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M. Caussin de Perceval, après la guerre, fut remplacé dans l'appartement du premier étage, par M. GauthierVillars, le grand éditeur scientifique, puis par le Dr Brouardel, le membre de l'Institut, qui y habita de 1872 à 1881. Le deuxième étage était occupé, comme nous l'avons dit, par la famille Loyer. Le troisième fut habité de 1865 à 1872 par M. Chatignier, avocat au Conseil d'État, le demifrère du cardinal Perrault. Au quatrième étage nous citerons Mmo veuve Auguste Couder, dont le mari peignit des tableaux historiques, notamment la grande toile des États Généraux au Musée de Versailles, et qui habite l'immeuble depuis de longues années. La grande pièce du rez-dechaussée, à droite en entrant, est occupée depuis 1898 par le libraire Félix Legoubin.

Nous terminerons en citant les locataires suivants, sans pouvoir toutefois déterminer quels appartements ils occupaient :

SERIZE, ancien notaire..

CHEVALIER, avocat au Conseil d'État et à la Cour

de cassation....

DUQUESNE (Émile), rentier.

BORDIER, ancien notaire...

DULONG (Alphonse), capitaine d'État-major, pro

fesseur de dessin à l'École des ponts et chaus

sées......

PEYRECAVE, avocat à la Cour d'appel.

COLLIER, avocat à la Cour d'appel..

BOURGUIGNAT, avocat au Conseil d'État..

GOURLIER, architecte..........

de 1845 à 1851

de 1845 à 1849

de 1847 à 1852

de 1847 à 1854

de 1847 à 1850

de 1849 à 1852

de 1850 à 1853

de 1851 à 1855

de 1851 à 1853

BLACHIER, chef de bureau au ministère de la Marine. de 1852 à 1870

ACHARD (général, baron), sénateur.

VAUDOYER (Léon), architecte....

de 1853 à 1856

de 1853 à 1855

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CHAUVERON (de), avocat à la Cour d'appel...
SARTIAUX (Émile), commissionnaire...

de 1876 à 1878 de 1895 à 1896 (1)

Somme toute, la maison dont nous venons de parler n'a été possédée depuis sa fondation, vers 1630, que par quatre familles Les Hillerin, les Delaborne, les Trutat et M. Méquignon, dont le petit-fils la possède encore.

Léo MOUTON.

(1) C'est à l'inépuisable documentation de notre collègue, M. Henri Masson et à sa complaisance, que nous devons cette liste de locataires que le propriétaire lui-même n'avait pu nous fournir.

LE SÉMINAIRE DE SAINT-SULPICE

ADDENDA à la Notice publiée dans le Bulletin de janvier-juin 1907.

Nous avons trouvé spécialement dans le journal l'Ami de la Religion et du Roi, des renseignements qui compléteront utilement quelques parties de la Notice précédemment imprimée sur le séminaire de Saint-Sulpice.

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Dans les numéros des 24 et 25 novembre 1820, l'Ami de la Religion et du Roi fait le récit suivant de la cérémonie qui eut lieu le mardi 21, à l'occasion de la pose de la première pierre du séminaire :

Le matin, S. Em. s'étoit rendue au séminaire et y avoit reçu la rénovation annuelle des promesses cléricales qui se fait dans cette maison le jour de la Présentation, et à laquelle des ecclésiastiques du dehors et d'anciens élèves du séminaire viennent se joindre avec empressement. Cette première cérémonie terminée, et M. le comte Siméon, ministre de l'intérieur, étant arrivé, les directeurs et les élèves de la maison, ainsi que ceux du petit séminaire Saint-Nicolas et de la petite communauté de la rue du Regard, se sont rendus processionnellement à l'église Saint-Sulpice en chantant le Veni Creator; M. l'archevêque de Trajanople (1) présidait à la

(1) C'était M. de Quélen, coadjuteur.

procession. S. Em. est arrivée peu après, et a été reçue à la porte de l'église par M. le curé de Saint-Sulpice, assisté de son clergé. Elle a pris place sur le trône pontifical qui lui avoit été préparé dans le sanctuaire, et où elle étoit assistée de MM. les abbés Jalabert (1) et Desjardins, archidiacres et grands-vicaires. Le ministre de S. M. occupoit une place d'honneur à peu de distance de S. Em. MM. le préfet du département, le préfet de police, le directeur des bâtiments, le maire de l'arrondissement et les architectes avoient des sièges dans le choeur.

M. le coadjuteur a commencé la messe, assisté de MM. Borderies (2), archidiacre, et Frayssinous (3), vicaire général. A la fin de la messe, on a chanté l'Exaudiat. La procession s'est rendue sur la place Saint-Sulpice, où le terrain avoit été déblayé avec soin. Une tente avoit été dressée pour recevoir, en cas de pluie, les illustres personnages qui présidoient à la cérémonie; mais le beau temps ne s'est pas démenti pendant l'opération. La première pierre a été bénite par M. le cardinal suivant le rit usité. Avant de la poser, le ministre a prononcé un discours (4), où on a entendu avec plaisir un éloge si vrai de la Congrégation de Saint-Sulpice et de celui qui l'a relevée; S. Em. Monseigneur le cardinal archevêque de Paris a répondu :

Monsieur le Comte,

« Le clergé de France vous prie de déposer aux pieds du

(1) L'abbé Jalabert, a publié entre autres ouvrages: Projet de charger les ecclésiastiques d'éclairer les fidèles sur leurs droits contre les entreprises du despotisme, et de propager la doctrine de la souveraineté des peuples par l'envoi de missionnaires en pays étrangers, avec un Aperçu de l'esprit actuel de l'Église constitutionnelle (1801, in-8°); — Examen des difficultés qu'on oppose à la promesse de fidélité à la constitution. (J.M. Quérard, France littéraire, 1830.)

(2) Étienne-Jean-François Borderies devint, en février 1830, premier aumônier de Mme la Dauphine, et, en 837, évêque de Versailles.

(3) Il devint grand maître de l'Université en 1822. (Voy. Bulletin de janvier-juin 1907, p. 110, note 3.)

(4) Voy. Bulletin de janvier-juin 1907, p. 103.

roi l'hommage de sa vive et respectueuse reconnaissance pour le bienfait qui assure à tous les diocèses de si grandes ressources. Les desseins de Sa Majesté sont remplis ; de la vénérable École Saint-Sulpice, sortiront comme autrefois des ecclésiastiques savants et sages, pleins de zèle pour la foi catholique et de dévouement pour l'honneur de la couronne, fermement attachés au Saint-Siège et au trône du Roi trèschrétien. Qu'il me soit permis, Monsieur le Comte, de vous offrir mes remerciements particuliers pour l'intérêt si marqué que vous avez voulu prendre à la fondation d'un séminaire qui va préparer aux pasteurs, au clergé et aux fidèles de ce diocèse de si précieuses consolations. »

La première a été posée àl'angle de la place et de la rue du Pot-de-Fer. On y a gravé cette inscription :

D. O. M.

AVSPICE. B. MARIA. VIRG. DEI. PARAE

HVNC. PRIMUM. LAPIDEM.

SEMINARII Sti SULPITII. NVNVPATI.

LVDOVICI. XVIII. REGIS. CHRISTIANISS. JVSSV
SOLEMNITER. POSVIT.

EXCELL. COMES. IOS. HIERONYMVS SIMEON.

RERVM. REGNI. INTERNAR. MINISTER.

ECCLESIAE. PRECIBVS. RITE CONSECRAVIT

EMINENTIS. AC. REVER. ALEXAND. ANGELICVS.

CARDIN. DE TALLEYRAND-PERIGORD

PARISIENS. ARCHIEPISCOP. ET. MAGNUS. GALLIARVM. ELEMOSYNAR.

ADSTANTIBVS.

COMITE. CHABROL. DE. VOLVIC
SEQVANAE. REGIONIS. PRAEFECTO.
BARTH. A. P. FRED. HELY-D'OISSEL

OPES. PVBLICORVM. CVRATORE

STEPHAN. HIPPOLYTE. GODDE. ARCHITECTO
DIE. XXI NOVEMBRIS

ANNO. DOMINI. MDCCCXX

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