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Payée le 29 may 1736 à Mr de la Fitte chirurgien, pour toutes les saignés, visittes qu'il a fait depuis le 1er may 1735 iusqu'à ce iour 43 livres, suivant son mémoire. »

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Le 24 janvier 1758. « Les prémontrés paient pour le rachat des taxes, pour les boues et l'entretien des lanternes des maisons, édifices, boutiques, jardins et emplacements de la ville et faubourg de Paris, suivant les ordonnances rendues en 1744, la somme de 6 livres 16 sols. » (Chapitre de la rue Hautefeuille, article 18 du rôle.)

Le 1er mai 1783, les Prémontrés prennent à bail une maison sise au grand Montrouge.

Extrait :

<«< M. Jacques Étienne Vincent de Martonne, diacre du diocèse de Rouen, Seigneur de Vergot et autres lieux, demeurant au grand Mont-Rouge près Paris, étant ce jour à Paris, etc. Fait bail et donne à loyer pour trois années qui commenceront le 1er mai 1783 et pendant le dit temps pour le collège par M" Antoine Daniel de la Croix docteur en théologie prieur du collège y demeurant au présent et acceptant pour led collège, une maison seize au grand Montrouge Grande rue dud bien occupée actuellement par mond s. abbé de Mortonne.

« Le présent bail moyennant 850 livres de loyer pour et par chacun des dits trois années, etc. »>

Le 27 octobre 1789. Les religieux Prémontrés changent de pied à terre, mais ils restent habitants de Montrouge. Extraits du nouveau bail :

<< Mlle Larticle et dame Veuve Rathoire conjointement propriétaires d'une maison, cour et jardin et dépendances sis au grand Montrouge et qu'ils ont donné à loyer aux dits sieurs religieux par bail, cy après datté, à M" les religieux du collège de Prémontré à Paris, rue Haute-feuille, Mr Antoine Daniel de la Croix docteur en théologie de la faculté de Paris et prieur du dit collège y demeurant et qui fait élection de domicile en sa demeure à Paris. Paris huissier à verge au Chatelet de Paris seize rue de la Harpe en face de celle du foin, etc. Que les six premières années a loyer passé entre les parties le 1er may 1784 seront échus et revolus fin fixe du mois d'avril prochain 1790. Ils rendront les clefs et les lieux en bon état de réparations locatives et justifiront a tout et a quoy ils sont tenus et se sont obligés par le dit bail a ce que les dits sieurs et De Larticle et de Vve Rathoire, etc. »

On voit, par ces différentes locations, que les religieux. Prémontrés ont été fort longtemps habitants de Montrouge.

Vers 1831 ou 1832, mon père recevait souvent la visite à son atelier de l'avenue d'Orléans (atelier pied à terre en commun avec le grand graveur J. F. Mariage) de J. B. Lecuy, général de l'ordre des Prémontrés, homme de valeur, littérateur fécond, né à Yvois-Carignan (Ardennes), en 1740, mort en 1834. Ce religieux habitait toujours la région au moment où il visitait mon père et son maître, Jean-François Mariage (1).

(1) Le père Lécuy aimait à s'entretenir de questions d'art, il était l'ami intime de Larcher et de Lecomte graveur au point (ce dernier ha

Dans nos fouilles en bordure de la rue de l'École de Médecine, dont nous parlerons bientôt, nous rencontrâmes des squelettes en fort bon état de conservation. Ce champ de sépulture minuscule a été attribué à tort à l'époque galloromaine; le manque de mobilier funéraire, les restes de cercueils en bois de chêne ou de chataigniers et des lambeaux d'étoffe, affirment que ces sépultures étaient relativement modernes et appartenaient à l'église ou chapelle de Prémontré (1) (du xvi au XVIIIe siècle). Un de ces squelettes offrait les restes d'un suaire appliqué sur les fémurs, et les humérus par le poids des terres, et qui semblait collé sur les ossements; ces lambeaux de toile étaient de couleur brune, s'effilochaient et n'offraient pas la moindre consistance.

Une tête placée au plus près, du côté de la rue Hautefeuille, était encore enveloppée en partie d'une étoffe de laine offrant un ton vert foncé; ces restes mortels furent inhumés par notre fidèle compagnon de fouilles M. Pierre Robin.

Auprès de ces squelettes bien conservés en général, nous

bitait rue de la Harpe, voisine des Prémontrés) maîtres de mon père. Le plus grand plaisir de ce religieux était de passer ses soirées d'hiver chez Mariage, qui sous le règne de Louis XVIII habitait sa propriété de la rue de l'Arbalète no 5 (Ve arrond). Larcher habitait quai des Grands-Augustins, près du marché de la Vallée, où souvent les quatre amis se réunissaient, s'entretenant d'arts et des événements politiques qui se succédèrent si rapidement de 1820 à 1834, année de la mort du père Lécuy.

(1) En 1836, le café dit de la Rotonde fut installé dans le choeur de la chapelle par un sieur Meyer. En 1848, le café devint un corps de garde, qui patrouillait la nuit dans les petites rues du voisinage veillant à la sécurité publique.

ne rencontrâmes que des fragments de cercueils en bois, pas un seul sarcophage en pierre ou en plâtre.

La chapelle ou église de Prémontré était situé à huit ou dix mètres de l'angle formé par la rue Hautefeuille et de l'École de Médecine. On voyait au milieu de son portail l'inscription suivante :

ECCLESIA CANONICORVM REGVLARIVM

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nord de la chapelle, enveloppé par les bâtiments du collège et de l'église; cette dernière, dit-on, possédait une relique de saint Gilbert, mort en 1 162. Ajoutons que ces diverses propriétés des Prémontrés, ressortissaient à la censive de l'abbaye de Saint-Germain-des-Prés.

Au xvII° siècle, ces religieux qui étaient très coquets, très soignés, très mondains, revêtaient quatre costumes différents suivant l'heure de la journée ou l'emploi du temps.

Costume pour la promenade en ville, pour les visites: chapeau de feutre, de basse forme, et à bords larges; che

veux longs sur le col, touchant les épaules, figure rasée, col blanc, droit montant, soutane de drap, manteau très long avec collet (fig. 2).

Ces vêtements étaient noirs. L'habit ordinaire dans la

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maison était blanc, il se composait du bonnet carré, surmonté d'une bouffette, d'un camail qui couvrait la tête, les épaules, et allait jusqu'à la ceinture en couvrant le dos, sorte de collet ou petit manteau analogue à celui que portent les dames, puis une soutane à manches très larges (fig. 3). Le costume des chanoines réguliers Prémontrés en habit de choeur d'été) se composait du bonnet carré

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