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FALOT S.

On voyait autrefois à la sortie des spectacles, des hommes qui avaient des lanternes numérotées 9 et qu'on nommait falots.

On trouvait de ces hommes à toute heure de nuit. C'était une sûreté pour ceux qui rentraient tard chez eux ; le falot vous conduisait dans votre maison, dans votre chambre, soit au premier, soit au cinquième étage; il vous donnait de la lumière lorsque vous en aviez besoin. On lui donnait selon la course, 6, 8 ou 12 sous.

Ces porteurs de lanternes rendaient compte le lendemain matin à la police de tout ce quils avaient vu et entendu. On les nommait mouchards ambulans.

Depuis quelque tems on voit reparaître quelques falots, principalement aux grands spectacles. Il serait à désirer qu'ils se multipliassent comme autrefois dans tous les quartiers de Paris. Cela est très-commode pour ceux qui ne peuvent trouver de voi

tures.

THEATRES BOURGEOIS.

Jamais on n'a tant vu de théâtres bourgeois qu'à présent. Tout le monde joue la comédie. Autrefois il n'y avait que les gens de la Cour qui jouaient la comédie en société. Le roi, la reine, les frères du roi, les princesses, le prince de Condé, la duchesse de Bourbon, ect., jouaient la comédie. Le duc d'Orléans faisait ordinairement les rôles de, valet.

Nous avons dernièrement, par curiosité, assisté à une représentation de Mahomet, dans une ancienne écurie arrangée en salle de spectacle, faubourg St.-Denis. Le propriétaire du théâtre, savetier de son état, jouait Mahomet. Séïde n'ayant point de poignard, se servit d'un tranchet. La salle était éclairée par huit bouts de chandelle collés au mur. L'orchestre, car il y en avait un, était composé de deux musiciens de la Courtille.

Voltaire aurait peut être éprouvé quelque plaisir à entendre dénaturer ses beaux vers dans un pareil spectacle.

Le Mahomet de ce théâtre assiste à toutes les premières représentations de tragédies. Le premier rôle est toujours celui qu'il choisit.

Il y a rue St.-Denis, cul-de-sac des Peintres, une salle de spectacle, au quatrième étage. On arrive aux premières loges par une échelle semblable à celle d'un moulin à vent. Il faut être continuellement assis dans toutes les loges, car elles n'ont que quatre pieds de hauteur; il faut même se plier en deux pour arriver au parterre.

Le propriétaire, qui est aussi un savetier, préside à toutes les répétitions; il donne son avis sur le choix des pièces et sur le jeu des acteurs.

Les premières loges coûtent 12 sous, le parterre 6 sous. On y joue le plus souvent des tragédies et des opéras.

Nous y avons vu Tancrède et Pigma

lion; mais nous avouons que la première

l'autre

pièce nous à fait rire aux larmes ; nous a endormis. Nous engageons tous les observateurs, amateurs de spectacles, à donner une soirée à ces sortes de comédies, ils ne la regretterons pas.

Nous pourrions citer un grand nombre de spectacles du même genre, où Corneille, Racine, Crébillon, Molière, etc., sont impitoyablement écorchés.

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teurs, escroqueries qui s'exercent chez eux; danger des mauvais champignons, et de la malpropreté dans les ustensiles de cuisine;

carnaval.

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cafés;

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PARTIES FINE S.

Les parties fines les plus en vogue sont celles d'huîtres, matelottes, goujons frits, poissons de mer les plus recherchés, rognons au vin de champagne, poulardes du Mans, poulardes de la Flêche, pieds de mouton à la Sainte-Menehould, etc.

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