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dont la distance de Villejuif à 1 Benoit, de Toul, né en cette ville, en 1580, se consacra aux recherches historiques. Nous avons de lui, I. Une Histoire de de la maison de Lorraine, 1704,

VII. PICARD (Charles-Adrien), mort au mois de mars 1779, a publié une Lettre sur quelques monumens antiques. Paris, 1758, in-8°, et le Catalogue raisonné du cabinet de Babault, 1763,

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et

Juvisi est la base mesurée. Depuis, en 1693, Lahire continua cette opération jusqu'à Dunkerque, tandis que Cassini la poussoit au midi jusqu'à Perpignan. La lon-in-8°. II. Une Histoire ecclésiasgueur de cet arc, depuis Dunker-tique de Toul, 1707, in-4°. III. Un qué jusqu'à Mont-Joui, près de Pouillé de Toul, deux vol in-8°, Barcelonne, est de 10 degrés qui fut défendu par arrêt du par7487". travailloit avec le cé- lement. Ces livres, mal écrits, lebre Cassini, son ami et son manquent quelquefois de eriémule, lorsqu'il mourut, en 1683. tique; mais ils renferment des Ses ouvrages sont, I. Théorie du choses qu'on ne trouve point ailnivellement, publiée et augmentée leurs. L'auteur mourut en 1720, par Lahire. Ce traité manquoit à 40 ans. dans la librairie depuis plus de 50 ans, lorsqu'on a publié, en 1806, à Paris, un Essai sur le Nivellement, in-8°, très-bien fait, et qui peut tenir lieu de l'ouvrage de Picard. II. Pratique des grands cadrans par le calcul. III. Fragmens de Dioptrique. IV. Experi-in-12. menta circà aquas effluentes. V. De mensuris. VI. De mensura liquidorum et áridorum. VII. La mesure de la terre. Paris, 1671, imprimerie royale, grand in-fol. dont il donna ensuite un abrégé. VIII. Voyage d'Uranienbourg ou Observations astronomiques faites en Danemarck. IX. Observations astronomiques faites en divers endroits du royaume. X. La Connoissance des temps, pour l'année 1679 et suivantes, jus-ral, propre à l'instruction de la qu'en 1683 inclusivement. Tous ces ouvrages se trouvent dans les tomes vi et vir des Mémoires de l'académie des sciences. Picard fut un des premiers qui appliquèrent le télescope au quart du cercle. Auzout, célèbre mathématicien eut le premier cette idée heureuse; mais Picard la perfectionna tellement, qu'on lui en attribue assez générale-membre aussi de l'académie de ment la gloire. Dijon, a publié des Poésies qui ne sont pas sans mérite, et un VI. PICARD (Benoît ), capu-Journal des observations du bacin, connu sous le nom de Pererometre de Lavoisier. Ce dernier

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PICARDET ( C. N. > né à Dijon, se fit ecclésiastique devint prieur de Neuilly et membre de l'académie de sa ville natale. Il réunit l'exercice de la bienfaisance à la culture des lettres, et fondà un prix de vertu pour une rosière. On lui doit, I. Les deux Abdalonyme, histoire phénicienne, Dijon, 1779, in-8°. Le sujet de ce roman mo

jeunesse, est tiré de Quinte-
Curce. II. Histoire météorologi-
que pour l'année 1785. III. Il avoit
entrepris un grand ouvrage inti-
tulé: La grande Apologétique.
C'étoit la réfutation de toutes les
hérésies, depuis l'origine du
christianisme. La mauvaise santé
de l'auteur de força d'abandonner
cette entreprise.
Son frère,

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I. PICART (Michel), né à Nuremberg, en 1574, professeur de philosophie et de poésie à Altorf, où il mourut en 1620, à 46 ans, après avoir été ami d'Isaac Casaubon, a laissé, I. Des Commentaires sur la politique et sur quelques autres ouvrages d'Aristote. II. Des Disputes. III. Des Harangues. IV. Des Essais de critique, V. Une Traduction lative d'Oppien, imprimée à Paris en 1604. Ce fut 37 ans après sa mort, que Jean Saubert, ministre à Nuremberg, publia l'ouvrage de Picart, intitulé, Liber singularis periculorum cri

ticorum.

Paris le 11 juin 1673, fils du précédent, étudia la gravure sous son père, qu'il surpassa, et l'architecture et la perspective sous Sébastien Leclerc. Son attachement à la religion protestante le fit passer en Hollande en 1710. Il s'y distingua par l'ordonnance, l'exactitude, la correction de ses dessins, par la propreté et la délicatesse des estampes, dont il orna un grand nombre de livres. Il ne fut guère occupé en Hollande que par

des libraires; mais il avoit soin de garder une quantité d'épreuves de toutes les planches qu'il gravoit. Les curieux qui vouloient en faire des collections les achetoient fortcher. Ses dessins étoient aussi à un très-haut prix. Quand ce maître s'est écarté de sa manière léchée, il a fait des choses touchées avec assez de liberté, et qui sont très piquantes. Ses compositions, en grand nombre, font honneur à son génie. Les pensées en sont belles et pleines de noblesse; peut-être sont-elles quelquefois trop recherchées et

II. PICART ( François le), docteur en Sorbonne, né à Paris en 1504, mort dans la même ville le 15 septembre 1558, à 54 ans, doyen de Saint-Germain-trop allégoriques. Il altéra l'exl'Auxerrois, et seigneur d'Artilli et de Villeron, se distingua par son zèle et par son savoir. Le P. Hilarion de Coste, minime, a écrit sa vie. On lui attribue un livre singulier et rare, intitulé: Le debat d'un jacobin et d'un cordelier, à qui aura sa religion meilleure, 1606, in-12.

pression de ses têtes à force de les couvrir de petits points, et chargea ses draperies de tailles roides, longues, unies, qui produisent un fini froid et insipide. Le talent de cet artiste sembla rétrograder en Hollande. Pour plaire aux amateurs hollandais, qui estiment avant tout un fini précieux, il altéra sa manière spirituelle, et tomba dans la froideur. Aussi les connoisseurs font-ils une distinction entre les estampes qu'il avoit publiées à Paris, et celles qu'il mit au jour, lorsqu'il fut retiré en Hollande. Quoique plusieurs de ces dernières aient du mérite, elles ne peuvent être comptées parmi les titres de Bernard Picart à la célébrité, et elles n'ont été IV. PICART (Bernard), né à utiles qu'à sa fortune. Il mourut

* III. PICART (Etienne), dit le Romain, l'un des plus habiles graveurs de son temps, reçu en 1664, membre de l'académie royale, dont il devint le doyen en 1705, quitta Paris en 1710, et alla s'établir a Amsterdam, où il mourut, le 12 novembre 1721, âgé de go ans.

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à Amsterdam, le 8 mai 1733. |
Picart a fait un grand nombre
d'estampes, qu'il nomma les Im-
postures innocentes; parce qu'il
avoit tâché d'imiter les differens
goûts pittoresques de certains
maîtres savans qui n'ont gravé
qu'à l'eau forte, tels que le Guide,
Rembrant, Carle Maratte, elc.
Son but étoit d'embarrasser quel-
ques personnes qui vouloient que
les peintres seuls pussent graver
avec esprit et liberté. En effet il
eut le plaisir de voir ses estampes
vendues comme étant des maîtres
qu'il avoit imités, et achetées par
ceux même qui se donnoient
pour connoisseurs du goût et de
la manière des peintres dans la
gravure à l'eau forte. Le recueil
de ses estampes forme un in-fol:
Amsterdam, 1734. On a encore
une collection de Pierres antiques
gravées, sur lesquelles les gra-
veurs ont mis leurs noms, dessi-
nées et gravées en cuivre par
B. Picart, avec les explications
latines, traduites par Liniers,
in-folio, Amsterdam, 1724. Il a
fait de plus beaucoup d'Epithala-
mes, sortes d'estampes en usage
dans la Hollande. On admire
aussi les estampes dont il a enri-
chi le grand ouvrage des Cérémo-poque de sa mort.
nies religieuses de tous les peu-
ples du monde publiées par
J. - F. Bernard, à Amsterdam,
1723 et années suivantes, 9 vol.
in-folio. Il en a été publié une
nouvelle édition, corrigée et con-
sidérablement augmentée, à Pa-
ris 1808, 1809 et 1810, 13 vol.
in-fol., , y compris les 2 vol. de
superstitions. (V. Bernard J.-F.,
no XXX). On a enfin de Picart les
figures du Temple des Muses,
Amsterdam, 1733, in-folio. (V.
STOSCH.)

Sainte-Croix d'Etampes, né á
Saint-Côme, diocèse de Rhodez,
en 1698, et mort à Etampes en
1773. On a de lui divers ouvrages
de piété, qui forment chacun un
vol. in-12. I. L'Histoire des voya-
ges de Jésus-Christ. II. Les Voya-
ges de saint Paul. III. L'Histoire
de la Passion. IV. Le Livre des
affligés pénitens. V. Pratiques
sur le Dogme et la Morale.
VI. Livre de piété ou Recueil de
Prières, etc., etc.

V. PICART, Voyez PICARD.

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IV. PICART DE SAINT-ADON (François), doyen dignitaire de

* PICCHENA (Curzio), né d'une noble et ancienne famille de S. Gimignano, dans le territoire de la Toscane, vers le milieu du 16 siècle, fut employé par plusieurs princes d'Italie dans des négociations importantes ; mais bientôt il se dégoûta du séjour des cours, et se retira à Florence, où malgré sa répugnance, il fut fait secrétaire d'état et sénateur, en 1621. On a de lui un ouvrage judicieux et plein d'érudition, sur Tacite, qui eut plusieurs éditions, mais dont la meilleure est celle publiée à Francfort, en 1607. On ignore l'é

+I. PICCINI (Nicolas), célèbre musicien, né à Bari, dans le royaume de Naples en 1728, d'un père qui cultivoit la musique, et qui ne vouloit pas l'apprendre à son fils, monira, dès sa plus tendre enfance, un goût tellement décidé pour cet art, qu'il ne pouvoit voir un clavecin sans tressaillir. Le jeune Piccini étudioit pour entrer dans l'état ecclésiastique, lorsque son père le conduisit un jour chez l'évêque de Bari. Se croyant seul, il s'amusa sur le clavecin du prélat. Celui-ci l'entendit de l'appartement voisin, et

écrit est inséré dans les Mémoires | de l'académie de Dijon, pour l'année 1785. Les deux frères sont morts dans leur patrie pendant la

révolution.

I. PICART (Michel), né à Nuremberg, en 1574, professeur de philosophie et de poésie à Altorf, où il mourut en 1620, à 46 ans, après avoir été ami d'Isaac Casaubon, a laissé, I. Des Commentaires sur la politique et sur quelques autres ouvrages d'Aristote. II. Des Disputes. III. Des Harangues. IV. Des Essais de critique, V. Une Traduction latine d'Oppien, imprimée à Paris en 1604. Ce fut 37 ans après sa mort, que Jean Saubert, ministre à Nuremberg, publia l'ouvrage de Picart, intitulé, Liber singularis periculorum cri

Paris le 11 juin 1673, fils du précédent, étudia la gravure sous son père, qu'il surpassa, et l'architecture et la perspective

sous Sébastien Leclerc. Son attachement à la religion protestante le fit passer en Hollande en 1710. Il s'y distingua par l'ordonnance, l'exactitude, la correction de ses dessins, par la propreté et la délicatesse des estampes, dont il orna un grand nombre de livres. Il ne fut guère occupé en Hollande que par des libraires; mais il avoit soin de garder une quantité d'épreuves de toutes les planches qu'il gravoit. Les curieux qui vouloient en faire des collections les achetoient fort cher. Ses dessins étoient aussi à un très-haut prix. Quand ce maître s'est écarté de sa manière léchée, il a fait des choses touchées avec assez de liberté, et qui sont très piquantes. Ses compositions, en grand nombre, II. PICART ( François le), font honneur à son génie. Les docteur en Sorbonne, né à Paris pensées en sont belles et pleines en 1504 mort dans la même de noblesse; peut-être sont-elles ville le 15 septembre 1558, à 54 quelquefois trop recherchées et ans, doyen de Saint-Germain-trop allégoriques. Il altéra l'exl'Auxerrois, et seigneur d'Artilli pression de ses têtes à force de les et de Villeron, se distingua par couvrir de petits points, et charson zèle et par son savoir. Legea ses draperies de tailles roiP. Hilarion de Coste, minime, a écrit sa vie. On lui attribue un livre singulier et rare, intitulé: Le debat d'un jacobin et d'un cordélier, à qui aura sa religion meilleure, 1606, in-12.

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des, longues, unies, qui produisent un fini froid et insipide. Le talent de cet artiste sembla rétrograder en Hollande. Pour plaire aux amateurs hollandais, qui estiment avant tout un fini précieux, il altéra sa manière spirituelle, et tomba daus la froideur. Aussi les connoisseurs font-ils une distinction entre les estampes qu'il avoit publiées à Paris, et celles qu'il mit au jour, lorsqu'il fut retiré en Hollande. Quoique plusieurs de ces dernières aient du mérite, elles ne peuvent être comptées parmi les titres de Bernard Picart à la célébrité, et elles n'ont été IV. PICART ( Bernard), né à utiles qu'à sa fortune. Il mourut

* III. PICART (Etienne), dit le Romain, l'un des plus habiles graveurs de son temps, reçu en 1664, membre de l'académie royale, dont il devint le doyen en 1705, quitta Paris en 1710, et alla s'établir à Amsterdam, où il mourut, le 12 novembre 1721, âgé de go ans.

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Sainte-Croix d'Etampes, né á Saint-Côme, diocèse de Rhodez > en 1698, et mort à Etampes en 1773. On a de lui divers ouvrages de piété, qui forment chacun un vol. in-12. I. L'Histoire des voyages de Jésus-Christ. II. Les Voyages de saint Paul. III. L'Histoire de la Passion. IV. Le Livre des affligés pénitens. V. Pratiques sur le Dogme et la Morale. | VI. Livre de piété ou Recueil de Prières, etc., etc.

V. PICART, Voyez PICARD.

* PICCHENA (Curzio), né d'une noble et ancienne famille de S. Gimignano, dans le territoire de la Toscane, vcrs le milieu du 16 siècle, fut employé par plusieurs princes d'Italie dans des négociations importantes ; mais bientôt il se dégoûta du

à Amsterdam, le 8 mai 1733. | Picart a fait un grand nombre d'estampes, qu'il nomma les Impostures innocentes; parce qu'il avoit tâché d'imiter les differens goûts pittoresques de certains maîtres savans qui n'ont gravé qu'à l'eau forte, tels que le Guide, Rembrant Carle Maratte, etc. Son but étoit d'embarrasser quelques personnes qui vouloient que les peintres seuls pussent graver avec esprit et liberté. En effet il| eut le plaisir de voir ses estampes vendues comme étant des maîtres qu'il avoit imités, et achetées par ceux même qui se donnoient pour connoisseurs du goût et de la manière des peintres dans la gravure à l'eau forte. Le recueil de ses estampes forme un in-fol: Amsterdam, 1734. On a encore une collection de Pierres antiques gravées, sur lesquelles les graveurs ont mis leurs noms, dessi-séjour des cours, et se retira à nées et gravées en cuivre par Florence, où malgré sa répuB. Picart, avec les explications gnance, il fut fait secrétaire d'état latines, traduites par Liniers et sénateur, en 1621. On a de lui in-folio, Amsterdam, 1724. Il a un ouvrage judicieux et plein fait de plus beaucoup d'Epithala-d'érudition, sur Tacite, qui eut mes, sortes d'estampes en usage plusieurs éditions, mais dont la dans la Hollande. On admire meilleure est celle publiée à Francaussi les estampes dont il a enri- fort, en 1607. On ignore l'échi le grand ouvrage des Cérémo-poque de sa mort. nies religieuses de tous les peuples du monde publiées par J.-F. Bernard, à Amsterdam, 1723 et années suivantes, 9 vol. in-folio. Il en a été publié une nouvelle édition, corrigée et considérablement augmentée, à Paris 1808, 1809 et 1810, 13 vol. in-fol., y compris les 2 vol. de superstitions. (V. Bernard J.-F., no XXX). On a enfin de Picart les figures du Temple des Muses, Amsterdam, 1733, in-folio. (V. STOSCH.)

IV. PICART DE SAINT - ADON (François), doyen dignitaire de

+I. PICCINI (Nicolas), célèbre musicien, né à Bari, dans le royaume de Naples en 1728, d'un père qui cultivoit la musique, et qui ne vouloit pas l'apprendre à son fils, montra, dès sa plus tendre enfance, un goût tellement décidé pour cet art, qu'il ne pouvoit voir un clavecin sans tressaillir. Le jeune Piccini étudioit pour entrer dans l'état ecclésiastique, lorsque son père le conduisit un jour chez l'évêque de Bari. Se croyant seul, il s'amusa sur le clavecin du prélat. Celui-ci l'entendit de l'appartement voisin, et

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