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Les hôpitaux et les hospices civils sont administrés par un conseil général, composé des deux préfets et de onze membres. L'exécution des arrêtés de ce conseil est confiée aux cinq membres qui composent la commission des hospices, séante parvis Notre-Dame.

HOPITAUX MILITAIRES.

Au Val-de-Grace, faubourg SaintJacques.

Au Gros-Caillou, l'ancien hôpital des Gardes-Françaises, dont l'établissement est dû au maréchal de Biron, colonel des Gardes-Françaises.

Maisons particulieres de retraite et de santé, où l'on prend en pension des individus des deux sexes.

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Maison de retraite à Chaillot.

de santé à Passy, près Paris.

Une société philantropique pour donner des secours à des indigens honteux.

On trouve encore nombre de maisons particulières où l'on prend en pension, en santé comme en état de maladie, et même des insensés; savoir:

Dans le quartier Saint-Jacques, Jardin des Plantes, rues des Postes, de la Bourbe, Copeau, Mouffetard, d'Orléans, de Buffon, de la Clef, Française, des Feuillantines, Neuve - Sainte-Geneviève, de Belle-Fond, faubourg Montmartre ; du faubourg-Poissonnière.

Faubourg St.-Antoine. Rue du CheminVert, rue de Charonne, rue des Picques,

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PRISONS ET MAISONS D'ARRÊT. La tour du Temple, pour les prisonniers d'état.

Prison de l'abbaye, rue Ste.-Marguerite, faubourg St.-Germain, pour les militaires traduits devant les commissions militaires et conseils de guerre.

Prison de Montaigue, discipline militaire, rue des Amandiers, près le Panthéon. Prison de dépôt de la préfecture de poli, ce, à la préfecture.

Prison de la Conciergerie, Palais de Justice, pour le tribunal criminel.

Grande Force, rue des Balets, faub. St.-Antoine, pour les prévenus de délits. Petite Force, pour la détention des prostituées arrêtées par la police; elles y sont traitées du mal vénérien.

Prison Ste.-Pélagie, rue de la Clef, près le jardin des Plantes, pour dettes ; et les individus à la disposition des magistrats de sûreté.

Prison St.-Lazare, faubourg St.-Denis;

pour les filles publiques et autres condamnées à la gêne, et les femmes condamnées à mort, pendant le délai de leur recours en

cassation.

Les Madelonettes, rue des Fontaines, pour la détention des femmes prévenues de délits.

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Bicêtre, les condamnés aux fers, à la détention et les condamnés à mort, pendant leur recours en cassation.

Maison de répression de mendicité et de vagabondage, à St.-Denis, près Paris. Pendant le cours de la révolution, et principalement durant les années 1792, 93 et 94, toutes les prisons étaient encombrées de victimes; et comme elles ne pouvaient contenir tous les individus, on avait métamorphosé des palais et des hôtels en maisons d'arrêt ou prisons.

L'histoire n'oubliera pas qu'on avait planté dans la cour de chacune de ces maisons un arbre à la liberté, et que deux

fois par jour les prisonniers avaient la permission de se réunir autour de cet arbre pour y chanter des hymnes à la liberté.

La masse des prisonniers des deux sexes formait une amalgame d'opinions; néanmoins tous désiraient la liberté.

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Malheur au peuple qui croit jouir de sa liberté par la représentation d'un signe quelconque. La liberté est un droit naturel, comme celui de manger, dont on doit user sobrement, crainte d'une indi gestion.

Nous ne sommes pas de l'avis du philosophe Lavater, qui a dit : « L'homme est libre comme l'oiseau dans sa cage. »

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