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démie des Belles-Lettres, et sous la présidence du maire du Xe arrondissement délégué par le préfet de la Seine.

Une autre note, lue par M. Henry Nocq, concerne une demande faite par le Préfet de la Seine au ministre de l'Intérieur pour transporter «< plusieurs figures de saints restées sans emploi au dépôt des Petits-Augustins » dans les églises du département; deux d'entre elles notamment étaient destinées à Saint-Maur-les-Fossés.

Prochain ordre du jour :

M. Ch. Saunier: Le graveur Charles Méryon.

M. V. Dujardin Les enterrements des membres huguenots de l'ancienne Académie royale de peinture et de sculpture (1653-1712).

La séance est levée à dix heures et demie.

Vendredi, 24 mai, 9 heures du soir.

Membres présents: MM. Léo Mouton, Dujardin, Laschett, Nocq, Saunier, Schurr, Semichon, Sudre et Vuaflart. M. Dujardin présente une brochure de M. Lucien Raulet, offerte à la Société par l'auteur et intitulée: Les billets d'enterrement d'artistes huguenots de l'ancienne Académie royale de peinture et de sculpture; la lecture de certains passages de cette brochure amène un échange d'observations sur l'emplacement de l'ancien cimetière protestant qui était situé rue des Saints-Pères, à l'angle actuel du boulevard Saint-Germain. M. Schurr demande s'il n'y avait pas antérieurement un cimetière des pestiférés à cette même place.

M. Raulet faisant remarquer dans sa brochure que les enterrements protestants avaient lieu pour la plupart à des heures tardives, M. Léo Mouton observe que les enterrements catholiques avaient aussi lieu parfois le soir; il cite, pour le xvIIe siècle, le cas de la duchesse de Grammont, veuve de l'ambassadeur, dont l'enterrement eut lieu à Saint-Sulpice à 6 heures du soir; le corps fut ensuite transporté à SaintRoch où il fut inhumé.

Une discussion s'engage sur l'emplacement de l'ancien

cimetière Saint-Sulpice, dont l'entrée était située sur le côté de l'église. M. Laschett rappelle que, lorsqu'on fit les fondations des maisons voisines, on enleva de nombreux cercueils et on trouva à une certaine profondeur au-dessous des tombes un souterrain, partant de l'église et aboutissant hors Paris. M. Vuaflart donne des renseignements sur la « Commission de reconstitution des actes de l'état civil de Paris, brûlés en 1871 », qui a fonctionné sous la présidence de M. Léopold Delisle.

A propos d'un livre récent de M. A. Girodie (1), M. Schurr fait une communication sur Clément Faller, peintre alsacien, qui habitait, en 1843, passage du Dragon, 3, en 1847, rue du Montparnasse, 1 bis, et qui fut élève de Paul Delaroche, puis de Delacroix. M. Schurr expose, d'après les lettres de Faller, les brimades que celui-ci eut à subir dans l'atelier du premier de ces peintres. Républicain, Faller acclama la Révolution de 1848. En 1851 il partit aux États-Unis, et fit, à Saint-Louis, la connaissance d'une demoiselle Longuemare, française dont le père, sollicité par sa fille de l'autoriser à épouser Faller, lui délivra une autorisation écrite valable cinq jours », dont M. Schurr donne lecture. Le peintre revint alors en France, s'établit d'abord en Alsace, puis à Orsay, enfin à Paris, où il se suicida en 1901.

M. Schurr fait don à la bibliothèque de la Société d'une copie, faite par le même, des armoiries de la famille de Morstyn, domiciliée 23, quai Malaquais, dont il a été question au cours de sa communication sur Jean Casimir, abbé de SaintGermain des Prés.

M. Laschett raconte, d'après la Semaine de Paris, de mai 1907, que Marat, poursuivi par la police, en novembre 1789, se réfugia dans les carrières de plâtre de Montmartre, et y dépista la police pendant quinze jours. Mais, le 12 décembre 1789, il y fut arrêté. M. Laschett rappelle à ce propos que les souterrains de Montmartre avaient servi de lieu de réunion aux premiers chrétiens, et qu'Ignace de Loyola y recueillit et

(1) Clément Faller, par André Girodie, un vol. in-12 avec reproductions (Strasbourg et Paris, H. Floury éd., - 1907).

Sté que DU VI". 1907.

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y réunit ses disciples avant de fonder la Compagnie de Jésus. L'ordre du jour de la prochaine séance, renvoyée au 25 octobre, est fixé comme suit :

M. Charles Saunier: Le graveur Charles Méryon.

La séance est levée à dix heures et quart.

CONSEIL D'ADMINISTRATION

Vendredi, 22 février, 9 heures du soir.

Président M. Félix Herbet; vice-président M. A. Bruel; secrétaire général : M. Charles Saunier.

Membres présents: MM. Caussinus, Dorez, Hoffbauer, Marais, Mouton, Nocq, Soudée, Sudre, Théo de Bellefonds, et Vaillant, membres du conseil; M. Fromageot, président du Comité B.

Excusés: MM. de la Guibourgère, Thureau, Hustin, A. de Haye, Rouvey re et Demombynes.

Après avoir adressé un dernier souvenir aux membres décédés durant l'année écoulée, M. le Président donne la liste des nouveaux membres adhérents. Ils sont admis.

Il énumère aussi les dons faits à la Société. Enfin il rappelle avec quels soins, M. Léo Mouton, nommé bibliothécaire-archiviste, l'an passé, a classé les livres et documents appartenant à la Société et établi un double jeu de fiche, par ordre alphabétique et ordre méthodique.

Des remerciements unanimes sont adressés à M. Mouton. M. Vaillant, trésorier, donne ensuite communication de la situation financière arrêtée au 9 février.

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Frais de bureau, timbres, gratifications, etc.
Impression de bulletins, clichés...

Dépenses. Achat de livres, travaux divers, publicité..
Frais de recouvrement de cotisations, port

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Le conseil alloue une gratification de 150 francs à M. Leseur, appariteur, chargé des travaux d'ordre de la Société.

Sur la proposition de MM. Fromageot et Mouton, qui se font les interprètes d'un vou émis par les divers Comités, M. Lucien Lazard, archiviste aux archives du département, est nommé membre correspondant. Le Conseil entend ainsi le remercier de l'aide qu'il a donnée en maintes circonstances aux membres de la société qui ont été consulter les archives dont il a la garde.

Le Conseil fixe au samedi, 23 mars prochain, l'Assemblée générale. Une causerie sera demandée à M. Enlart.

M. le Secrétaire énumère les titres des principales communications qui ont été faites aux séances des comités durant l'année 1906. Le Conseil retient, pour être publiées, les communications de M. Fromageot, sur les Orgues de Saint-Germain-des-Prés, de M. Vuaflart, sur Pahin de la Blancherie, la Gravure en couleur, les Porcelainiers dans le VI arrondissement; de M. Schurr, sur Stanislas, roi de Pologne, abbé de Saint-Germain-des-Prés; de M. Mouton sur la famille Fontaine de Biré; de M. Raflin sur le Séminaire de SaintSulpice.

La séance est levée à neuf heures.

ASSEMBLÉE GÉNÉRALE

Samedi, 23 mars, 9 heures du soir.

La séance est ouverte par M. Félix Herbet, président, assisté de M. Charles Saunier, secrétaire général.

M. le Président rappelle que la Société a maintenant dix années d'existence et constate que ses travaux sont appréciés du monde savant. Nombre de notabilités sont venues grossir le nombre de ses membres.

Il présente ensuite M. Enlart, conservateur du Musée de sculpture comparée, et constate que partout où a passé le conférencier, c'est-à-dire à l'École des Chartes, à l'École du Louvre, à l'École d'Architecture, son érudition a été appréciée. Il rappelle aussi qu'il est l'auteur d'un Manuel d'archéologie du moyen âge, universellement estimé.

M. Enlart, dans une causerie aussi agréable qu'érudite, rappelle l'origine du Musée des Monuments français. Il signale au début de la Révolution les efforts de Doyen pour sauver l'orfèvrerie des églises, efforts continués par son élève Lenoir qui, d'abord attaché au dépôt de la rue de Nesles, au Roule, devait avoir la gloire de fonder le célèbre Musée qui fait l'objet de la présente causerie. M. Enlart déplore la dispersion des trésors accumulés au Musée des Monuments français et signale la situation de certains débris précieux abandonnés aux entrepreneurs dans les cours et les jardins de l'École des Beaux-Arts. La partie de sa conférence consacrée à la reconstitution à Saint-Denis des tombeaux royaux, sous la Restauration, obtient le plus vif succès.

Il termine en rappelant comment a été formé le Musée de sculpture comparée du Trocadéro, et insiste sur sa double utilité artistique et historique.

M. le Président donne ensuite la parole à M. le Secrétaire général, qui résume les travaux de la Société pendant l'année écoulée et fait connaître, en l'absence de M. Vaillant, trésorier, la situation financière, arrêtée au 9 février précédent.

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