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Prochain ordre du jour :

M. Motet Les assemblées du clergé aux Grands-Augustins. M. Sudre: Anecdotes sur Saint-Sulpice, Saint-Germain-desPrés, Saint-André des Arts, au xvio siècle.

La séance est levée à 10 heures.

Vendredi, 14 juin, 9 heures du soir.

Membres présents: MM. Letourneau, Le Cholleux, Advielle, Dureau, Herbet, Lauras, Marin, Raflin, Saunier et Sudre.

M. Sudre lit quelques extraits des Mémoires de Bachaumont intéressant l'église Saint-Sulpice: description de la Chapelle de la Vierge; critique de la réparation, par Callet, du plafond de Lemoine; réception des orgues du facteur Clicquot, etc...

M. le Président rappelle qu'avant la statue de Pigalle il y avait une grande vierge en argent dont la gravure a conservé le souvenir. Il vient d'en acquérir le cuivre.

M. Advielle donne la biographie du père Pingré, bibliothécaire des Genovéfains et analyse ses Annales Célestes, ouvrage astronomique dont il possède le seul exemplaire connu de la partie imprimée (264 pages). C'est cet exemplaire complété par les manuscrits conservés à l'Observatoire qui a servi à la réimpression récente décidée par l'Académie des sciences.

M. Advielle annonce ensuite qu'il a trouvé dans la succession de M. Decroix, ancien vétérinaire principal, trois manuscrits, dont l'un est une histoire de la caserne de la Cité pendant la Commune.

M. Dureau loue M. Decroix comme savant et rappelle que c'est à lui que l'on doit l'introduction, dans l'alimentation, de la viande de cheval.

Prochain ordre du jour :

M. Motet Les Assemblées du Clergé aux Grands-Augustins.

M. Advielle Nivers, organiste de Saint-Sulpice, en 1640. La séance est levée à 9 heures 55.

COMITÉ C. INSTITUTIONS (collèges, hôpitaux, marchés),

THEATRES.

Président: M. ALEXANDRE de Haye.

Vice-Président : M. GILLET.

Secrétaire: M. Bonnet.

Vendredi, 18 janvier, 9 heures du soir.

Membres présents: MM. A. de Haye, Gillet, Bonnet, Advielle, Fromageot, Herbet, Laschett, Lauras, Letoula, Rouveyre Saunier et Sudre.

M. Advielle, reprenant la question traitée en avril 1900 sur les Académies d'armes de l'arrondissement, complète, par des indications tirées surtout d'un livre de M. H. Daressy, l'historique qu'a fourni à nos bulletins notre regretté collègue M. Folly.

Au nom de M. Daressy, il offre à la société le beau livre que ce dernier a publié en 1888 sous ce titre : Archives des Maîtres d'armes de Paris, et où se trouve figurée la salle d'armes de Mohet, rue de Seine, d'après la gravure de Cochin.

Sur la proposition du président, des remerciements seront adressés à M. Daressy pour le don qu'il vient de faire.

M. Fromageot communique les notes prises par lui de divers côtés sur les principaux incidents de la foire Saint-Germain. depuis l'époque de sa réouverture en 1595.

Il fait connaître notamment qu'en 1601 Jean Poquelin, grand-père de Molière, y était propriétaire d'une loge qu'il vendit à un sieur Bourdonne qui la revendit lui-même en 1608 à un sieur Pierre Racine.

En 1605, des batailles sanglantes eurent lieu à la Foire entre pages, écoliers, soldats et laquais.

En 1649, une violente satire, dirigée contre Mazarin qui avait interdit la Foire, donne la description des curiosités qu'on y voyait.

En 1653, le Bureau d'adresse discuta gravement sur le cas

d'un buveur d'eau de la Foire qui excitait l'admiration publique.

En 1662, un sieur Raisin obtint un grand succès avec une prétendue épinette obéissante.

De 1668 à 1690, les troupes des frères Alard, de la veuve Maurice, de Bertrand et autres attirèrent la foule par la représentation de pièces comiques et d'amusantes parodies. Mais la Comédie française se plaignit de cette concurrence et une série d'arrêts du Parlement défendirent aux forains de faire entendre des dialogues, puis des monologues, puis même des couplets chantés. Bertrand et autres eurent alors recours aux pièces avec écriteaux où les spectateurs chantaient eux-mêmes les rôles des acteurs en scène.

En 1707, le danseur Nivellon produisit à la foire Saint-Germain une troupe de sauteurs et danseurs de corde. M. Fromageot présente à la société une affiche de ce Nivellon qui, d'après les indications d'un ouvrage de M. Herbet, devait être le descendant d'artistes de Fontainebleau.

En 1715, le sieur de Saint-Edme et la dame de Baume ayant obtenu de l'Académie royale de musique l'autorisation de faire jouer des pièces chantées, fondèrent le théâtre appelé l'Opéracomique. L'auteur italien Belloni engagé par Saint-Edme en 1715 contribua, dans les rôles de Pierrot, au succès de ce nouveau théâtre.

M. Fromageot promet de continuer cette revue historique de la foire de Saint-Germain dans la prochaine séance.

Prochain ordre du jour :

M. Fromageot

Saint-Germain.

Suite de sa communication sur la foire.

M. Advielie Recherches sur la famille du fondateur de Bobino.

La séance est levée à 11 heures.

Vendredi, 15 février, 9 heures du soir.

Membres présents: MM. A. de Haye, Bonnet, Fromageot, Herbet, Laschett, Lauras, Marin, Monval, Sudre et de Vaulabelle.

M. Fromageot expose la deuxième partie de son étude sur la foire Saint-Germain. Il fait connaître en détail les circonstances dans lesquelles le sieur Saint-Edme et la dame de Baume ouvrirent, en 1715, à la foire, deux nouveaux théâtres appelés chacun Opéra-comique.

Il donne l'analyse de la première pièce jouée sur le théâtre de Saint-Edme, intitulée Télémaque.

En 1721, divers incidents du quartier donnèrent lieu à des scènes amusantes sur les théâtres de marionnettes de la foire. En 1722, une pièce de Piron appelée Arlequin Deucalion et une parodie faite par Fuselier, Lesage et Dorneval sous le titre de Pierrot Romulus, eurent un grand succès.

En 1723, un opéra-comique appelé l'Endriague dont les paroles étaient de Piron et une partie de la musique composée par Rameau, obtint un succès extraordinaire.

En 1726, les principaux théâtres de la foire Saint-Germain se trouvèrent supprimés par suite de la construction d'un marché permanent, sur la place qu'ils occupaient. L'OpéraComique alla s'installer rue de Bussy, dans le local du jeu de paume de l'Étoile, au no 12 actuel. Plus tard, il se réinstalla rue des Quatre-Vents.

M. Fromageot donne la nomenclature et l'analyse succincte des pièces représentées jusqu'en 1735.

Prochain ordre du jour :

M. Fromageot : la Foire Saint-Germain (suite);

M. Monval: Communication sur le même sujet;

M. Advielle : Recherches sur la famille du fondateur de Bobino.

M. de Vaulabelle: Notes sur marionnettes et théâtres.

La séance est levée à 10 heures et demie.

Vendredi, 15 mars, 9 heures du soir.

Membres présents: MM. Sudre, Bonnet, Dureau, Laschett, Lauras, Marin, Rouveyre et de Vaulabelle.

En l'absence de M. de Haye et Gillet, excusés, M. Sudre est prié de présider la séance.

M. Fromageot donne connaissance de la troisième partie de ses notes sur la Foire Saint-Germain, depuis 1735.

Il commence par un historique sommaire des Nicolet dont le premier apparut en 1738 à la foire comme propriétaire de quatre loges et demie, dans lesquelles il installa son théâtre de marionnettes appelé les Comédiens de bois. Un état de lieux dressé en 1778 fait connaître les dimensions et les dispositions modestes de cette petite salle de spectacle, après quelques agrandissements successifs.

Les fils de Guillaume Nicolet, Jean-Baptiste et Pierre-François Nicolet exploitèrent aussi à la foire Saint-Germain deux théâtres de marionnettes. L'aîné était en 1788 propriétaire de quinze loges et demie, et laissa à sa veuve une fortune impor

tante.

M. Fromageot reprenant année par année l'histoire de la foire, donne l'analyse des principales pièces jouées à l'Opéracomique réouvert en 1744 sous l'habile direction de Mounet, avec la collaboration de Favart et de sa femme, puis fermé pendant.sept ans, enfin réouvert encore à la foire, de 1752 à 1762, époque à laquelle ce théâtre, réuni à la comédie italienne, quitta définitivement le quartier Saint-Germain.

Dans la nuit du 16 au 17 mars 1762, un violent incendie détruisit entièrement toutes les loges de la foire Saint-Germain et causa la ruine des commerçants et des baladins qui s'y trouvaient installés. Le Journal de Barbier en donne les détails, et fait supposer que la foire ne devait pas se rétablir.

Cependant, grâce à un syndicat des propriétaires, les loges furent en partie reconstruites et réoccupées.

En 1769, un établissement nouveau, le Wauxhall d'hiver, y fut créé pour donner des bals, concerts et loteries. La foule élégante qui s'y pressa donna lieu à des critiques sévères, relatées dans de petits écrits du temps.

Jusqu'en 1790, la foire Saint-Germain continua de s'ouvrir chaque année régulièrement, mais elle semble avoir décliné. En 1791, la loi donnant toute liberté au commerce aussi bien qu'aux théâtres, les propriétaires ou locataires des loges les occupèrent d'une façon permanente. Un registre du commissaire de police de la section du Luxembourg montre que

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