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ORDINIS. SACERDOTALIS

EMENDATOR. PRAECIPVVS

CLERICALIS. IVVENTVTIS. INSTITVVENDAE

IN. GALLIIS. AVCTOR

QVI. DIVVM. VINCENTIVM.A. PAVLO

ET. CONDRENVM.

DISCIPVLOS. HABVIT

IPSOS

OLERII. MAGISTROS. PATRESQ.

POSTREMO

AD. ARAS. DOM. SACRA. FACERET

PRS. IPSIVS. VOTO. MERITISQ.

ANIMAM. EFFLAVIT

DIE II OCTOBRIS

ANNO. REP. SAL. M.DC.X XIX

AETATIS L V

IESVS

MARIA

*

Au lendemain de la révolution de 1848, le Supérieur du séminaire de Saint-Sulpice (1) recevait la lettre suivante (2):

Monsieur,

Paris, 27 février 1848

Pour éviter des victimes, je viens vous prévenir que si, dans huit jours, votre séminaire n'est pas libre vous ne serez pas surpris si on mets (sic) le feu au quatre coins du séminaire. Je vous donne ce document pour épargner de grands malheurs.

DUMÉNIEUX.

(1) C'était M. de Courson, vicaire général.

(2) Archives départementales, carton 29 (événements de 1848), liasse II, mss.

Cette lettre ne pouvait être que l'œuvre d'un mauvais plaisant. Les menaces qu'elle contient ne correspondent, en effet, en aucune façon aux sentiments qui, en 1848, animaient le peuple parisien à l'égard de la religion et du clergé catholiques. « Le peuple a respecté le prêtre. Le prêtre est allé au peuple plein de foi et de fraternité divines », disait l'Ami de la religion (29 février 1848). Du reste, le même journal (2 mars) constate que :

On a remarqué avec édification dimanche dernier [27 février], à presque toutes les messes basses de Saint-Sulpice (1), un très grand nombre de communiants, gardes nationaux et autres citoyens, ayant encore le fusil en bandoulière. Le courage chrétien était véritablement peint sur ces mâles visages, s'inclinant pour recevoir humblement le corps de l'adorable victime de propitiation.

En ces jours de naïf enthousiasme, c'était donc bien l'alliance de la Religion et de la Révolution qui semblait devoir se sceller. Aussi pourrait-on croire, si la leçon de l'histoire ne le démentait, que, d'accord avec le clergé français, c'était bien sincèrement pour la consolidation et le triomphe de la République, que le 23 avril 1848, jour de Pâques, « le séminaire de Saint-Sulpice alla déposer son vote dans l'urne » (2).

Numa RAFlin.

(1) M. l'abbé Collin, chanoine honoraire, curé de Saint-Sulpice, envoya << six couverts d'argent au gouvernement provisoire, pour subvenir aux besoins des malheureux et des ouvriers sans travail » (l'Ami de la Religion, 13 avril 1848).

(2) Cf. L'Ami de la Religion, 26 avril 1848. - Il s'agissait d'élire l'As

semblée constituante.

NOTULES

VICTORIEN SARDOU.

Victorien Sardou était des nôtres. Il suivait les travaux de la Société historique depuis sa fondation. Mais nous n'avons connu la vérité qu'après la mort de l'illustre dramaturge. Elle nous a été révélée par le libraire Lehec, qui le représentait nominativement.

COMMISSION DU VIEUX PARIS.

Samedi 25 mai 1907. Rapport de M. Tesson, sur la visite faite par la Commission dans les maisons disparues par suite du percement du boulevard Raspail, entre les rues de Sèvres et de Rennes. Étaient particulièrement intéressantes : celles sises rue du Regard, 3, rue du Cherche-Midi, 37 (ancien hôtel de Verruë, puis Conseil de Guerre, où eut lieu le dîner de noces de Victor Hugo), la petite maison Louis XVI, placée au fond du n° 32 de la rue du Cherche-Midi; enfin le couvent des Dames de Saint-Thomas de Villeneuve qui a fait l'objet d'une très complète et très érudite monographie due à M. Lucien Lambeau et annexée au procès-verbal de la même séance. A noter que les Dames de Saint-Thomas de Villeneuve installées rue de Sèvres ne quittent pas leur antique logis en vertu de la loi sur les congrégations, mais pour faire place au nouveau boulevard Raspail. Elles se sont réinstallées à Neuilly. La monographie est accompagnée d'intéressantes reproductions.

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l'ancien hôtel de Verruë, rue du Cherche-Midi, 37, aujourd'hui démoli malgré l'avis de la Commission.

Samedi 16 novembre. M. le Président fait connaître que M. Gaston Renault a signalé des travaux de fouilles exécutées dans le passage Dauphine, sur l'emplacement de l'enceinte de Philippe-Auguste. La 2o sous-commission est avisée.

Deux statues de la Vierge placées dans de petites niches sont signalées cour du Dragon et rue des Canettes, par M. Guérin.

Rapport de M. Tesson sur les églises de Paris qui sont classées ou qui restent à classer:

VIe arrondissement :

Saint-Germain-des-Prés, classée.
Saint-Sulpice, à classer.

Notre-Dame-des-Champs, avis défavorable.

Sur intervention de notre président, M. Herbet, NotreDame-des-Champs est néanmoins classée.

Rapport de M. Ch. Sellier sur un fragment de mur d'enceinte de Philippe-Auguste récemment mis à jour passage Dauphine. Ce fragment mesure environ 24 mètres. Il est rappelé que ce mur est voisin de deux tours encore existantes qui figurent sur le plan cadastral actuel et antérieurement sur les plans de Vasserot et de Jacoubet. On accède à l'une par le 33 de la rue Guénegaud, et on voit l'autre en pénétrant dans un des immeubles de droite du passage Dauphine, en entrant par la rue Mazarine. Un ancien égout menant à la Seine les eaux de la rue des Cordeliers a été retrouvé passage Dauphine durant la même fouille.

M. Ch. Sellier fait également connaître que la démolition des réservoirs de la rue Racine a mis à jour, sur une longueur de 17 m. 50, un mur de la contrescarpe de l'enceinte de Philippe-Auguste. M. Sellier ajoute que la tour voisine, signalée par Bonnardot, n'existe plus.

M. Lucien Lambeau donne lecture d'une communication complémentaire sur le couvent de Saint-Thomas de Villeneuve, rue de Sèvres, récemment démoli pour livrer passage au boulevard Raspail. Les nouveaux documents sont relatifs à l'histoire de l'église du couvent sous la Révolution.

Samedi 14 décembre.

M. le Président annonce qu'il a reçu de M. Yves Barré, en hommage à la commission, une plaque funéraire au nom de François de Rouxelle et l'offre d'un bas-relief, provenant de l'ancienne église Saint-Andrédes-Arts.

.

Rapport de M. Tesson sur les modifications et améliorations à apporter à la Nomenclature officielle des voies de Paris, qui doit être réimprimée. Il fait connaître à ce sujet les observations formulées par notre président, M. Félix Herbet, au sujet de l'indication des limites des arrondissements aux diverses époques, des noms anciens des voies et des arrêtés, ordonnances, décrets qui les concernent.

Samedi 25 janvier 1908. - Rapport de M. André Laugier, au sujet de l'ancienne tourelle située rue de l'Ecole-de-Médecine au coin de la rue Larrey (autrefois rue du Paon). Au moment de sa démolition, en 1876, on parla de la transférer à l'hôtel de Cluny. Elle aurait été remontée au château de Bréan-sous-Nappe, commune de Saint-Martin-de-Brethencourt (Seine-et-Oise).

M. Mareuse fait observer que cette tourelle n'était pas attenante, ainsi qu'on l'a dit, à la maison de Marat. La maison en question étant à côté de celle de la tourelle. Sur la proposition de M. Herbet, la commission adopte un vœu émis antérieurement par la Société historique du VIe arrondissement, tendant à donner à une rue de Paris le nom du graveur Charles Méryon.

Vendredi 14 mars. Lecture d'une lettre de M. Rotival signalant l'existence de deux anciennes inscriptions de rues de l'Eperon et du Cimetière-Saint-André, situées rue de l'Eperon et rue Suger.

M. le Président annonce une communication de M. Numa Raflin relative à l'existence d'un bas-relief situé dans une maison de la rue Casimir-Delavigne, no 7.

Communication de M. Lucien Lambeau sur la « métamorphose », par ordre de la Commune de Paris (16 mars 1793), du bas-relief de Berruer placé sur la façade de l'Ecole-de-Médecine. La «< métamorphose » dirigée par les architectes Verniquet, Callet, Gallimard et Garrez, consistait à défigurer

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