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mença à bâtir dans Champeau (quartier des Halles), et aux environs de SainteOpportune, appelée auparavant l'Hermitage de Notre-Dame-des-Bois, parce qu'il formait l'entrée de la forêt.

Entre le boulevard et la rivière au nord, depuis le terrain où est l'Arsenal, jusqu'au bout des Tuileries, qu'on se représente le reste d'un bois marécageux, de petits; champs, des hajes, des fossés, quatre ou cinq misérables bourgs éloignés les uns des autres; quelques rues boueuses autour du grand Châtelet et de la Grève, un grand pont (le Pont au Change) pour arriver dans une petite, île (la Cité), qui n'était habitée que par. que par des ecclésiastiques, quelques marchands et des ouvriers; un autre pont (le Petit-Pont) pour en sortir, du côté du midi; et au-delà de ce pont et du petit Châtelet, deux ou trois cents maisons éparses sur le bord de la rivière et dans les vignes qui couvraient les environs de la montagne Sainte-Geneviève : telle était

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la ville de Paris sous les premiers rois de la troisième race. Douze hommes suffisaient pour la perception des impôts; il n'y avait que deux portes; et, sous Louis le Gros, les droits de la porte du nord ne rapportaient que douze francs par an, qui font quatre cent huit livres d'aujourd'hui.

Les arts les plus nécessaires y étaient inconnus les édifices publics n'avaient rien que de fort simple, et les bâtimens particuliers annonçaient la pauvreté ; ainsi rien ne pouvait engager Tétranger à y

venir.

1115

Philippe-Auguste aimait les lettres, il accueillit et protégea les savans; on accourut à Paris des provinces et des pays étrangers.

On commença sous son règne en 1134 à paver les rues de Paris. Un particulier, nommé Gérard, de Poissy, voulut que son nom passât à la postérité en contribuant à 1 cette dépense: il donna onze mille marcs d'argent le marc valait alors trois cents deniers.

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Sons

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Sous saint Louis, petit-fils de PhilippeAuguste, un tiers du terrain qui fut renfermé dans l'enceinte commencée en 1190, et achevée en 1211, sous le règne de Philippe, était encore vague, ou en marais. Au nord, la rivière passait près du Louvre, alors moins étendu qu'aujourd'hui, laissant cet édifice en dehors, traversait les rues St.Honoré et des Deux-Ecus, l'emplacement de l'hôtel de Soissons, les rues Coquillière, Montmartre, Montorgueil, Française, Saint-Denis, Saint-Martin, continuait le long de la rue Grenier-Saint-Lazare, traversait la rue Beaubourg, la rue SainteAvoye, à l'endroit où est l'hôtel de Mesme, et passant sur le terrain où étaient les Blancs-Manteaux, et ensuite entre les rues des Francs-Bourgeois et des Rosiers, allait aboutir au bord de la rivière, à travers les bâtimens de la maison professe des Jésuites et le couvent de l'Ave Maria. Paris avait huit portes principales: la première près du Louvre, au nord de la rivière ; la Tome I.

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seconde à l'endroit où se trouve l'église de l'Oratoire; la troisième vis-à-vis St-Eusta che, entre la rue J.-J. Rousseau et la rue du Jour; la quatrième rue St.-Denis, appelée la Porte aux Peintres, à l'endroit où est un cul-de-sac, qui en a conservé le nom; la cinquième, rue St.-Martin, au; coin de, la rue Grenier-Saint-Lazare; la sixième, appelée la Porte Barbette, entre la rue des Francs-Bourgeois et le couvent. des Blancs-Manteaux; la septième, près la maison professe des Jésuites; la huitième, au bord de la rivière, entre le port SaintPaul et le 1 Marie. pont Du côté de la rivière, au midi, l'autre moitié de cette enceinte qui eommençait à la porte Saint-Bernard, est à peā -près tracée par les rues des Fossés-St.-Bernard, des Fossés-St.-Victor, des Fossés-St.-Michel, ou rue St.-Hyacinthe, des FossésMonsieur-le-Prince, des Fossés-St-Ger main, ci-devant rue de la Comédie-Française, et des Fossés-de-Nesle, à présent rue Mazarine.

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Il y avait sept portes dans ce circuit : la porte St.-Bernard ou de la Tournelle, les portes St.-Victor, St.-Marcel, St.-Jacques, la porte Gilard, d'Enfer, ou de St.Michel, au bout de la rue de la Harpe, à l'endroit où est la fontaine; la porte de Bussy, au bout de la rue St.-André-desArcs, vis-à-vis la rue Contrescarpe; et la porte de Nesle, où est le Palais des Arts, ci-devant collége des Quatre-Nations. Dans la rue des Cordeliers, à l'endroit où est la fontaine, il y eut encore une porte appelée la porte St.-Germain, et lorsque la rue Dauphine (aujourd'hui de Thionville) fut bâtie, on fit une porte vis-à-vis T'autre bout de la rue Contrescarpe, qu'on appela porte Dauphine.

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