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Communications scientifiques.

M. Constant Dutoit présente la machine à liquéfier l'air, que possède le Laboratoire de physique. Elle est constituée par un compenseur Whitehead et un liquéfacteur Hampson et peut produire un litre d'air liquide par heure. Un dispositif spécial permet, avec la même machine, de liquéfier l'hydrogène.

M. Dutoit fait, en outre, toute une série d'expériences avec l'air liquide parmi lesquelles nous en citerons une, qui montre la variation du coefficient d'élasticité des métaux sous l'influence d'un abaissement de température. Elle consiste à prendre deux diapasons vibrant à l'unisson; si l'un deux est préalablement refroidi dans l'air liquide, ils font alors entendre des battements.

MM. Galli-Valerio et P. Vourloud exposent les résultats de leurs recherches sur les citernes du Jura au point de vue de l'hygiène. Ils attirent l'attention sur les dangers que les eaux de ces citernes peuvent présenter pour la santé publique et indiquent par quels procédés on pourrait éviter ces inconvénients.

M. Georges Rossinger présente à la société la Note complémentaire sur la zone des cols dans la région de la Lenk, de MM. Sarasin et Collet, où ces auteurs répondent à quelques objections faites par M. Ræssinger à un de leurs précédents travaux (voir Bull. Soc. vaud. Sc. nat., mars 1906, p. xxiv-xxv).

M. Ræssinger conteste la nouvelle conception de la région du Laubhorn, admise par MM. Sarasin et Collet1. Il leur signale les faits suivants, observés par lui en 1902:

1o Les schistes marneux intercalés entre le Nummulitique du bas des gorges de la Simme et le massif de Malm du Laubhorn alternent par place, sur le sentier qui chemine parallèlement au cours d'eau, avec des bancs de calcaire échinodermique et siliceux. Or, l'Oxfordien fossilifère ne présente nulle part dans la zone des cols un tel faciès, à la connaissance de M. Rossinger.

20 Les schistes, assez pareils aux précédents, qui sont superposés au massif calcaire du Laubhorn dans la région du Räzliberg, ont livré une Vola ef Morrisi (Pict. et Rnv.)

1 Archives des Sc. phys. et nat., Genève, décembre 1906, p. 532-543.

Le Crétacé inférieur existe donc sans aucun doute à la Lenk, dans la zone des cols, comme Quereau l'avait reconnu déjà.

M. Rossinger, appuyé toujours par ses levers de 1902, maintient son interprétation du pli du Metschorn. A l'E de Trogegg, dans le lit du torrent voisin, la bande de Trias qui passe au mamelon 2109 affleure au-dessus de grès horizontaux appartenant probablement au Flysch. A mi-distance de ce point au mamelon en question, le Trias plonge au S-W. Un peu avant d'arriver au mamelon, le Lias calcaire et siliceux qui, par l'intermédiaire du Rhétien, borde le Trias à l'W, est vertical. Enfin, au mamelon même, M. Rossinger répète et soutient énergiquement que les couches du haut de la charnière triasique en plongent à l'Est. En résumé, la bande des Trias en question forme un H synclinal vert à l’W ou au N-W et contenant dans sa concavité le Rhétien et le Lias. M. Rossinger ajoute qu'il ne connaît pas de prolongement de cette bande triasique sur le flanc E de l'arête Metschtand-Regenbolshorn.

Enfin M. Perriraz présente successivement :

1. Une mâchoire de lapin déformée dans son développement et présentant les deux incisives supérieures enroulées sur elles-mêmes, tandis que les inférieures continuant à s'accroître ont atteint une longueur de 9 cm. et commençaient à s'enrouler l'une sur l'autre.

2. Un morceau de noyer sur lequel avait poussé un champignon, très probablement du genre Agaricus.

3. Un pied de Sequoia gigantea de 5 ans, sur lequel s'était formé une excroissance pourvue de 10 zones d'accroissement environ; ce développement extraordinaire s'était fait en une année.

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Le procès-verbal de la séance précédente est lu et adopté.

M. Biermann est proclamé membre de la société.

Il est donné connaissance de la candidature de M. le pasteur Thélin, appuyée par MM. Faës et Porchet.

Communications scientifiques.

MM. L. Pelet et Grand communiquent les résultats d'une étude comparative des méthodes de dosage des nitrites. (Voir aux Mémoires). MM. E. Chuard et F. Porchet remettent à la Bibliothèque de la société, le VIe fascicule de la Statistique analytique des vins suisses (Récolte 1905).

C'est en 1900 que la Société suisse des chimistes-analystes a entrepris l'élaboration d'une statistique analytique des vins suisses, dans le but d'établir d'une façon précise les variations de composition chimique. que peuvent subir les vins de notre pays suivant les conditions météorologiques dans lesquelle la maturation du raisin s'est poursuivie. Les résultats de cette VIe année de statistique analytique ont été publiés, comme ceux des années précédentes, dans l'Annuaire agricole de la Suisse.

En se basant sur la norme admise pour l'ensemble de la Suisse (1 échantillon pour 20 hectares de vigne), le canton de Vaud devrait apporter à la statistique suisse une contribution de plus de 300 échantillons. Or, en 1900, il en a fourni 234 et, depuis lors, ce chiffre n'a jamais été atteint à nouveau. En 1905, il est tombé à 117 échantillons.

A première vue, on pourrait attribuer ce peu d'empressement d'un certain nombre de correspondants, de la première année, à un désintéressement de plus en plus grand de l'œuvre dont ils furent les collaboratsurs du début.

Il nous paraît qu'il doit y avoir autre chose, car si on examine, soit pour le canton de Vaud, soit pour la Suisse, le nombre d'échantillons fournis dans les différentes années, on constate un rapport direct entre ces chiffres successifs et la qualité du vin correspondante. Ainsi, pour la Suisse, les différents laboratoires qui collaborent à l'œuvre qui nous occupe, ont reçu:

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Donc, on envoie volontiers un échantillon de vin dans les bonnes années et on s'abstient en partie lorsque la récolte est médiocre.

C'est là un fait très regrettable. Il ne faut pas oublier, en effet, que

l'œuvre entreprise par la Société des chimistes-analystes n'a pas pour but de faire une réclame commerciale aux produits des vignobles suisses, mais bien d'établir la composition chimique des vins suisses authentiques provenant de la récolte d'une série d'années. Or, ce sont précisément les récoltes comme 1905, par exemple, qui sont les plus intéressantes et ce sont celles dans lesquelles les chimistes suisses ont le moins de matériel à disposition.

Ceci dit, revenons aux résultats de l'analyse de 1905.

Les auteurs ont déjà expliqué 1 l'influence exercée sur la récolte par les conditions météorologigues très spéciales qui ont caractérisé l'automne 1905. Après un été chaud, ayant permis une maturation assez complète du raisin, est survenue, à partir du 14 septembre, une série pluvieuse qui a fortement dilué les éléments contenus dans les grappes.

On pouvait donc prévoir dans les 1905, en premier lieu, des qualités très variables suivant la date de la vendange, et en second lieu, comme caractère général de ces vins, une teneur en alcool inférieure à celle qui aurait dù correspondre à leur faible acidité.

Ces prévisions se sont parfaitement réalisées. On trouve, en effet, dans les différentes régions du vignoble vaudois, par exemple, les moyennes suivantes pour l'alcool et l'acidité :

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Dans quelques petits vignobles suisses, ce caractère s'accentue à tel point que certains vins y présentent une composition absolument anormale.

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1 E. Chuard et E. Porchet, « Les moûts de 1905 », Chron. agric. 10 nov. 1905.

Ce sont là des vins qui présentent le plus haut intérêt pour les chimistes-analystes et qui montrent bien l'utilité qu'il y a de poursuivre l'œuvre entreprise en 1900 par la Société des chimistes-analystes.

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Le procès-verbal de la séance du 20 février est lu et adopté.

M. Henri Thélin, pasteur à Lausanne, est proclamé membre de la Société.

La parole est donnée ensuite à M. Constantin Rosset, rapporteur de la Commission de vérification des comptes de 1906.

La Commission a trouvé les livres en ordre et propose de donner décharge au caissier de sa gestion de 1906. Cette proposition est adoptée avec remerciements pour le caissier.

La Commission a inspecté aussi le local et la gestion de la Bibliothèque; elle signale du désordre dans ce domaine.

M. le Président expose qu'en effet la Bibliothèque n'a pas été l'objet de la diligence voulue de la part de l'archiviste-bibliothécaire et que le comité s'occupe de remédier à cet état de choses. Il propose de fixer pour l'avenir d'autres jours et heures d'ouverture pour libérer le samedi, jour incommode. On ouvrirait le mercredi après midi et un soir de la semaine, à choisir.

Le Comité reçoit pleins pouvoir dans cette question.

La Société accueille avec joie l'initiative du Comité pour l'impression et l'envoi aux membres d'un Résumé des communications de la précédente séance accompagnant la convocation à la suivante.

Communications scientifiques.

M. Martinet, chef de l'établissement fédéral d'essais de semences, à Lausanne, expose les résultats obtenus en 7 ans par la sélection d'une avoine très précoce, originaire d'Amérique, douée d'une grande variabi

lité.

Au début en 1900, cette avoine ne donna qu'une récolte très médio

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