Tableau de Paris, Volume 1Virchaux & Compagnie, 1781 - Paris (France) |
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Common terms and phrases
abfolument affez afile agiotage ainfi ainfi dire auffi auroit avoit beau befoin c'eft c'eſt capitale carac caufe cent chaffe chofe citoyen claffe confidérable connoiffance connoître difoit efpions efprit églifes enfuite eſt étoient étoit fagacité fage faifir fainte fans fanté fauxbourg favent favoir fcience fe font fe trouve fecrets femble femmes fent feroit fervir feul feur fiecle filence fimple fociété foir foit fonge fortune foule foupe fous fouvent fpectacles fubfiftance fujet fuperbe fur-tout gens de lettres grace Henri IV homme j'ai jouiffances jour jufqu'à l'argent l'efprit l'homme laiffe livres loix lorfque Louis Louis XIV lumiere maifons maniere médecins ment mifere mille miniftres n'eft obfervations paffe paffions Parifien parle paroît pefant perfonne petites-loges peuple philofophe phyfionomie phyfique plaifir plaifirs plufieurs poffible police préfent preffes prefque puiffe refpect refte rent richeffes ridicule rien s'eft teffe tems teur tion vifage vifiter voifin Voltaire
Popular passages
Page 3 - ... plutôt qu'ailleurs ? Et de là naissent peut-être ce sentiment vif et léger qui distingue le Parisien, cette étourderie, cette fleur d'esprit qui lui est particulière. Ou si ce ne sont pas ces particules animées qui donnent à son cerveau ces vibrations qui enfantent la pensée, les yeux, perpétuellement frappés de ce nombre infini d'arts, de métiers, de travaux, d'occupations diverses, peuvent-ils s'empêcher de s'ouvrir de bonne heure, et de contempler dans un âge où ailleurs on...
Page 4 - L'esprit peut-il demeurer immobile et froid, tandis que, passant devant chaque boutique, il est stimulé, éveillé de sa léthargie par le cri de l'art qui modifie la nature ? Partout la science vous appelle et vous dit, voyez. Le feu, l'eau, l'air travaillent dans les ateliers des forgerons, des tanneurs, des boulangers ; le charbon, le soufre, le salpêtre font changer aux objets et de noms et de formes ; et toutes ces diverses...
Page xviii - ... c'est que la vie parisienne est peut-être, dans l'ordre de la nature, comme la vie errante des Sauvages de l'Afrique & de l'Amérique; c'est que les chasses de deux cents lieues & les ariettes de l'opéra comique sont des pratiques également simples et naturelles.
Page 13 - Montez sur les tours de Notre-Dame. La ville est ronde comme une citrouille ; le plâtre qui forme les deux tiers matériels de la ville et qui, tout à la fois blanc et noir, annonce qu'elle est bâtie de craie et qu'elle repose sur la craie.
Page 37 - Il est vrai que la douane obstrue et fatigue horriblement le commerce. Dès qu'on est sur le pavé de Paris, on voit bien que le peuple n'y fait pas les lois : aucune commodité pour les gens de pied, point de trottoirs. Le peuple semble un corps séparé des autres ordres de...
Page 230 - La fortune vint à la suite de la renommée : il enrichit la langue d'un mot nouveau : et comme c'est le peuple qui fait les langues, ce mot restera ; on dit ramponer, pour dire boire à la guinguette hors de la ville, et un peu plus qu'il ne faut. La réputation du P.
Page 20 - C'est dans les grandes villes que le Philosophe lui-même se plaît, tout en les condamnant ; parce qu'il y cache mieux qu'ailleurs sa médiocre fortune ; parce qu'il n'a pas du moins à en rougir ; parce qu'il y vit plus libre, noyé dans la foule ; parce qu'il y trouve plus d'égalité dans la confusion des rangs ; parce qu'il...
Page 128 - Dans quelques-uns de ces cafés, on tient bureau académique ; on y juge les pièces de théâtre ; on y assigne leur rang et leur valeur ; et les poètes qui vont débuter y font ordinairement plus de bruit, ainsi que ceux qui, chassés de la carrière par les sifflets, deviennent ordinairement satiriques ; car le plus impitoyable des critiques est toujours un auteur méprisé...
Page 163 - C'est Mercier décrivant en ces termes en 1781 le quartier Saint-Marcel : i( Le peuple est dans le faubourg, plus méchant, plus inflammable, plus querelleur et plus disposé à la mutinerie que dans les autres quartiers. La police craint de pousser à bout cette populace; on la ménage parce qu'elle est capable de se porter aux plus grands excès...
Page 20 - Groenland; la chaleur de mon sang rejetoit les couvertures. Je me disois dans ma pensée: là, j'e ne serois point enchaîné dans ce cercle de formalités, de chicanes, de minuties, de politique fine et versatile; libre dans mes penchans, je leur obéirois sans offenser les lois, et je serois heureux, sans nuire ni à l'avarice, ni à l'orgueil d'aucun être.