 1684, et à Utrecht, 1691, in-4°, est recherchée des curieux, parce qu'on a fait entrer dans les notes le fameux Traité de Beverland, De prostibulis veterum, qui n'a jamais vu le jour séparément. Au reste ce poète se trouve avec Tibule et Properce, cum notis variorum, Utrecht, 1680, in-8°; ad usum Delphini, 1685, in-40;Padouc, 1737, 4 vol. in-40. Il n'y en a pas d'Elzevir; mais celle de Coutellier, 1743, in-12, y peut suppléer. La première édition de ces poètes réunis est de 1472, in-fol., sans nom de ville ni d'imprimeur. Il en a paru une traduction par le marquis de Pezai, avee Tibule et Gallus, 1771, 2 vol. in-8°. Les amours de Catule, de La Chapelle, ne sont qu'un roman.

CATULUS, consul romain. Voy. LUCTATIUS.

CATZ (JACQUES), naquit à Browershaven en Zélande, l'an 1577. Après avoir fait divers voyages, il se fixa à Middelbourg, et s'acquit par ses plaidoyers une si haute réputation, que la ville de Dordrecht le choisit pour son pensionnaire, ce que fit aussi peu de temps après celle de Middelbourg. Il fut nommé en 1634 pensionnaire de Hollande et de West-Frise; et en 1648 il fut élu garde du sceau des mêmes états, et stathouder des fiefs; mais quelque temps après il résigna tous ses emplois pour jouir du repos que son âge déjà avancé demandait. 11 alla cependant en ambassade en Angleterre, dans les conjonctures délicates où la république

se trouvait pendant la régence de Cromwel. Mais à son retour d'Angleterre, il se retira dans sa belle campagne de Sorgvliet, où il vécut tranquillement jusqu'en 1660, qui est l'année de sa mort. On a de lui un grand nombre de poésies hollandaises, presque toutes morales et très-estimées des Hollandais. La dernière édition de ses ceuvres a paru en 1726, en 2 v. in-fol. CAUCHON (PIERRE), fils d'nn vi

gneron,

la pénitence, en 1749, in-4°; \Réponse aux lettres de Repugnate; Discours prononcé dans l'église de Grenoble.

CAULIAC (GUI DE ), célèbre médecin de Montpellier au 14° siècle, est auteur d'un Traité de chirurgie, in-8°, qui est estimé. Il fut médecin des papes Clément VI et Urbain V.

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CAUMARTIN (LOUIS LE FÈVRE de), fut nommé chancelier de France en et mourut la même année. Louis XIII avait quelque répugnance à le nommer, parce qu'il était bègue; mais la dextérité avec laquelle il s'était acquité de ses ambassades et commissions le détermina.

1622 fut évêque de Beauvais, puis de Lisieux, et un des plus grands partisans du roi d'Angleterre contre Charles VII son souverain. Il fut un des juges de la pucelle d'Orléans, et la livra au bras séculier, Il mourut subitement peu après, en 1443. Calixte IV l'excommunia. Ses ossemens furent déterrés et jetés à la voirie.

CAULASSI. Voy. CAGNACCI.

CAULET (FRANÇOIS-ETIENNE De ), né à Toulouse en 1610, d'une bonne famille de robe, fut abbé de SaintVolusiel de Foix, à 17 ans, et sacré évêque de Pamiers en 1645. Il fit revivre dans son diocèse les beaux siècles de la primitive église. L'affaire du Formulaire, pour lequel il témoigna de l'opposition, lui attira l'inimitié des jésuites. Il fut obligé de lancer contre eux l'interdit et l'excommunication, pour réprimer leur insolence. La paix de Clément IX pacifia ces premiers troubles, mais les jésuites lui en suscitèrent bientôt de plus grands dans l'affaire de la régale. M. Caulet était persuadé que son église en était exempte, et refusa de s'y soumettre. Son opposition aux intentions du roi fut suivie de la saisie de son temporel, qui fut faite avec une telle rigueur, que le saint évêque fut réduit à l'indigence. M. Pelletier-des-Touches lui envoya 6000 liv. Le père de la Chaise voulut lui en faire un crime, mais Louis XIV répondit qu'il ne voulait pas que quelqu'un fût puni dans son royaume pour avoir fait l'aumône. Il eut encore le chagrin de voir persécuter son chapitre, qui était un des plus réguliers du royaume, et mourut en odeur de sainteté en 1680. Il est auteur du Traité de la régale, 1681, in-4°.

CAULET (JEAN DE), évêque de Grenoble, né à Toulouse le 6 avril 1693, mort le 27 septembre 1771, a publié une Instruction pastorale sur

CAUMONT. Voy. AMBROISE.

de

CAURRES (JEAN DES), natif de Morcul en Picardie, fut principal du collége d'Amiens, chanoine de SaintNicolas de la même ville, et mourut le 17 mars 1587, à 45 ans. Il fit paraître en 1575 ses OEuvres morales et diversifiées, in-8°, qu'il fit réimprimer augmentées de moitié en 1583. C'est une mauvaise compilation d'anciennes histoires. Cependant on y trouve des choses assez curieuses, telles que l'Histoire de la papesse Jeanne; des pièces de vers à la louange de la Saint-Barthélemi, du massacre Coligni, et du supplice du comte. de Montgommeri. La singularité peut seule donner le courage de lire ces vers; mais on y verra avec plus de satisfaction quelques déclamations contre les vices de son siècle, qui font connaître les usages et les modes du temps. Bayle en cite un passage contre les modes des femmes qui est fort singulier. Il dit que c'est là qu'il a appris que les femmes portaient des miroirs sur le ventre. Il est aussi auteur de plusieurs petits ouvrages pour l'instruction de la jeunesse en la piété chrétienne, 1573, in-8°; d'un Traité de la conservation de la santé, en vers français. La Croix du Maine donne un long catalogue de ses ouvrages imprimés et manuscrits.

l'un

CAURROY (EUSTACHE DU ʊ), des plus grands musiciens de son siècle, était français, et mourut en 1609, à 60 ans. Il nous reste de lui une messe des trépassés, dont la musique savante et expressive rend tout le pathétique et toutes les horreurs de la mort.

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