Page images
PDF
EPUB

DEUX CARTES-ADRESSES

Nous devons à l'obligeance de M. Paul Flobert, secrétaire général de la Société « Le Vieux Papier » et de notre collègue M. V. Dujardin, qui a bien voulu demander les autorisations nécessaires, le prêt de deux clichés reproduisant les cartes-adresses ci-dessous, qui intéressent le VI arrondissement. Nous remercions l'un et l'autre et ne pouvons mieux faire que de joindre à ces reproductions l'extrait de l'étude de M. F. Gosselin, qui les accompagnait.

Ch. S.

Avec le peintre Sevin, nous arrivons à un genre un peu différent, la carte-adresse. Celle-ci ne manque pas d'originalité. En premier lieu, tous les détails de cette carte sont marqués de la plus insigne flatterie pour Louis XIV: portrait du roi soutenu par deux renommées et surmonté du soleil et de la devise fameuse; sur le socle, il n'y a pas moins de cinq couronnes et trois écus royaux, et au milieu le grand dauphin dont le buste est surmonté d'une devise: Solis Opus. L'inscription de la tablette est une vulgaire réclame bien indigne d'un artiste et qui sent trop le commerçant.

L'exécution de cette carte est très remarquable et c'est une véritable estampe. Elle est du graveur Ertinger.

L'étiquette de Remoissenet, aux armes d'Orléans et de Bourbon-Penthièvre est la plus belle que nous connaissions pour les cartes de géographie. C'est une jolie imitation de Louis XVI rappelant plutôt les étiquettes d'encadreurs. Nous croyons inutile de signaler qu'elle est de la Restauration. L'auteur en est inconnu...

F. GOSSELIN.

[graphic][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][merged small][subsumed]
[graphic][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][ocr errors][merged small]

NOTULES

LE COMBAT DU CENTAURE.

Le dimanche 17 janvier 1909, à deux heures de l'aprèsmidi, le groupe le Combat du Centaure, dû à G. Crauk et placé dans la cour du VIe arrondissement, a été remis officiellement à la ville de Paris (1).

M. Charles Tantet, vice-président du Conseil municipal, représentait le Conseil à cette cérémonie.

M. le Préfet de la Seine s'était fait représenter par M. Armand Bernard, secrétaire général de la Préfecture de la Seine; M. le Préfet de police, par M. Yves Durand, directeur de son cabinet.

Étaient également présents: Mme Crauk; MM. Alpy, Deville, Duval-Arnould, conseillers municipaux; M. Charles Benoist, député du VI arrondissement; M. Herbet, maire; M. Baugé, adjoint au maire; MM. les administrateurs du bureau de bienfaisance; les membres de la délégation cantonale, de la Société historique du VI arrondissement, du comité de la Caisse des écoles, de la Commission d'hygiène, etc.

Notre président, M. Félix Herbet, à qui, en sa qualité de maire, incombait la charge de remettre à la Ville de Paris, au nom de Mme Crauk, le Combat du Centaure, a prononcé un remarquable discours. Il a résumé la vie toute de travail de Gustave Crauk et rappelé en ces termes la genèse du don fait à la Ville de Paris et au VI arrondissement par la veuve du grand statuaire.

(1) Le compte rendu in extenso de la cérémonie a été inséré dans le Bulletin municipal officiel du dimanche 24 janvier 1909.

[ocr errors]

Quelque temps avant le jour où l'atelier de Gustave Crauk, conservé pieusement par sa veuve depuis près de trois années, allait être démoli, transformé, la Société historique du VI arrondissement, sur l'initiative d'un de ses membres, Mme Simon-Baudette, y fit une visite collective, une sorte de pèlerinage. Nous avons admiré, à l'endroit même où ils furent conçus et exécutés, les derniers travaux du maître : le Centaure, les Trois Grâces, la Figure du Christ, les maquettes des monuments funéraires, les bustes amis, les médaillons intimes, et notre admiration se voilait de la mélancolie qu'inspiraient la vue d'un atelier où le travail a cessé, et la pensée que ces lieux mêmes allaient disparaître et se modifier... M. Gauquié, l'ami, le compatriote, l'émule du maître, l'auteur du mausolée de Valenciennes, présent à cette visite, nous disait les préoccupations de Mme Crauk qui s'était constituée la gardienne de la gloire de son mari et cherchait à procurer à ses œuvres la publicité qui seule pouvait l'assurer. Le groupe des Trois Grâces était destiné au musée de la ville de Paris. Le Louvre ne pouvait encore recevoir le Combat du Centaure que Mme Crauk voulait lui réserver. N'était-il pas possible de trouver quelque part, à la mairie, un emplacement où le public pourrait enfin connaître cette œuvre, qui n'avait apparu que pendant quelques instants, à l'exposition ouverte après le décès du maître, à l'école des Beauxarts?

« C'est de cette conversation qu'est né le projet aujourd'hui réalisé. Vivement appuyé par M. Gauquié, il a été agréé par Me Crauk, qui m'a pris pour mandataire - mandataire in rem suam, dirait-on en droit romain et m'a chargé auprès de M. le préfet et du conseil municipal de cette négociation facile, puisque Mme Crauk prenait tous les frais à son compte. >>

M. Charles Tantet, au nom du Conseil municipal, prit ensuite la parole pour remercier Mme Crauk et lui remettre la médaille des donateurs de la ville de Paris.

Enfin, M. Armand Bernard, comme secrétaire général de la préfecture de la Seine, prononça un excellent discours dans. lequel il reconnut en M. Félix Herbet un citoyen sachant

« PreviousContinue »