partie longeant la rue Saint-André-des-Arts occupait donc une longueur totale de 64 toises, ou 128 mètres, et ce serait Hurault qui, le 27 janvier 1490 (n. st.) aurait vendu à Jacques Coictier, le médecin de Louis XI, le terrain sur lequel il devait construire un hôtel dont il ne reste plus que le puits dans la cour du Jardinet. M. Piton a arrêté là ses recherches. L'hôtel de Navarre et ses dépendances disparut alors complètement et son souvenir ne nous est conservé que par une plaque, scellée dans le mur de la maison portant aujourd'hui le n° 40 de la rue Saint-André-des-Arts, sur laquelle on lit l'inscription suivante : Sur cet emplacement s'élevait l'hôtel de Navarre, qui fut ensuite le séjour d'Orléans. Louis XII avant son avènement au trône l'habita jusqu'en 1484. APPENDICES M. Piton a joint à son manuscrit diverses pièces, parmi lesquelles il nous est impossible de ne pas reproduire les sui vantes : I. LES TESTAMENTS DE JEANNE DE NAVARRE. Jeanne de Navarre, reine de France, fit plusieurs testaments et codicilles que personne, croyons-nous, n'a publiés in extenso, à cause de leur longueur et aussi à cause du peu d'importance qu'on y attachait (1). Le grand testament fut dicté au bois de Vincennes, le jour de la fête Notre-Dame, en mars, l'an 1304. Nous y relevons les dons de la reine à ses gens : Monseigneur Étienne de Compiègne. Pierre de Vaus. Henry le Vouier. Guillaume de la Motte. Pierre de Ho[e] douville. Estienne des Granges. 300 livres Pierre de Vernon. 60 Jean de Troyes. (1) On en trouve une copie à la Bibl. nat., Ms. fr. 2833, et les originaux sont aux Arch. nat. J. 403. ste Hque DU VI. - 1908. 15 (1) Citée dans le procès de Guichard. Arch. nat. J. 438, no 4. Elle appartenait alors à la comtesse de Bourgogne. (2) Fondatrice du prieuré d'Hennemont, près Saint-Germain-en-Laye. (3) Parent du conseiller de Philippe le Bel, Simon Festu. Cf. Annales de la Société historique et archéologique du Gâtinais. Fontainebleau,1904. Étude de M. Abel Rigault sur Simon Festu, né à Fontainebleau. C'est la famille qui donnait le nom au château de Festu, à Paris. (1) Ce nom bizarre se retrouve dans une place d'eau, située sur la Seine, à Paris, au xvi s. Berty, Les Tuileries. (2) Les Ribaus étaient chargés de certains services intérieurs de l'hôtel, encore mal définis, comme surveillance des bas-officiers, etc. Un codicille est daté du dernier jour du mois de mars, bois de Vincennes, 1304. La confirmation du roi, en latin, est datée de Vincennes, 31 mars 1304. Enfin dans un autre testament, daté de Chateauneuf-surLoyre, l'an de grâce 1304, le 1er jour d'avril, Jeanne de Navarre donne 40.000 livres à des maisons religieuses, notamment << aus sereurs menues » (sœurs mineures) de Longchamp, 300 livres tournois. Les exécuteurs testamentaires sont : « nostre très chier seigneur le Roy de France, par-dessus touz; Guy, comte de SaintPol, nostre oncle (1); Jehan, comte de Dreues, nostre cousin ; Béraut, seigneur de Marqueil, nostre cousin; frère Durant, nostre confesseur (2); maistre Symon Festu nostre clerc, arcediacre de Vendôme en l'église de Chartres (3); maistre (1) C'était le fils de sa tante remariée à Guy de Châtillon. (2) C'est Durand de Folesio ou de Froleyo (de Froulay) de l'ordre des Frères mineurs (Cordeliers) du procès de Guichard. (3) Simon Festu, fils de Jean Festu, bourgeois de Moret et de sa femme Jeanne. 11 est doyen de Blois (1290-1301), chanoine de Chartres (12901300), de la collégiale de Saint-Sauveur de Blois. A partir de 1302, il est archidiacre de Vendôme; en 1300, clerc de Mme la Reine; en 1306, doyen de l'église métropolitaine de Sens; en 1307, trésorier du roi et, en 1308, |